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Après une nuit calme et confortable, nous petit-déjeunons avec Doris, Peter et Jean.
Passage obligé par la boulangerie, seul commerce du village.

Depuis hier, nous traversons la région viticole « entre deux mers ». C’est donc une suite de château ceci, château cela, que nous croisons au hasard du chemin.
Notre regard se pose sur une succession de douces dépressions. Le chant des grillons résonne dans le silence. Nous n’observons pas de grande difficulté dans notre avance sur de petites et calmes départementales.
L’habitat a changé de style, de grosses maisons de pierres blanches jalonnent le parcours.
Il est 11h30 lorsque nous arrivons à La Réole dans laquelle nous achetons la nourriture de ce soir.
Puis, direction une pizzéria … il faut bien fêter mes 56 ans !

Reprise du chemin en enjambant La Garonne qui nous offre un majestueux panorama.

Le soleil joue à cache-cache avec les nuages. Nous voici, à présent, dans la plaine du fleuve, qui au vu de l’endiguement, doit être imposant parfois.
Nous sommes seuls sur les petites routes qui nous amènent aux abords de Bassanne. Un chemin de terre les remplace jusqu’au « Moulin de Piis »


C’est une association qui a remis en état la ruine d’un moulin du 13ème siècle construit pas Déodat de Piis en 1280..

La bâtisse est splendide et quand la bénévole vient nous ouvrir, nous découvrons un merveilleux espace réservé aux pèlerinsCe soir tout sera à notre disposition exclusive.
Au second étage sont exposés les chefs-d’œuvre des Compagnons du tour de France.
La clé qui ferme l’édifice est imposante et nous ne risquons pas de l’emporter par mégarde demain !


Nous remercions nos hospitaliers après qu’ils eussent fait une photo souvenir.

Nous nous dirigeons vers la boulangerie pour notre en-cas gourmand.
Le temps est avec nous et l’air cristallin à peine frais.
Nous sortons de l’agglomération par une petite côte.
Nos pas nous emmènent vers La Réole et son prieuré fondé par l’abbé Abbon au 10ème siècle. Nous y trouverons également l’église Saint Pierre, des remparts et un pont suspendu de 1934 jeté sur la Garonne.
Les provisions faites pour ce soir, nous déjeunons dans un restaurant.
Pas question de renouveler l’expérience d’hier et de jeûner…

Après avoir traversé la ville, nous franchissons le pont pour nous rendre à Bassanne et son « super » refuge situé dans un vieux moulin datant du 12ème siècle.

Complètement remis à neuf, ce bâtiment est remarquable de par son architecture.
Nous y arrivons en avance et devons attendre la responsable, MME Bernadette Cots.
L’intérieur est magnifique. La réhabilitation, commencée en 1999, a été menée à bien par un compagnon du devoir. Toute la charpente ainsi que l’ameublement, ont été réalisés par des compagnons.


Le moulin comporte trois niveaux.
Le rez-de-chaussée, non terminé à ce jour ; c’est la salle des machines (meules, engrenages, etc. …)
Le premier est réservé à l’accueil. Une petite cuisine et une salle de bains jouxtent la pièce unique qui sert de dortoir et de salle à manger.
Sa surface est immense (environ 160 m²), de quoi se bouger !!!
L’étage supérieur est consacré aux expositions. Actuellement, les pèlerins – seuls autorisés à y séjourner – peuvent admirer les chefs-d’œuvre de Compagnons charpentiers, menuisiers et ébénistes.
Nous avons le choix parmi les six lits disposés dans la pièce.
Trois radiateurs électriques, entreposés, parviennent à réchauffer l’espace.
Cuisine, puis dodo.

Notre nuitée fut d’un calme remarquable dans ce moulin.
Nous en fermons la porte à double tour avant d’aller déposer la grosse clé dans la boîte aux lettres de la mairie de ce très joli village.
Depuis hier, des hangars m’intriguent.
En feuilletant une revue, j’ai appris qu’il s’agissait de séchoirs à tabac. Culture qui a totalement disparu dans la région de nos jours.
Par contre, nous pouvons découvrir des champs d’osier (oseraie). C’est assez original et agréable au regard.

Nous avions dû quitter – provisoirement – le tracé historique du Camino pour venir jusqu’au moulin de Piis. Nous le rejoignons, ce matin, à Pontaubart, pour y subir une affluence déconcertante dans un paysage d’une grande banalité.

Toutefois, une erreur de parcours, nous permet de longer des champs de noisetiers dans lesquels un beau cervidé, fuyant à notre approche, nous a un peu distraits.

Ne disposant de rien pour nous installer, nous grignotons notre pain/saucisson assis sur un plot d’entrée d’un domaine !

Nous entrons dans Bazas vers 14h00 et prenons le temps de visiter la Cathédrale, car nos hôtes ne viendront nous chercher que dans trois heures.
Le marché repliait ses étals. Une dame nous interpelle en nous demandant si, par hasard, nous ne serions pas Serge et Edith ?
Ce n’est autre que notre hôtesse, chez laquelle nous devons être hébergés.
Elle nous explique qu’elle reviendra vers 15h00.
Ravis de ce gain de temps, nous nous installons – sous les arcades – à la terrasse d’un café en l’attendant.
A l’heure dite, nous voilà chez ces particuliers, appartenant à une association d’accueil, installés dans une chambre douillette.

Une ambiance familiale régnera jusqu’au coucher !


Notre « château » nous a offert une nuit de rêve.

Nous en fermons la porte à l’aide d’un lourde clé et sommes allés la déposer à la mairie avec regret.
Pour ce jour, nous n’aurons que du goudron et du bitume au menu de nos pompes !!!
Si ce n’est un jeune chevreuil qui s’enfuit à notre approche, il n’y a pas matière à disserter.

Les paysages sont beaux, mais l’intense circulation en gâche le plaisir.
En outre, le seul passage forestier de la journée impose une déviation du fait de son mauvais état.

En arrivant à Bazas, nous visitons la cathédrale Saint Jean Baptiste de style gothique du 12ème siècle, dont les vitraux sont classés par l’Unesco au Patrimoine Mondial de l’Humanité.

Il nous faut attendre 17h00, heure prévue par nos hôtes pour venir nous chercher.

En ressortant, nous sommes sur la place du marché.
Les commerçants plient leur étal.
Une personne nous accoste et nous demande si nous sommes Edith et Serge ?
C’est notre hôtesse qui reviendra – dans peu de temps – nous chercher.

Leur maison est située au calme dans la périphérie de la ville.
Nous sommes accueillis par le couple Larché.

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