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Actualités du Niger
Le Pays N°4722 du lundi 18 octobre 2010
Il y a de l’eau dans le gaz au Niger. La transition qui semblait marcher comme sur des roulettes, connaît des couacs. Depuis quelques jours, un climat délétère règne en effet à Niamey. Pourtant, la junte qui avait pris le pouvoir un après-midi du 18 février 2010, mettant fin aux turpitudes du président Mamadou Tandja, avait incarné les espoirs de tout un peuple meurtri. Le président Mamadou Tandja, tel un sot d’Acadie, si boulimique du pouvoir, avait entrepris et réussi au forceps, un projet de modification de la Constitution nigérienne afin de proroger son mandat et pouvoir "achever ses grands chantiers". L’homme qui s’achète actuellement une conduite avait même caché la grave crise alimentaire qui sévit dans son pays, que seul le coup de force a permis de révéler. Pour rappel, le Niger, indépendant depuis le 3 août 1960, a connu une histoire sociopolitique assez mouvementée, caractérisée par cinq régimes d’exception, depuis le père de l’indépendance Hamani Diori à l’actuel Salou Djibo. Le Niger a-t-il donc été toujours malade de sa classe politique ? Tout porte à le croire. En effet, le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), avec à sa tête le général Salou Djibo, dans son apparent élan prométhéen d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel, risque de se heurter à des entraves sérieuses avec surtout ces graves dissensions internes étalées au grand jour. Il semblait pourtant convaincre plus d’un observateur quant à sa volonté de s’en aller du pouvoir, après avoir organisé des élections libres et transparentes.
Quatre officiers dont Abdoulaye Badié, le numéro 2 de la junte, sont désormais sous les verrous au Niger. Et le pouvoir militaire en place garde jusque-là le silence. La junte nigérienne fait preuve de discrétion et de prudence. Une attitude digne de la grande muette et qui montre le caractère sensible de l’affaire. Peut-être faudra-t-il attendre que la junte contrôle toute la situation, avant de révéler les tenants et les aboutissants de la crise.
L’une des caractéristiques de la junte nigérienne, depuis son avènement au pouvoir, est la circonspection et le pragmatisme. Toutes choses qui lui ont valu la sympathie et l’admiration de la communauté internationale. En tout état de cause, ces arrestations traduisent un grand malaise au sein de la junte. Dès lors, on ne peut que se demander si la transition en cours en prendra un coup. La piste d’une tentative de déstabilisation, au regard du contexte actuel, semble se préciser. Alors, qu’est-ce qui a pu bien engendrer ces dissensions au sein de la junte ? Est-ce une divergence liée à la conduite de la transition ou à la gestion des deniers publics ? De toute façon, si ces arrestations sont opérées dans le souci de débarrasser les éléments récalcitrants et réfractaires au processus en cours, on ne peut qu’applaudir, d’autant qu’elles traduisent davantage la détermination du pouvoir militaire à aller rapidement aux élections. On pourrait parler ainsi d’une bienheureuse opération de salubrité. Par contre, s’il s’avère que le général Salou Djibo joue à la roublardise dans l’unique dessein de renforcer son pouvoir et de renvoyer les élections aux calendes grecques, on ne peut que s’en inquiéter. L’un dans l’autre, cet incident de parcours ne devrait nullement entraver le processus de transition en cours. Les forces vives nigériennes ne l’accepteraient pas. La junte a donc le devoir impérieux de maintenir le cap.
Boundi OUOBA
Source:
http://lepays.bf/spip.php?article3120
Écrit par Le Sahel Dimanche du 22 octobre 2010
Coupant court aux spéculations de tous genres faisant état d’une velléité de remise en cause du processus de la transition en cours dans notre pays, le Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie, par la voix de son Porte-parole, le Colonel Goukoye Abdoulkarim, a rendu public, hier, 21 octobre 2010, un communiqué par lequel il a clairement réaffirmé la ferme détermination des plus hautes autorités à conduire le processus à son terme, ceci dans le strict respect des engagements pris vis-à-vis du peuple nigérien et de la communauté internationale. Le même communiqué, qui nous éclaire sur les sombres motivations ayant amené un groupe d’officiers à ourdir un plan visant à interrompre le processus de transition, assure que « la situation est sous contrôle et que la restauration de la démocratie dans notre pays ne sera entravée par aucune velléité négative, ou ambition personnelle ». (Lire ci-dessous l’intégralité du communiqué du CSRD).
