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Actualités du Niger
voici le lien. http://mdn-lumana.populus.org/rub/4
Je n'ai rien à cirer avec la politique de Tandja, Nafarko, Zaki, mais encore moins avec celle d'un arrogant démagogue comme Hama Amadou.
Les Nigériens ont-ils la mémoire courte?? Les PSOP, LAPS, gré à gré, sa loi sur les avantages faramineux qu'il voulait s'accorder juste avant sa destitution, pendant sa positition de PM et ensuite pour sa Retraite, etc... etc...
Hama qui traine tant de casseroles n'arrive qu'à éblouir quelques jeunes inexpérimentés et les autres vieux loups comme lui qui ont tiré et veulent continuer à tirer des profits personnels. PAS POUR LE PEUPLE.
Qui se laissera piéger par ce nouveau tintamarre de Hama qui ne conduit qu'à des intrigues, des ruses pour remplir leurs propres comptes bancaires, lui et ceux qui l'idolatrent. Sans plus.
Non, une nouvelle génération doit avoir le courage de balayer démocratiquement des gens comme Hama Amadou de l'arène politique du Niger.
Dilo, pouvez-vous nous dire ce que veulent dire: PSOP, LAPS?
Cordialement,
t'a vraiment raison Dilo. Il y en a qui valent moins que les poules dans ce cher pays meurtri par l'égocentrisme de certains et la naiveté des autres.
BenOmar2, il faut te reférer au site du républicain. Ces termes ont valu quelques mois de prisons à Mamane Abou sous le régime du clanique H+.
Voici un article d'archive d'août 2006 par Ismaghil Abou:
Depuis la Déclaration du PNDS-Tarayya à travers laquelle ce parti a révélé que les commerçants du MNSD, Zakou Djibo dit Zakai et Himadou Hamani dit Sirignéré ont été payés par le Trésor national pour des marchés s’élevant respectivement à soixante dix milliards quatre cent millions de francs (70.400.000.000F) et trente six milliards quatre cent millions de francs (36.400.000.000F) au cours de la période de janvier 2002 à juin 2006, le premier Ministre Hama Amadou semble être en proie à un état de vive fébrilité. Il a raison d’être inquiet car cette information n’a rien d’anodin. Elle est plutôt grave, très grave même. Elle révèle beaucoup de choses que l’opinion connaissait de façon plutôt confuse. Ces choses que l’opinion connaissait de façon confuse ont désormais une certaine consistance.
En effet, il a toujours été dit que Zakai a largement profité du pouvoir de celui qui désormais passe pour être son parrain. Ainsi, raconte-t-on, que la relation entre les deux hommes relève de la connivence dans le cadre d’un partage de rôles bien assumé. Tout le monde savait que Zakai est devenu un homme très riche en l’espace de quelques petites années. Tout le monde savait aussi que sa spécialité, ce sont les marchés de l’Etat : les rouages de l’administration des Finances, il s’y connaît en effet ; tout autant qu’il connaît le Trésorier général et les différents Directeurs et autres chefs de services «importants». La rumeur veut qu’il soit, avec un homme politique de premier plan, l’un des principaux actionnaires de la Banque ATLANTIQUE logée dans l’un des premiers immeubles qu’il s’est construit depuis sa soudaine fortune. Sa richesse immobilière est un phénomène de légende à Niamey. Mais ce par quoi les Nigériens connaissent le plus Zakai, c’est sa prodigalité. En effet, la rumeur tend à dire qu’il ne connaît plus le nombre de véhicules dont il a pu faire cadeau depuis qu’il est devenu riche. Rien que lors de la dernière tournée du Premier Ministre Hama Amadou, Président du MNSD-Nassara dans la région de Zinder, il a donné cinq véhicules à des griots ralliés à son parti.
Cette richesse dont l’homme fait un étalage ostentatoire lui a donné un pouvoir incommensurable. Au point d’être devenu un des hommes les plus puissants du MNSD et même du pays tout entier. Cela a fortement conforter l’opi-nion qui veut que s’il est si puissant c’est qu’il est très riche, et s’il est si prodigue c’est encore la preuve qu’il est très riche. Zakai est donc un homme riche, très riche. C’est un homme dont l’im-mense fortune est très récente. C’était il n’y a pas longtemps un modeste tapissier brocanteur.
Tel était donc le décor, mélange de choses vues, de choses connues, de choses vérifiées, de choses entendues, de rumeurs, de faits, etc. C’est sur fond de ce décor qu’est intervenue l’information donnée par le PNDS. La surprise, dans cette information, ce furent les chiffres : 70 milliards, 36 milliards rien que pour les marché supérieurs à cinquante millions (50) de francs en l’espace de quatre années et demie ! Cela donne le vertige. C’est un scandale.
Les citoyens n’en reviennent pas. «Comment cela a-t-il pu se passer ? », entend-on dire. Ils ont envie de ne pas croire le PNDS, mais ce parti a souhaité que ceux qui s’estiment offensés portent plainte pour diffamation. Et puis ils savent déjà que Zakai est très riche. Les chiffres, quant à eux, sont précis. Ils sont déclinés au centime près, un travail d’ordinateur à la limite ! Et les citoyens d’attendre la réaction du gouvernement. Le Premier Ministre habituellement tonitruant est comme frappé d’apoplexie.
