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Hier au soir, le délicieux et copieux repas préparé par notre hôte, avalé, nous avons assisté à un entraînement de « pelote Basque » avec « pala », le fronton se trouvant juste face à la maison.
Nous prenons congé de M. Souroste après un excellent remontant matinal.
J’oubliais de dire que ce personnage connaît très bien Villenauxe la Grande, car chaque année, il vient aider son frère qui organise la fête médiévale de Provins.

Nous partons sous un soleil déjà bien chaud. Et pour nous mettre en forme, nous gravissons une bonne grimpette dans un sentier, de nouveau, massacré par les motos, évidemment boueux.
Mais, grâce aux chants des oiseaux, ma colère se dissipe petit à petit.

Depuis quelques jours, les bas-côtés foisonnent d’ancolies. Hier, c’étaient des glaïeuls sauvages que l’on trouvait sur les talus.
A nouveau, au loin, se dessinent les crêtes enneigées. J’envie certains habitants situés face à ce panorama.
Il est presque 10h00 lorsque nous atteignons Saint Palais par une ancienne voie ferrée, engazonnée maintenant.
Provisions, pain, viennoiseries et nous voici repartis.
Dans trois kilomètres, nous rejoignons le chemin déjà parcouru en 2008.

Serge essaye de retrouver la pierre déposée au pied de la « Stèle de Gibraltar »
Photos-souvenirs et en avant pour l’ascension vers la chapelle de Soyharce.
Pas de vautours à l’horizon, mais parvenus au tiers de la côte, les voici …
Ils donnent l’impression d’attendre une chute fatale pour attaquer. Ils tournoient au-dessus de nos têtes, quand un élément perturbateur les met en fuite…
Une horde sauvage de motos trial déboule à fond pour se regrouper au pied de la chapelle.
J’ai du mal à accepter leur présence dans ce site. Mais comme l’un des motards le clame : «on est en France, chacun fait ce qu’il veut !»
Bien, restons zen ! Passons à autre chose.

Nous déjeunons à l’ombre de l’abri jouxtant l’édifice pendant trois quart d’heure.

C’est maintenant en « pays connu » que nous finissons l’étape.
Ce soir, c’est le café Ametzanea que nous avons ciblé comme halte.
Serge avait fortement envie de revoir le patron Basque qui tient l’établissement.

Nous sommes bien, mais je regrette un peu le calme des étapes de la Voie de Vézelay. Car nous avons rejoint celle du Puy très fréquentée cette année. J’appréhende demain qui nous verra arriver à Saint Jean Pied de Port et sa multitude.

Vers 17h00, nous voyons surgir Yvon, notre ami, parti du Puy en Velay le 2 mai.
Il a augmenté ses distances afin de nous retrouver à Ostabat.
Quelle joie de se revoir !!!

La soirée se terminera en échanges sur nos chemins respectifs.


Un bon repas servi hier au soir par notre hôte. Une bonne nuit. Un bon petit déj. et nous voilà prêts pour affronter la journée et ses 23 petits kilomètres. Mais quelques rudes côtes nous attendent.
Aujourd’hui, nous rejoignons l’intersection des trois Chemins : Tours – Vézelay – Le Puy.
A la sortie de Saint Palais, un monument en symbolise la réunion. La chaîne des Pyrénées est toujours face à nous.
Il fait déjà chaud, et pourtant il n’est que 10h00…
Nous sommes là, devant cette stèle que nous avions failli rater il y a deux ans.
Cette fois, le chemin arrive juste dessus.
Personne pour nous prendre en photo.
En 2008, j’avais déposé, au dos de la stèle, un caillou assez gros. Je constate que leur nombre à augmenté. Je tente de retrouver MA pierre. J’écarte, je fouille dans le tas. Peine perdue.
Je suppose que régulièrement, les cailloux sont enlevés, au risque de ne plus apercevoir le monument.
Hop, j’en dépose un autre.
Photo d’Edith et vis et versa.
Je vais solliciter, dans la maison la plus proche, une dame qui accepte de venir immortaliser notre couple. Elle avoue être très souvent demandée pour ce genre de prestation ainsi que pour le remplissage des gourdes.
Nous attaquons la longue déclivité (deux kilomètres).
Tout en haut, nous savons que nous serons récompensés par un panorama de 360°.
Extraordinaire.
Nous marchons le nez en l’air pour voir si, les vautours fauves sont toujours là.
Eh bien, ils y sont !
Six couples tournoient juste à notre aplomb, sans doute pour voir si nous ne serions pas des casse-croûte potentiels.
Ils sont majestueux et se laissent porter – ailes déployées – par les courants d’air.
Nous sommes surpris de constater qu’il n’y a pas la fréquentation que nous envisagions d’y trouver.
Depuis moult jours, on nous rebattait les oreilles sur l’affluence importante de La Voie du Puy.
Que nenni !
Pas un « pékin » en vue.
Tant mieux.

