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Du 17/04 au 29/06 - 2114 km - Champagne/Vezelay/GR10/Camino del Norte et Primitivo/Cabo Fisterra |
Azkizu / Deba (19 km) - Brumeux - Eclaircies
Saint-Jacques de Compostelle / ESPAGNE
Lundi 31 Mai 2010
Je confirme, nous sommes bien en Espagne : obligés de partir sans petit-déjeuner !
Il nous faut descendre jusqu’à Zumaia distant de trois kilomètres pour trouver de quoi manger.
Seul, un « petit point chaud » est ouvert.
C’est mieux que rien.
En quittant la ville, nous attaquons un bon raidillon d’où la vue sur le port est ravissante. La pluie prévue, semble être tombée cette nuit et des écharpes de brume s’accrochent aux cimes.
Le chemin nous fait redescendre sur la nationale, que nous traversons, pour remonter de plus belle.
Dans un virage, une pancarte nous fait face : Cidre fermier, 1,10€ la bouteille.
Un seau d’eau garde au frais la boisson et, dans une caisse, le tire-bouchon attend l’acquéreur. C’est 10h00, nous sortons les pains au chocolat et nous buvons à même le goulot un cidre un peu âpre à mon goût.
Le restant de la bouteille est laissé à l’attention de Bernard qui nous suit de près.
Requinqués par ce breuvage, nous continuons jusqu’à Itziar.
De là-haut, notre guide nous promet un joli panorama.
Manque de chance, le brouillard nous enveloppe et nous ne pouvons admirer que nos pieds !
Fort dommage …
Et nous montons encore et encore, mais, c’est pour mieux redescendre mon enfant !
Pour ce qui est de descendre, … on descend.
Heureusement qu’il n’y a pas de verglas…
L’entrée de Deba est équipée d’ascenseur pour atteindre la basse ville. Nous nous dirigeons vers l’Ayuntamiento (mairie) pour récupérer la clé de l’albergue.
Là, bonne nouvelle, il nous faut remonter – tout en haut – dans la partie que nous venons de descendre.
Et vive le progrès …
Les locaux sont corrects.
La situation perchée nous offre une vue plongeante sur la ville, le port et l’immense plage.
Le soleil est de retour et nous disposons de toute l’après-midi pour en profiter.
J’éprouve une sensation bizarre de me trouver sur le Chemin de Compostelle dans ce décor de station balnéaire.
Les heures passent, le repas terminé, retour aux ascenseurs pour gagner nos pénates. Le refuge s’est considérablement peuplé depuis notre arrivée.
Je commence à me demander si nous trouverons la tranquillité espérée …
Au menu du jour, une courte étape.
Le ventre vide, nous partons dans la grisaille puis, dès que l’on monte un peu, le brouillard.
L’océan, nous l’entendons, mais, nous ne le voyons pas !
A Zumaia, petit port, nous déjeunons dans un point chaud. Nous sommes passés devant le musée de Zuloaga consacré à la peinture.
On y conserve des œuvres de Goya, el Gréco et … Zurbaren !!! ( ?)
Elorriaga, un ermitage – San Sébastian – était un lieu important sur la voie de Santiago (10ème et 11ème)
Chemin faisant, nous descendons une très rude route bétonnée pour entrer dans Deba. De là, des volées de marches nous entraînent dans la vielle ville (basse). La mairie nous enregistre, nous procure la clé de l’albergue et nous voilà repartis pour tout là-haut !!!
Fort heureusement, la commune s’est dotée d’ascenseurs très pratiques.
Nous sommes logés dans une ancienne école.
Deba / Markina Xemein (23 km) - Brouillard - Eclaircies
Saint-Jacques de Compostelle / ESPAGNE
Mardi 1er Juin 2010
C’est alors que je suis dans un sommeil profond, enfin trouvé, que Serge m’avertit qu’il faut se lever.
Contrairement à lui, j’ai, cette fois, de la difficulté à vivre la promiscuité des grands dortoirs. Mes nuits sont courtes, en outre, quand il faut partir le ventre vide : dur, dur !
Par chance, ce matin, il n’y a qu’à emprunter l’ascenseur municipal, pour trouver remède à ma faim.
Bref, nous voici repartis et évidemment, devinez ? …
Une importante côte nous nargue, mais, nous pardonnons au relief sa dureté, car la plage de Deba s’étale en contrebas.
La brume n’est pas encore trop épaisse.
Petite halte à l’ermitage Santo Cristo del Calvario. Et, nous grimpons de plus belle.
J’ai presque envie de dire « Le Camino del Monte » plutôt que « Camino del Norte) !!!
