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Après une grasse matinée dans le cocon de notre chambre, nous replongeons dans le tumulte de Bilbao.
Direction la station de métro qui nous emmènera jusqu’à Portugalete, notre ouvrage de référence préconisant cette solution pour éviter la vaste zone industrielle.
Bonne idée, car même la sortie de Portugalete est horrible.
Je me demande si nous reverrons un jour la nature.

Il nous faut plus d’une heure avant de retrouver un peu de verdure. C‘est sur le «bidegorri» (chemin rouge) que nous cheminons jusqu’à la Playa de la Aréna.
L’endroit est très touristique et grouillant de monde.
Mais, enfin, nous revoyons l’océan.
Juste au bout de la plage, à Pobeña Muskiz, nous posons nos sacs pour aujourd’hui.

Le gîte à peine ouvert, nous décidons de profiter de l’océan et de son immense plage de sable fin.
Serge se baigne, quand à moi, je me contente de marcher dans l’eau jusqu’à mi-cuisse.
Cela fait du bien aux petits petons.
Après cette baignade, nous rentrons afin de suivre le train-train quotidien (douche, lessive, etc. …)


Il est 20h00 lorsque nous allons au restaurant. Une grande tablée européenne se forme : Allemands, Hollandais, Italien, Espagnols, Autrichiens et Français.
Dix convives qui essaient de se comprendre.
Nous passons une excellente soirée autour d’un bon repas bien reconstituant et bien sur, le vino tinto qui coule à flots !





Pour sortir de Bilbao, nous avons eu recours au métro.

Direction Portugalete, soit environ quatorze kilomètres de ville et de ZI d’évitées.
La plupart des guides et tous les pèlerins utilisent ce moyen pour quitter la grande cité.

Dès la périphérie de Portugalete, nous empruntons sur onze kilomètres le bidegorri (piste rouge) réservé aux cyclistes et piétons.

Un petit air marin – car nous aujourd’hui nous retrouvons l’océan – rend la température acceptable.
Malgré les collines et le relief parfois bucolique, nous ne sortons pas vraiment des constructions et autres entreprises.

De très nombreux cyclistes nous croisent ou nous dépassent.
Nous sommes les seuls pèlerins en vue !

Nous parvenons à la plage de la Aréna.
Cité balnéaire et touristique.
L’albergue est située sur la commune de Pobeña, à peine en dehors du chemin.
Elle ouvre à 15h00.
Nous déjeunons assis sur un banc face à elle.
Puis nous nous désaltérons avec une bière dans la taberna voisine, il faut bien passer le temps !

J’espère pouvoir me baigner une fois nos sacs à l’abri.

Nous nous préparons alors que tout le monde est debout.
Fernando nous avait prédisposé les tasses et ingrédients sur la table.
L’Allemand, l’Autrichienne et Notre « Tchin-tchin » Italien nous précèdent de peu.
Le sentier abrupt puis la longue enfilade de marches nous font déboucher en surplomb de la plage, foulée hier, et que nous admirons de haut maintenant.
Au loin, nous pouvons apercevoir encore la jetée du port de commerce de Portugalete.
Jusqu’à Ontón, nous suivons la côte.
Sur les conseils de Fernando, nous empruntons la nationale désertée au profit de l’autoroute, jusqu’à Mioño le long de la corniche.
Nous passons prêt d’anciennes mines de fer. Et nous voici en vue de Castro Urdiales.
Nous pénétrons dans la Cantabrie.
Il était prévu que nous fassions étape ici, mais comme d’habitude, l’hébergement n’ouvre qu’à 16h00.
Etant à peine 10h30, nous décidons de poursuivre jusqu’à Hazas-Liendo, vingt neuf kilomètres en amont.
Nous alternons les préconisations de l’office de tourisme avec celles de notre guide. Cela nous dispense de détours inutiles.
Confiants, nous nous avançons vers le gîte vanté par l’employée de l’OT.
C’était sans compter la logique Espagnole …
Il est vrai que les lieux sont très bien équipés ;
- une cuisine au top, seul problème, pas de commerce !
- pas d’étendoir pour faire sécher le linge.
- WC et salle de bain dépourvus de condamnation intérieure.
De plus, aucun établissement ne propose de repas le soir.
Finalement, nous négocions dans un bar, de quoi nous restaurer.

Et Viva España …




Nous avons quitté l’albergue presque les derniers.
Une formidable volée de marches nous met de suite en condition.
L’hospitalier nous a vivement conseillé de suivre la route afin de gagner environ sept kilomètres.

Nous voici à Castro Urdiales.
Il est 10h30 et la ville st splendide.
Une super ambiance de petite station balnéaire britannique mâtine de port de pêche.
Charmant.
Malheureusement, le refuge n’ouvre ses portes qu’en fin d’après-midi. Donc, exit l’étape romanesque que nous nous proposions de faire dans cette ville romaine.

Direction ? On ne sait pas au juste !
Nous verrons bien au fur et à mesure de notre progression.
Là encore, l’OT nous conseille un raccourci non mentionné sur nos documents. Nous retenons cette option. En outre, nous ne restons pas que sur du bitume. De petits sentiers – à flanc de coteaux – dominants la mer, nous entrainent plus loin que nous le pensions.
Finalement, ce sera Hazas-Liendo.

Une albergue neuve (ouverte le 17 avril) nous accueille.
Dix places sont offertes. Nous y arrivons juste à temps, car il n’en reste que trois.
On s’installe.
Mais, car il y a un mais …
L’albergue est équipée d’une belle cuisine. Mais l’épicerie du village est fermée les après-midi.
L’albergue est neuve, mais il n’y a pas de verrou aux portes des douches et des WC.
L’albergue est neuve, mais il n’y a pas de quoi faire sécher le linge …
Sans commentaire, c’est l‘Espagne, tout est commencé, rien n’est fini !
Depuis que nous avons quitté le pays basque, où tout était propre, pimpant et les gens agréables, nous retrouvons ici un peu l’atmosphère du Camino Frances.
Bref, comme je me suis préparé psychologiquement à tout.
Alors, rien ne me surprendra.

Si nous ne trouvons pas de bar ou de resto, nous n’aurons que notre sachet de soupe pour ce soir !

Nous sommes en compagnie d’un groupe de Français très collants.
Il vaut mieux parfois être seul que mal accompagné.
Ces personnes ne me plaisent pas du tout.
Nous n’avons pas les mêmes valeurs.
Ils sembleraient plutôt être des « pèleristes » que des pèlerins !

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Un film de 5mn pour résumer mon Camino del Norte et Primitivo fait en 2011 Le récit complet sur http://papypikcaminodelnorte.unblog.fr

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