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Liendo / Güemes (32 km) - Bruine et nuages |
Dimanche 6 Juin 2010
Super nuit !
Quatre dans la chambre, mais deux gros ronfleurs.
Même les boules Quiès, ne suffisaient pas.
Il est très tôt quand, sans aucune délicatesse, il faut le dire, nous nous levons et quittons le gîte en espérant ne jamais revoir notre charmant couple de Français un peu trop expansif à notre goût !
Le ciel est bien gris et une fine bruine nous tombe dessus. Il nous faut rejoindre la nationale avant d’arriver à Laredo.
Seul, une petite partie subsistant de l’ancienne ville est agréable à l’œil.
Le paseo maritime, lui, n’est que constructions récentes sur une longueur de quatre kilomètres tout au long du cordon littoral rejoignant l’extrémité du rivage.
Maintenant, nous empruntons un bateau passeur qui, à notre plus grande surprise, accoste sur la plage. En quelques minutes nous traversons la ria de Treto pour accéder à Santoña où nous trouvons de quoi nous restaurer.
Ici recommence l’enfer du bitume !
Dans une circulation dense le long de la route il nous faut marcher dix kilomètres.
Enfin, un peu de verdure quand nous bifurquons vers San Miguel de Meruelo. Il était temps, car j’en avais assez. Je confirme, La Cantabrique n’a rien à voir avec les paysages, l’esthétique et la propreté du pays basque.
C’est peut-être un phénomène lié à l’urbanisation, les campagnes étant plus riantes.
Nous approchons de Güemes, une voiture stoppe à notre hauteur, ce n’est autre que le père Ernesto.
Il nous confirme que nous sommes presque au but.
Dernier raidillon et nous découvrons l’albergue réputée.
L’hospitalière nous invite à partager leur repas de midi avant de nous accompagner jusqu’au dortoir. Les lieux sont réellement à la hauteur de leur réputation.
A vingt heure, les quatorze pèlerins du jour se réunissent autour du Padre Ernesto. Celui-ci nous commente l’étape passée, ainsi que les futures, du point de vue écologique et économique.
L’urbanisation à outrance qui a modifié le paysage ainsi que le tracé du chemin, la déforestation (chênes et châtaigniers d’antan) pour implanter l’eucalyptus envahissant (pate à papier), etc. …
Par la suite, il nous conseille de se servir de notre « GPS intellectuel » pour les étapes suivantes afin de découvrir les richesses de la région.
Soixante minutes plus tard, nous descendons pour partager le copieux repas préparé par les bénévoles.
A 41 ans, il prend une année sabbatique – de vingt trois mois !!! – au cours de laquelle il effectue un voyage constructif à travers le monde, pour enfin mettre sur pied ce lieu qui, au départ n’était pas destiné aux pèlerins, mais qui aujourd’hui est devenu incontournable.
C’est dans la cabana de ses grands-parents qu’il a réalisé cet havre de paix et de tranquillité.
Il est 23h00, chacun rejoint son lit.
PS. Nous avons trouvé trace et photo de Katia (notre première pèlerine de La Coquille en septembre 2009) et dont Ernesto suit les périples.
Cette nuit fut blanche en partie.
La grosse Française est une vraie calamité.
Elle a ronflé toute la nuit.
Malgré mes boules Quiès, j’ai eu beaucoup de mal à trouver le sommeil.
Une calamité ! Vous dis-je…
J’ai eu beau secouer fortement le lit gigogne (elle dormait en dessous), cela ne la troublait même pas !
Levés à 5h50, en même temps que son mari, nous avons expédié le rituel matinal pour partir au plus vite.
Dieu fasse qu’elle ne revienne pas croiser notre route.
Il y a des moments où sur le Chemin, on se demande le pourquoi de notre présence.
Nous sortons sous une fine bruine qui disparaît peu après. Nous aurons du bitume sur la totalité du trajet si on excepte la petite traversée du ria de Treto (3’ pour aller à Santoña)
Pour arriver au point d’embarquement, il aura fallu longer la belle plage de Laredo (5,9kms)
A la pointe du même nom, un chemin de bois nous amène sur … une plage.
Interloqués, nous regardons tout autour de nous pour y trouver un embarcadère.
Nous n’en voyons point !
Il est neuf heures, et en face, nous apercevons un petit bateau qui accoste pour prendre en charge une personne.
Puis, l’embarcation se dirige vers nous.
C’est bien ici, pas de doute.
Lorsque le bateau arrive en bord de plage, nous nous avançons vers la passerelle jetée directement sur le sable.
Surprenant !
Moins de cinq minutes plus tard, nous foulons les rues de la ville.
Petit remontant sous forme d’un thé accompagné d’une tortilla pour moi, et café croissant pour la Didou.
Nous repartons.
Depuis quelques jours, elle n’a pas le moral.
Les albergues sur-utilisées, l’accueil pas toujours chaleureux et les grandes villes que nous devons traverser y sont, certainement, pour quelque chose.
De plus elle a un peu mal au genou et sous un pied.
J’arrive à garder mon moral et à rester calme.
Je continue d’apprécier le Chemin et ce qu’il représente.
Et ce malgré les inévitables hauts et les bas rencontrés sur la durée du parcours.
Nous allons faire étape à Güemes.
Chez le père Ernesto, grande figure du Chemin s’il en est !
Son albergue est connue de tous les pèlerins qui se passent l’information.
Nous approchons du village, quand un véhicule ralentit à notre hauteur.
Le conducteur nous demande (en français) si nous allons sur Santander ?
«Non, nous allons à l’albergue «El Cagigal» chez le padre Ernesto»
«Je suis le père Ernesto», nous répond-il !
Il nous rassure en nous informant que son refuge est en permanence ouvert.
Nous traversons le village, c’est l’heure de la sortie de la messe. Une foule de femmes et d’hommes de tous âges et de nombreux enfants se pressent aux portes des restaurants et autres cantina.
Enfin, nous sommes sur place.
Alors là, les bras m’en tombent du corps !
Une très grande maison belle et blanche, avec des salles superbement aménagées nous accueille en même temps que les hospitaliers.
On nous offre à boire et nous sommes invités à partager leur repas.
Nous avions déjà mangé un peu, il y a deux heures, mais devant la soupe fumante et odorante et le plat de tomates aux oignons, nous craquons !
Puis après avoir rempli le registre, nous prenons place dans le dortoir.
Visite de la bibliothèque et découverte des pièces mises à notre disposition.
Avant la cena, le padre réunit tout le monde pour expliquer la création de son albergue, et nous renseigner sur l’économie, l’écologie, et l’urbanisation de sa région.
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