Un dernier coup d’œil sur l’océan et nous bifurquons dans un paysage montagnard.
Pour quelques jours, nous quittons la côte.
Nous pénétrons dans la vallée d’Olatz et ses vallonnements aux reliefs apaisés.
Puis, arrive une piste qui monte, monte, monte, mais jusqu’où va-t-on monter ?
A présent, le brouillard est très épais au point de ne pouvoir apercevoir la cime des arbres. Grace aux parfums, nous devinons que nous traversons une forêt d’eucalyptus et de pins.
Une douce moiteur nous enveloppe.
Nous profitons d’une aromathérapie gratuite !
Quand enfin Serge m’annonce que la grimpette se termine et que nous devrions cheminer sur un sentier presque plan, j’ai du mal à y croire …
J’en déduis que le « plat » en est la moyenne entre les hauts et les bas !
Nous parvenons à Markina par une piste raide et défoncée.
Je sens, dans le genou droit, comme une hâte d’arriver.
12h40. Direction l’albergue.
Manque de bol, ouverture 15h00 !!!
Pique-nique sur un banc, et longue attente.
Arrivées successives de Marc, Oliver et Bernard.
La présence de ce groupe debout devant une porte, attire l’attention d’une dame.
Eclairée, elle s’en va.
Quelques instants plus tard, la voilà de retour avec un sac plein de fruits et un bidon d’eau fraîche à notre attention.
Ce geste nous touche énormément.
15h10, enfin.
Une espagnole – comme on les aime – ouvre la porte et sans un mot disparaît.
Interloqués, nous prenons tous possession des lieux.
Rugissante, elle surgit, nous ordonne de sortir et de la suivre.
Nous laissons – malgré tout – nos sacs en place et emboîtons le pas à cette si avenante personne.
Au court des formalités, Serge observe un léger mouvement d’humeur face à tant d’amabilité.
Quant à moi, je me demande vraiment ce que je fais là.
Le dortoir me paraît froid et humide, les lieux ne m’inspirent pas.
Bof, ça ira mieux demain !
Ce soir, nous mangeons tous chez « Pitsi » où un copieux repas pèlerin nous est servi.
Voilà qui met du baume au cœur … et au ventre aussi.
Ce matin ressemble comme un jumeau à celui d’hier. Comme la veille nous partons dans le brouillard.
Nous quittons provisoirement les côtes et l’océan.
Une fois traversé le pont sur la ria, nous avons affaire à une bonne grimpette. En théorie, nous devions découvrir le pays basque intérieur, rural et plus boisé. Mais avec la purée de pois, il est difficile de voir au-delà d’une centaine de mètres.
Dommage, car cela me semble beau.
Au bout de quatre kilomètres, nous arrivons devant un petit ermitage.
Santo Cristo del Calvario.
Bien évidemment, fermé !
Nous atteignons péniblement une petite vallée, celle d’Olatz. D’une longueur de deux kilomètres, c’est une des moins connue de la région. Cela lui permet de rester intacte.
Malgré la proximité de l’océan on se croirait dans les alpages.
Conifères et hêtres se succèdent.
Nous traversons, toujours en montant, une zone complètement dépourvue d’habitations. Jusqu’au terme de la journée, nous ne traverserons plus que forêts et collines.
Le dénivelé important en fait une étape difficile.
Je constate que le nombre de pèlerin croît de jour en jour. Pour une voie dure et plus confidentielle, j’imagine ce que doit être la fréquentation sur le Camino Frances.
Il n’est pas 13h00 lorsque nous pénétrons dans Markina Xemein. L’agglomération, fondée en 1355, était une halte importante pour les pèlerins, puisqu’elle possédait un hospital.
A l’entrée, une église « Andra Marie » (La Vierge Marie) imposante et austère nous offre une architecture peu commune.
Elle est située dans le Carmel des pères Carmélites (fin 17ème)
Une dame, en voiture, s’enquiert de connaître le pourquoi de notre présence devant le porche.
Nous sommes, en effet, cinq personnes à faire le pied de grue. Nous lui expliquons qu’il nous faut patienter encore une heure. Quelques instants plus tard, elle réapparaît, avec une bonbonne d’eau et un sachet dans lequel sont glissées des pommes, bananes, oranges et pêches.
C’est vraiment super sympathique.
Je me dis que sur cette voie, les habitants sont – et de loin – plus accueillants et ouverts que sur l’autre chemin.
A quoi cela peut-il tenir ?
Peut-être au nombre plus restreint de pèlerin.
Malgré tout, ce soir, l’albergue affiche complet.
Pas de cuisine pour la « cena » !
Ce sera encore resto.
La prestation d’accueil est laissée à notre appréciation (donativo).
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