La chapelle Soyharce est en point de mire.
Si Jacquets il n’y a, un attroupement est formé autour de ce petit sanctuaire.
Plein de gens et … des motos !
D’ailleurs un grand ronflement se fait entendre dans notre dos. Une dizaine d’engins pétaradants monte à grande vitesse sur le chemin.
Bruit, poussière et odeurs d’essence.
Il y a un rassemblement juste à cet endroit.
Ca gâche tout.
Malgré cela, nous déjeunons à l’abri du soleil dans la chapelle où banc et table sont mis à disposition.

Puis, re-départ pour Ostabat où nous passerons la nuit chez LE BASQUE.
Figure emblématique locale pleine de truculence, nous avions pu en juger, en 2008.
C’est d’ailleurs pour cela que nous avons souhaité y loger.

Nous attendons Yvon qui doit arriver du Puy.
Hasard ?
Peut-être pas complètement.
Il a ajusté ses étapes afin d’être ici en même temps que nous, et pouvoir cheminer ensemble jusqu’à Saint Jean Pied de Port, terme de son Chemin.
Je suis en train d’écrire ses lignes, en dégustant une bière fraîche, lorsque nous voyons notre ami grimper la côte de son pas rapide.
Embrassade et direction le café qui nous héberge pour lui trouver une place (?)
Il y en a !!!

Ce soir, repas convivial avec Achille et Armand (Alsace), Jean (Aube), Patrick (Orléans), Yvon (Bourgogne) et nous !

Quand nous descendons dans la salle du restaurant, nos compères sont déjà attablés.
Rassasiés, nous quittons « notre Basque », en suivant le Gr65 emprunté il y a deux ans.

C’est bizarre, car à l’inverse de Serge, je n’ai aucun souvenir des lieux.
Le paysage est très beau et le chemin ne présente pas de difficultés majeures.

Il est évident que nous marchons en compagnie d’Yvon, qui terminera aujourd’hui son parcours. Nadine, son épouse, le rejoindra demain.

Il n’est pas encore midi quand nous passons, tous trois, la porte Saint Jacques.

Nous nous dirigeons vers l’accueil pèlerin, encore ouvert, où des numéros de lits nous sont attribués, mais il nous faudra attendre 14h00 pour accéder au refuge.
Pas de soucis, nos sacs laissés sous la surveillance des hospitaliers, nous descendons la rue bondée de touristes et repérons un restaurant afin de déguster des produits locaux.
A l’heure dite, nous allons nous installer et ensuite, nous profitons de l’après-midi pour nous balader dans la ville.

Demain, nous quitterons Yvon qui a énormément de mal à admettre que pour lui le Chemin s’arrête ici !

Quant à nous, les choses sérieuses vont débuter avec le GR10 …



La soirée était belle et agréable.
Le Basque (patron du café Ametzanéa) a été fidèle à sa renommée : truculent !

Ce matin, après le petit déjeuner, nous sommes partis en compagnie de notre ami Yvon. Pour lui, c’est sa dernière étape. Il termine à Saint Jean Pied de Port.
Nadine viendra, demain, le chercher en voiture depuis leur domicile de Bourgogne.
Il pense venir, peut-être tous deux, à Saint Etienne de Baïgorry où nous devons faire étape sur le GR10, pour nous saluer et nous encourager.


De cette étape, rien de particulier à dire qui n’est déjà été relaté, dans notre précédent carnet de route, puisque le trajet de ce jour est le même qu’en 2008.

Saint Jean : beaucoup, beaucoup de monde.
C’est dimanche, et qui plus est, la Pentecôte et son grand « week-end ».
En outre, des pèlerins, de toutes nationalités, débarquent par bus et trains, pour débuter leur route ici. A tout cela, il faut ajouter ceux, qui comme nous, prennent repos dans cette ville.

Yvon nous conseille le gîte de l’accueil Saint Jacques. Moins onéreux que celui que nous avions envisagé.
Nous déposons nos sacs dans la salle réservée à la réception et l’enregistrement de tous ces « cheminants », et nous allons en quête d’un resto sympa.

Aujourd’hui, nous nous lâchons, un peu, au niveau du porte-monnaie ….

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