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Du 17/04 au 29/06 - 2114 km - Champagne/Vezelay/GR10/Camino del Norte et Primitivo/Cabo Fisterra |
Sorges / Chancelade (32 km) - Gris puis soleil
Saint-Jacques de Compostelle / FRANCE
Lundi 10 Mai 2010
Hier, nous avons passé une excellente soirée grâce à Claire et Marcel qui, maintenant, nous souhaitent « Bon Chemin » après une photo souvenir du groupe.
Guy, progressant plus lentement, nous laisse partir. Nous sommes quatre à emprunter ce joli sentier, un peu boueux, du Périgord blanc.
Les paysages sont plus vallonnés. Les bois de châtaigniers, chênes et acacias succèdent aux champs de maïs naissant.
Aucune bourgade à traverser, seules quelques fermes de-ci de-là …
Après Cornille, nous abandonnons, une fois encore, la lecture du guide Chassain pour arriver sans détours aux abords de Périgueux.
Plus nous avançons et plus nous nous rendons compte que l’itinéraire est souvent très tortueux dans ce document !
La montre chrono-baromètre-etc. … de Michel avait raison, le soleil pointe le bout de ses rayons. Il devient même impératif de se dévêtir un peu.
Peu à peu nous le distançons pour le perdre définitivement avant l’entrée de la ville. Il est midi lorsque nous visitons, avec Bernard, la cathédrale Saint Front.
Malheureusement, personne n’est présent pour nous apposer le timbre sur notre crédentiale. Tant pis !
Il nous propose de festoyer dans la vielle ville. C’est après un sympa petit repas que nous nous séparons.
Lui repartant vers Emerainville par le premier train, tandis que nous nous dirigeons vers Chancelade.
Il est 13h30, UlTREIA Bernard !!!
Une bonne poignée de minutes plus tard, nous voici devant notre «accueil pèlerin à domicile» tenu par nos amis Annie et Jean.
Cette fois, c’est en voiture que nous allons à l’Abbaye de Chancelade pour faire apposer le cachet sur notre document.
Ensuite, nous faisons l’emplette de chaussettes pour remplacer les usagées.
Retour à la maison pour préparer les étapes suivantes.
C’est après une photo de groupe sur le seuil du refuge, que nous sommes partis sous un ciel gris. Rapidement, nous distançons Guy (71 ans) qui ne marche pas aussi vite que nous.
Puis, vient le tour de Michel que nous perdons de vue.
Le soleil commence à déchirer les nuages.
Nous devons nous défaire du coupe-vent qui tient chaud. Notre guide - cette fois - nous entraîne sur des sentiers qui évitent le bitume. Ils sont boueux certes, mais agréables.
A l’approche de Cornille, qui voit-on déboucher au devant de nous ? Michel que nous pensions loin derrière. Il a tout simplement suivi les indications de son guide (Lepère) et a gagné plus d’un kilomètre en empruntant l’asphalte de la départementale.
A présent, sans suivre le notre, nous avalons la distance restante jusqu’à Périgueux.
C’est ici que Bernard interrompt son chemin pour s’en retourner à Emerainville.
Nos pas et les coquilles de bronze – implantées dans les trottoirs - nous conduisent jusqu’à la Cathédrale Saint Front.
Superbe construction que nous connaissons déjà de par nos nombreuses visites dans la région.
Il n’y a personne à l’intérieur pour tamponner nos accréditations.
Nous prenons notre repas dans un restaurant proche du lieu.
Bernard se dirige ensuite vers la gare, tandis que nous allons vers le refuge «Annie et Jean» sis à Chancelade.
L’accueil est, bien sûr, à la hauteur de l’amitié qui nous lie depuis trente et un ans.
Collation, lessive, douche et courses diverses, sans oublier un passage par l’Abbaye de Chancelade pour obtenir notre précieux visa.
Puis … j’essaye d’obtenir un hébergement, pour demain soir, sur Saint Astier ou sa proche région…
Impossible d’y trouver quelque chose dans des tarifs abordables. Sur ce Chemin, les nuitées à « prix pèlerins » sont rares. Là, cela dépasse l’entendement : 50€ pour deux sans aucun repas !!!
Cela fait cher l’étape.
La Voie de Vézelay semble être destinée à des pèlerins possédant une certaine aisance financière.
Notre budget initial (80€/jour pour deux tout compris) ne nous permet pas de consacrer plus de 100€ uniquement pour le gîte et le couvert.
ULTREIA !!!