Depuis un certain temps des spéculations ont été échafaudées çà et là alimentant des interprétations plus ou moins fantaisistes au sein de l'opinion nationale et internationale en rapport avec la tentative de remise en cause du processus de transition en cours. Conformément à son credo, qui reste et demeure la conduite de la Transition dans la transparence, la sérénité et la détermination, le Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie réaffirme solennellement que les engagements pris au lendemain du 18 février 2010 seront respectés et que le processus de retour à un ordre constitutionnel normal sera mené à bon port, selon le chronogramme proposé par la CENI.
Le Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie rassure nos compatriotes et tous nos partenaires au développement que la situation est sous contrôle et que la restauration de la démocratie dans notre pays ne sera entravée par aucune velléité négative, ou ambition personnelle. Plaise à Dieu, les élections programmées auront lieu dans les délais prescrits et les nouvelles institutions démocratiquement établies seront mises en place comme convenues. S'agissant des événements évoqués tantôt, le CSRD porte à la connaissance de l'opinion nationale et internationale ce qui suit :
1. Quelques Officiers des Forces Armées Nationales, opposés depuis toujours à un retour de notre pays dans un système démocratique et constitutionnel normal, ont décidé de remettre en cause les engagements pris par le CSRD au lendemain des événements du 18 février dernier.
2. Cette attitude était connue de longue date, mais le CSRD a toujours nourri l'espoir que le débat en son sein permettrait de surmonter cette contradiction interne et de convaincre les uns et les autres que ce dont notre pays a le plus besoin, c'est la restauration de la démocratie, la réconciliation des nigériens et l'assainissement économique et financier.
3. Malgré les déclarations répétées de S.E. le Général de Corps d'Armée Djibo Salou, Président du CSRD, affirmant que le processus de restauration de la démocratie serait mené à son terme conformément au chronogramme qui serait établi par la CENI, ce groupe d'officiers a continué à s'opposer à cet engagement avec de plus en plus de détermination.
4. Par ailleurs, l'opération d'assainissement financier et économique voulue et engagée par SE Monsieur le Président depuis le début de la transition n'était pas pour conforter certains de ces officiers qui sont impliqués dans la gestion de certains dossiers ténébreux et qui font feu de tous bois pour faire ombrage aux investigations de la commission commise à cet effet.
5. C'est dans cette obstination qu'ils iront jusqu'à ourdir le complot qui vient d'être déjoué et qui consistait à mettre un terme à la présente transition, y compris en attentant à la vie du Président du CSRD. Dans l'hypothèse où ce complot aurait réussi, leur dessein était de remettre en cause tous les engagements pris par le CSRD et de confisquer le pouvoir d'Etat à leur propre profit, alors même que nous tendons vers le rendezvous capital du référendum constitutionnel qui va consacrer irrémédiablement le début du processus qui, dans les cinq mois à venir, remettra notre pays sur les rails de la démocratie et de l'Etat de droit.
6. Grâce à Dieu, les services compétents de l'Etat ont réussi à confondre les instigateurs de cette malheureuse aventure et de mettre un terme à leur sombre dessein.
7. La situation est sous contrôle et les investigations conduites suivant les procédures de la justice militaire sont en cours pour maîtriser toutes les implications de cette affaire.
8. Au stade actuel desdites investigations, quatre officiers supérieurs des Forces Armées Nigériennes ont été entendus et sont gardés à vue à la brigade de la gendarmerie de Niamey.
9. Encore une fois, le CSRD tient à rassurer nos compatriotes et nos partenaires au développement que le processus d'un retour du Niger à une vie constitutionnelle normale se poursuivra et aboutira, s'il plait à Dieu, dans les délais prescrits et que nous avons acceptés ».
Source:
http://nigerdiaspora.info/journaux/sahe ... -10-10.pdf
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