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Paysage culturel du Morne |
Le Paysage culturel du Morne est une montagne accidentée qui s’avance dans l’océan Indien au sud-ouest de l’île Maurice et qui a été utilisée comme refuge par les esclaves en fuite, les marrons, au cours du XVIIIe siècle et des premières années du XIXe. Protégés par les versants abrupts de la montagne, quasi-inaccessibles et couverts de forêts, les esclaves évadés ont formé des petits peuplements dans des grottes et au sommet du Morne. La tradition orale autour des marrons a fait de cette montagne le symbole de la souffrance des esclaves, de leur lutte pour la liberté et de leur sacrifice, autant des drames qui ont trouvé un écho jusque dans les pays d’où venaient les esclaves : le continent africain, Madagascar, l’Inde et le sud-est de l’Asie. Maurice, une grande escale du commerce des esclaves, a même été connue comme la « République des marrons » à cause du nombre important d’esclaves échappés qui s'étaient installés sur la montagne du morne.
Ce site culturel est classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO depuis 2008.
Histoire du site
De récentes recherches ont permis de comprendre le rôle de l'île Maurice dans le trafic des esclaves dans l'océan Indien. Les premiers esclaves arrivèrent à Maurice en 1639, une année seulement après l'installation de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales dans l'île. Dans les années 1640, plus de 300 esclaves furent amenés de Madagascar pour exploiter les ressources naturelles de l'île et ces esclaves firent partie la population jusqu'au départ des Néerlandais en 1710.
Onze ans plus tard, des esclaves accompagnèrent les premiers colons français qui prirent pied sur l'île. En 1740, les esclaves étaient plus nombreux que la population blanche dans une proportion proche de sept pour un. Un décret royal de 1769, faisant de l'île une zone franche pour tous les ressortissants français, conduisit à une intensification du commerce et à une augmentation de la population, les esclaves étant amenés non seulement de Madagascar, mais aussi des marchés d'esclaves de Kilwa et de Zanzibar (aujourd'hui en Tanzanie). L'augmentation de la population esclave fut spectaculaire, passant de 15 000 en 1767 à environ 49 000 en 1797. À la fin du XVIIIe siècle, ils représentaient approximativement 80 à 85 % de la population. Au début du XIXe siècle, ils étaient environ 60 000. Par la suite, leur nombre diminua, mais ils comptaient encore pour les deux tiers de la population à l'époque de l'émancipation en 1835.
Selon les recensements coloniaux, les esclaves à Maurice provenaient de tout l'océan Indien et au-delà : Madagascar, Mozambique, Guinée, côte guinéenne d'Afrique occidentale, îles Canaries, Abyssinie, mais aussi du sous-continent indien : Bengale, Malabar et Timor par exemple. Les esclaves étaient classés habituellement dans un des quatre groupes suivants : créoles ou nés à Maurice, Malgaches, Mozambicains et Indiens. Globalement, environ 40 % d'entre eux venaient d'Afrique de l'Est, 50 % de Madagascar, 6,8 % d'Inde et le reste d'autres régions comme l'Afrique de l'Ouest.
Un village appelé Trou Chenilles fut créé pour les esclaves libérés au pied de la montagne du Morne. Le village fut dévasté par un cyclone en 1945 et reconstruit plus à l'est sur la côte. Il fut encore déplacé en 1964 à son actuel emplacement du village du Morne, au sudouest de la montagne du Morne sur la côte. Il est essentiellement habité par des créoles, descendants des esclaves marrons, qui vivaient sur la montagne du Morne et dans ses environs. Les villageois ont conservé un lien spirituel avec la montagne du Morne qu'ils considèrent comme sacrée. La communauté est gardienne des traditions - musique, danse, contes et cuisine - transmises par leurs ancêtres esclaves.
Au cours des dernières décennies, des parties de la zone principale et de la zone tampon ont connu un développement, notamment la construction de cinq ensembles hôteliers le long de la côte, des constructions résidentielles haut de gamme à Morcellement Cambier au nord-ouest de la montagne du Morne, et six maisons au sud de la montagne.
De récentes recherches ont permis de comprendre le rôle de l'île Maurice dans le trafic des esclaves dans l'océan Indien. Les premiers esclaves arrivèrent à Maurice en 1639, une année seulement après l'installation de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales dans l'île. Dans les années 1640, plus de 300 esclaves furent amenés de Madagascar pour exploiter les ressources naturelles de l'île et ces esclaves firent partie la population jusqu'au départ des Néerlandais en 1710.
Onze ans plus tard, des esclaves accompagnèrent les premiers colons français qui prirent pied sur l'île. En 1740, les esclaves étaient plus nombreux que la population blanche dans une proportion proche de sept pour un. Un décret royal de 1769, faisant de l'île une zone franche pour tous les ressortissants français, conduisit à une intensification du commerce et à une augmentation de la population, les esclaves étant amenés non seulement de Madagascar, mais aussi des marchés d'esclaves de Kilwa et de Zanzibar (aujourd'hui en Tanzanie). L'augmentation de la population esclave fut spectaculaire, passant de 15 000 en 1767 à environ 49 000 en 1797. À la fin du XVIIIe siècle, ils représentaient approximativement 80 à 85 % de la population. Au début du XIXe siècle, ils étaient environ 60 000. Par la suite, leur nombre diminua, mais ils comptaient encore pour les deux tiers de la population à l'époque de l'émancipation en 1835.
Selon les recensements coloniaux, les esclaves à Maurice provenaient de tout l'océan Indien et au-delà : Madagascar, Mozambique, Guinée, côte guinéenne d'Afrique occidentale, îles Canaries, Abyssinie, mais aussi du sous-continent indien : Bengale, Malabar et Timor par exemple. Les esclaves étaient classés habituellement dans un des quatre groupes suivants : créoles ou nés à Maurice, Malgaches, Mozambicains et Indiens. Globalement, environ 40 % d'entre eux venaient d'Afrique de l'Est, 50 % de Madagascar, 6,8 % d'Inde et le reste d'autres régions comme l'Afrique de l'Ouest.
Un village appelé Trou Chenilles fut créé pour les esclaves libérés au pied de la montagne du Morne. Le village fut dévasté par un cyclone en 1945 et reconstruit plus à l'est sur la côte. Il fut encore déplacé en 1964 à son actuel emplacement du village du Morne, au sudouest de la montagne du Morne sur la côte. Il est essentiellement habité par des créoles, descendants des esclaves marrons, qui vivaient sur la montagne du Morne et dans ses environs. Les villageois ont conservé un lien spirituel avec la montagne du Morne qu'ils considèrent comme sacrée. La communauté est gardienne des traditions - musique, danse, contes et cuisine - transmises par leurs ancêtres esclaves.
Au cours des dernières décennies, des parties de la zone principale et de la zone tampon ont connu un développement, notamment la construction de cinq ensembles hôteliers le long de la côte, des constructions résidentielles haut de gamme à Morcellement Cambier au nord-ouest de la montagne du Morne, et six maisons au sud de la montagne.
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