Il est assommé par l’énormité des chiffres. Si le Premier Ministre est inter-loqué au point de ne pas nier par principe, c’est que le principe d’un tel principe n’est pas possible en l’occurrence. Aussi, dans la mesure où il s’agit de Zakai et de Sirignéré, le principe qui a prévalu, c’est le principe de précaution. Le Gouvernement sous l’impulsion du Président de la République a décidé de vérifier les allégations du PNDS. Cette réaction est en soi édifiante, car le Premier Ministre est conscient que ces deux hommes ont accès à de l’argent dans des proportions inconsidérées. Il savait cela, mais il a très certainement pensé que ça n’aurait jamais pu atteindre de tels sommets. Il lui faut donc vérifier, prudence étant mère de toutes les sûretés. D’ores et déjà le Premier Ministre semble s’être inscrit dans une bataille dont la finalité n’est pas de récuser le scandale, mais d’en réduire simplement l’ampleur. Il y a quelque chose de vain et même de dérisoire dans cette stratégie.
Mais égal à lui-même, même après qu’il a perdu de sa superbe, le Premier Ministre n’a pas oublié la politique, cette politique dans laquelle il excelle et qui lui a tout donné. Ainsi le jeudi 17 août a-t-il réuni les leaders de l’alliance des forces démocrati-ques pour la République (AFDR) pour leur expliquer doctement que ces chiffres avancés par le PNDS visent à déstabiliser le régime en ce sens qu’ils insinuent que le Premier Ministre a fait la part belle aux commerçants de l’ouest. Il leur a rappelé la Déclaration de l’AFDR du 11 août dans laquelle il accusait déjà le PNDS de manipuler la société civile pour renverser le régime. «Le PNDS a échoué parce que nous avons été vigilants», leur a-t-il expliqué. « Maintenant, le PNDS utilise l’arme du régionalisme», a-t-il ajouté. Par la suite, il a emmené l’AFDR devant le Président de la République pour lui servir la même explication.
Nous avons interrogé un responsable du PNDS sur ces accusations du Premier Ministre. Celui-ci nous a répondu que son parti a fait une étude sur tous les paiements opérés par le Trésor national au profit d’opérateurs privés nigériens sans aucune exclusive liée à leur appartenance ethnique, régionale ou partisane. L’étude s’est appesantie sur ceux qui ont bénéfi-cié des virements les plus importants, et ils sont au nombre de neuf (9) à cumuler 84,20% du total des virements au profit des opérateurs nigériens. Le PNDS n’a pas cherché à savoir de quelles régions ils sont. «Si pour les 7 les moins importants sur les 9, les chiffres d’affaires en eux-même sont normaux, le scandale réside dans le chiffre d’affaires des deux premiers. Et ce n’est pas la faute du PNDS s’ils sont proches de M. Hama Amadou. Le PNDS n’a fait que découvrir un état de fait, voulu par le Premier Ministre, et il l’a porté à l’opinion sans malice», nous a déclaré le responsable du PNDS cité plus haut. Le PNDS n’a pas omis des noms. De 70 milliards, on est passé à 36 milliards et de là à 6 milliards seulement. Il n’y a pas de chiffres intermédiaires qui aient été oubliés délibérément. On le voit bien, astucieux comme toujours, le Premier Ministre tente de déplacer le problème.
Il croit ainsi faire preuve d’habilité politicienne en refusant que le débat porte sur le scandale de gestion et en le transportant sur le terrain glissant du ré-gionalisme. Il agite l’épouvantail. Sur ce terrain, il sait qu’il est à l’aise car il est le seul à pouvoir en parler sans la moindre pudeur. On se souvient qu’à l’époque où la CDS-Rahama et ses alliés de l’AFC étaient au pouvoir, il était le seul à les accuser de régionalisme. Ainsi parlait-il à l’époque d’alternance ethnique pour qualifier la conquête du pouvoir par la CDS-Rahama. Il dénonçait à cet effet la nomination des cadres de la CDS à la tête des sociétés d’Etat et de certaines directions nationales des grands services de l’Etat en disant que l’AFC procédait à une exclusion ethnique. Aujourd’hui qu’il est au pouvoir et après avoir fait occuper toutes les directions des socié-tés nationales par des gens qui lui sont proches, il n’y a eu personne pour dé-noncer son régionalisme. Par simple pudeur. Mais il a suffi que le PNDS révèle ce scandale des marchés octroyés à ses proches pour qu’il se mette dans la posture de la victime à qui des régionalistes malins veulent créer des problèmes en vue tout bonnement de renverser un régime républicain et démocratique. Non, ça suffit ce jeu.
L’opinion n’acceptera jamais d’être divertie. Le scandale, c’est Zakai et Sirignéré et ces deux personnages sont des fabrications de M. Hama Amadou.
Si ce que le PNDS a dit est faux, Hama Amadou n’a qu’à demander à ses protégés de porter plainte pour le laver du soupçon dont sa gestion est désormais entachée.
D’ailleurs, le Premier Ministre semble être bien traumatisé par les révélations du Républicain et la déclaration du PNDS. La preuve, c’est que le 15 août 2006 il a adressé une circulaire à tous ses ministres pour leur demander de veiller à ne plus permettre que des Documents administratifs circulent librement au point de tomber entre les mains de «personnes mal intentionnées». Si les révélations du PNDS sont fausses, pourquoi alors cette circulaire ? Mais le Premier Ministre semble engager un combat vain car la fameuse circulaire par laquelle il entend «sécuriser» les Documents administratifs confidentiels est elle-même en circulation sous les manteaux, photocopiée en des milliers d’exemplaires. Les fonctionnaires nigériens ne sont pas prêts de respecter une consigne d’un premier ministre réputé pour sa complicité dans l’attri-bution des marchés non livrés et surfacturés. Même si cet acte doit leur coûter un «conseil de discipline».
Ismaghil Abou
Posté le 25 août 2006 à 14:16:21 ”
Je me souviens effectivement de l'incarceration de Mamane Abou fin 2003, mais je n'ai pas eu connaissance de cet article.
C'est vraiment très interessant. J'ai pas encore fini savourer ces lignes. J'espère bien que ce n'était pas du simple commentaire politicien ou politicard.
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