Chancelade / Saint Astier / Mussidan (42 km) - Nuages – Soleil - Orage
Saint-Jacques de Compostelle / FRANCE
Mardi 11 Mai 2010
Comme prévu, nous quittons Chancelade. Jean et Annie nous accompagnent sur quelques centaines de mètres jusqu’à la sortie.
Nous voici, à présent, tous les deux, et cela nous convient parfaitement. J’appréciais la présence de nos compagnons, mais je préfère marcher plus individuellement. Serge fait la même analyse.
Pourtant, d’ordinaire, il est plutôt bavard !
Nous évitons Neuvic par de petits chemins. Une première fois, nous enjambons L’Isle et attaquons une sévère montée jusqu’à Douzillac. Très beau village dépourvu de commerce dans lequel Serge me propose une petite halte car je peine un peu. Il n’est que 11h00 et préfère poursuivre.
De nouveau, la route grimpe fort. Mais cela en vaut la peine. Nous arrivons dans une superbe forêt composée de chênes, châtaigniers puis de résineux. Quelques acacias embaument sur notre passage. Il y a pléthore de fraisiers en fleurs sur lesquels nous parvenons à trouver des fruits bien rouges. Un régal.
Je repère à proximité un pied de fenouil. Serge en écrase quelques brins dans ses mains et nous en prenons plein les narines.
Le soleil exacerbe tous les parfums.
A quelques distances de là, une cabane de chasseurs nous offre sa table et ses bancs pour une pause repas luxueuse.
Je tente un nouveau réglage des sangles de mon sac qui me paraît lourd depuis quelques jours.
Le résultat semble satisfaisant.
C’est par une déclivité que nous parvenons aux abords de Saint Louis en L’Isle, puis de Sourzac avec, de nouveau, un passage au-dessus de L’Isle.
L’église est très imposante et ressemble à un château. Il nous reste peu de distance avant Mussidan, et c’est tant mieux, car le ciel menace de plus en plus.
C’est presque au pas de course que nous entrons dans la bourgade.
Ouf, nous échappons à une grosse averse.
Une fois de plus, je déplore l’état du gîte municipal. Aucun effort n’est fait et l’hygiène est vraiment limite.
Bof ! Nous nous en contenterons.
Le rituel expédié, nous opérons un repérage resto pour le soir, car je n’ai aucune envie de cuisiner dans ces lieux.
Demain sera un autre jour …
Nous sommes partis de Chancelade.
Jean et Annie nous escortent sur quelques centaines de mètres.
Après une photo et un « au-revoir », nous attaquons notre journée de marche. Le ciel se dégage un peu, laissant entrevoir des tâches bleues.
Le chemin est agréable et nous progressons d’un pas mesuré. Nous ne sommes plus que tous les deux, cela faisait un bon moment que çà ne nous était plus arrivé. Notre allure est moins rapide. Nous prenons le temps d’admirer le paysage du Périgord blanc.
Les conditions météo s’améliorent, et la température en hausse.
Sentiers et petites routes sont au programme du jour. De larges et beaux chemins serpentent dans les forêts de chênes et de châtaigniers. Nous goûtons nos premières fraises des bois …
11h45, une petite cabane disposant d’une table et de bancs nous accueille pour le banquet de la mi-journée.
Peu avant Mussidan, nous observons de gros nuages d’orage se regrouper avant de passer à l’attaque. Il ne reste que trois kilomètres, nous allongeons les pas.
Nous pénétrons dans le gîte.
Pas terrible.
Assez rudimentaire, constitué d’une pièce servant de salle à manger et de chambre (présence d’un lit) ainsi que d’un réduit servant de cuisine.
Il nous faut ressortir pour prendre une porte s’ouvrant sur un vieil escalier de bois pour accéder à l’étage où se trouvent le dortoir et la salle d’eau qu’Edith récure avant usage.
Les matelas couverts d’une alèse, à la propreté douteuse, ne disposent pas de drap.
Nous y disposons les couvertures avant d’installer nos duvets.
En bas, bien, en vue sur le mur, est apposée une note à l’usage des occupants sur laquelle nous pouvons lire, je cite (sic) :
« Ce lieu est un refuge * qui accueille les pèlerins ** qui ont entrepris une démarche personnelle les conduisant à Saint Jacques de Compostelle »
* Refuge : lieu où l’on se retire pour se mettre à l’abri.
** Pèlerin : personne qui a entrepris un voyage vers un lieu de dévotion dans un esprit de piété.
C’est vraisemblablement destiné aux randonneurs et autres « pèleristes » qui exigent alors que le pèlerin accepte
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Un film de 5mn pour résumer mon Camino del Norte et Primitivo fait en 2011 Le récit complet sur http://papypikcaminodelnorte.unblog.fr
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