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Pourquoi tant de conflits armés sur le sol du continent le plus vieux du monde ? De la Somalie au Sahara occidental en passant par le Soudan, Tchad, Niger et le Mali le constat est le même, amer. Les conflits existent et persistent encore de nos jours fragilisant du coup le système économique, politique et social de ces pays. Notre analyse, pour le cas du conflit dans lequel se trouve enlisé le Niger, ne vise pas à faire l’historique du conflit en soulevant des réactions diverses, complexes et stériles jusqu’alors brandies par une partie des nigériens mais plutôt à une invitation pour un regard ‘’nigérien’’ du problème et ce par un appel du sens patriotique de chaque individu et de son objectivisme quant à la position à prendre. L’indépendance du pays remonte aujourd’hui presque à une cinquantaine d’années et voilà que son parcourt ne démontre en aucune façon cette démocratie acquise dont il se légitime! Les pays se développent et intègrent la marge d’autosuffisance et de progrès par l’implication de tous et par une philosophie de développement réfléchie à partir des différentes potentialités accessibles. Le Niger se fait connaître par sa position non compétitive au plan économique mondial, et de surcroît par ce conflit qui ronge les enfants du pays, et avec eux, son économie et l’espoir de tous ceux qui ont cru au Niger et aux nigériens. A l’aube des indépendances, ce pays faisait partie de ces poids lourds de l’Afrique Occidentale et constituait une des références de la sous région. Aujourd’hui quand est il de tout cela? Déchéance, pauvreté, misère, corruption, népotisme, détournements et enrichissement illicites, les marchés de gré à gré, beaucoup des mots aujourd’hui coiffent la gestion du pays et par là, le devenir de tous les nigériens. Voyons où a commencé la dérive effrénée du pays. Aux débuts des années 1980 l’Uranium qui constitue la principale richesse minière du pays a atteint son Boum, ce que les nigériens appellent ‘’les années de l’uranium’’; alors toute l’attention s’est tournée au Nord, principal réservoir économique du pays. Si depuis ces années, l’extraction de ces gisements a été faite dans un minimum respect des droits des autochtones, aujourd’hui, on n’en serait pas là ; et l’attention de tous serait plutôt tournée seulement pour la gestion. Mais au grand regret de ces autochtones, qui sont par essence des éleveurs et dont l’extraction du minerais se fait dans les entrailles de leurs terres bientôt décimées par les radiations en les contraignant à une perdition lente mais sure et qui ne connaît pas des réactions d’aucune part ; rien n’y fut fait. Alors le pays de Diori Hamani s’est trouvé dans un conflit qui ensanglante ses propres enfants et dont l’Histoire s’inscrit désormais sur des pages sanguinaires. Mais après tout ; cette frange de la société reconnaîtrait la paix avec le détour du regard occasionné par la chute du prix de la substance ‘’noire’’ qu’ils qualifieront de diable et du thermomètre de leur quiétude! Cependant le pays ne connaîtrait pas une grande période d’accalmie! ‘’L’Histoire, disait Marx, ‘’ne se répète pas’’, ‘’si elle se répète, ce n’est que sous la forme d’une farce’’. Cette farce découle d’un manque de philosophie de développement à long terme! Alors elle est arrivée. Elle a repris sa démarche car le coût de l’uranium a monté et les regards assassins reviennent, mais cette fois, avec plus d’appétit que jamais en continuant à faire des victimes sans qu’aucun nigérien ne se lève pour crier garde. Pourquoi un pays démocratique et ‘’décentralisé’’ peut il vendre des permis de recherche et d’exploitation d’une de ses parties où vivent une de ses populations sans qu’il ne leur crée jamais une école ,ou un dispensaire ou un puit pastoral ? Pourquoi cette même population sous régime militaire depuis un an (état de mise en garde) continue t-elle à gonfler le nombre des victimes ‘’collatérales’’ de son Etat sensé la protéger? Pourquoi vouloir persister à prolonger le conflit, et par là, la haine, si on savait qu’aucun conflit au monde n’a été résolu par la force?
Chaque nigérien sait que la politique jusqu’à présent adoptée par son gouvernement a montré ses limites. Aucun simple citoyen ne peut dire qu’il n’a jamais subit une pression des autorités pour une quelconque corruption (les policiers qui repartent après avoir servi dans ces régions en sont l’exemple parfait d’une réussite illégale sur le dos de la population). Certaines personnes attisent la haine par la ténue des propos insultants. Pour moi, la solution se reposerait sur un débat ‘’franc’’ qui prendrait en compte le devenir de tous et pour une bonne fois pour toute sans que ‘’soit faite la tresse sur les poux’’!
M’mawale