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Actualités du Niger
Quand la france s'interesse, l'Afrique s'inquiète!
Auteur: awinnane
Date: le 24/12/2008 à 12:21
La France porteuse de civilisation à trop fait pour l’Afrique en générale et les Touaregs en particuliers :
Arrivée au 19eme siècle dans un continent déchiré par les guerres intestines, plongé dans l’ignorance et surtout rempli de richesses males utilisées, la France disposant et usant volontiers des ses armes à feux efficaces et dissuasives se donnait la Divine mission de civiliser ce monde barbare qui avait tant besoin de ses « lumières ».
Apres les deux guerres et les échecs au Vietnam- Indochine (1954)… qui l’ont affaiblis la France des lumières eut l’idée géniale de la télé - colonisation avec à la clé les « indépendances cadeaux » : elle gardait ses intérêts stratégiques et économiques sans se mouiller les manches.
Garder ses avantages coloniaux sans se trouver sur place sans avoir à mobiliser ses armées, tout en décourageant, par les menaces d’intervention ou par des discours mielleux des éventuelles volontés indépendantistes : voila du génie politique !
Combien sont ils à tomber dans le panneau ?
Quand on regarde les rapports France Afrique pendant la colonisation ils étaient dominés par la primauté des intérêts Français avec ou sans l’aval des populations autochtones ;
Quand on regarde les rapports entre les Etats artificiels du puzzle Français en Afrique on remarque qu’ils sont aussi dominés par la primauté des intérêts des dirigeants au détriment de ceux des mêmes populations autochtones.
On se trouve ainsi dans un système de la sous-traitance de la colonisation : même idéologie (des intérêts autres que ceux de la population) même méthodes (gouverner par la violence et par l’intimidation), même comportements (hautain, pseudo civilisé, égocentrique) même objectifs (pillage légalisé par les textes en vigueur).
Comme pour beaucoup d’autre, ce fut la même chose pour les Touaregs : un espace immense et riche transformé en un Puzzle à travers la politique de diviser pour mieux régner.
Quand les éminences du Niger se sont usés les neurones pour expliquer l’éclat combien « majestueux » de la proclamation de la république, leur murmure a été tellement inaudible et vide, que l’on est tenter de parler de … non événement !
Il parait que , la France porteuse des Droits de l’Homme, ne saurait porter la responsabilité des actes posés par sa firme AREVA dans sa politiques quoique contraire à l’Ethique française, se cachant ainsi, sous le couvert de la souveraineté du Niger (Etat artificiel de sa propre création) seul apte à défendre les intérêts de « ses populations ».
Quand devant les difficultés d’AREVA, c’est Sarkozy lui-même qui se charge de la médiation en vue de la signature du contrat d’ Immouraren on est en droit de s’étonner d’avantage. Les relations naguères sournoises risque de devenir « à la criée ».
Dans les prochaines années AREVA va mettre en œuvre les leçons du génie Français en terme de sous-traitance : ainsi elle confiera la gestion de ses mines et déchets aux nationaux.
Avec une première tentative dite de nigérisation du personnel des sociétés d’Arlit et les résultats catastrophiques sur le respect des normes environnementales et sécuritaires pour les travailleurs et la population alentours ; (ça me rappelle une leçon d’économie à propos d’un commerce de singes dans un Pays africain !)
Avec la docilité notoire des autorités politiques et administratives du Niger devant la France, on est en droit de s’inquiéter davantage pour l’avenir de la France Touaregs.
Combien d’années encore d’une politique française, marquée par la plus sournoise des hypocrisies permettront à l’intelligentsia Africaine en générale d’ouvrir enfin les yeux ?
Quelles solutions permettront à l’Afrique de sortir de cette vicieuse mais insidieuse démarche visant son éternel assujettissement par les étrangers d’abord puis avec l’aide de ses propres fils après ?
Avis
Awinnane
Arrivée au 19eme siècle dans un continent déchiré par les guerres intestines, plongé dans l’ignorance et surtout rempli de richesses males utilisées, la France disposant et usant volontiers des ses armes à feux efficaces et dissuasives se donnait la Divine mission de civiliser ce monde barbare qui avait tant besoin de ses « lumières ».
Apres les deux guerres et les échecs au Vietnam- Indochine (1954)… qui l’ont affaiblis la France des lumières eut l’idée géniale de la télé - colonisation avec à la clé les « indépendances cadeaux » : elle gardait ses intérêts stratégiques et économiques sans se mouiller les manches.
Garder ses avantages coloniaux sans se trouver sur place sans avoir à mobiliser ses armées, tout en décourageant, par les menaces d’intervention ou par des discours mielleux des éventuelles volontés indépendantistes : voila du génie politique !
Combien sont ils à tomber dans le panneau ?
Quand on regarde les rapports France Afrique pendant la colonisation ils étaient dominés par la primauté des intérêts Français avec ou sans l’aval des populations autochtones ;
Quand on regarde les rapports entre les Etats artificiels du puzzle Français en Afrique on remarque qu’ils sont aussi dominés par la primauté des intérêts des dirigeants au détriment de ceux des mêmes populations autochtones.
On se trouve ainsi dans un système de la sous-traitance de la colonisation : même idéologie (des intérêts autres que ceux de la population) même méthodes (gouverner par la violence et par l’intimidation), même comportements (hautain, pseudo civilisé, égocentrique) même objectifs (pillage légalisé par les textes en vigueur).
Comme pour beaucoup d’autre, ce fut la même chose pour les Touaregs : un espace immense et riche transformé en un Puzzle à travers la politique de diviser pour mieux régner.
Quand les éminences du Niger se sont usés les neurones pour expliquer l’éclat combien « majestueux » de la proclamation de la république, leur murmure a été tellement inaudible et vide, que l’on est tenter de parler de … non événement !
Il parait que , la France porteuse des Droits de l’Homme, ne saurait porter la responsabilité des actes posés par sa firme AREVA dans sa politiques quoique contraire à l’Ethique française, se cachant ainsi, sous le couvert de la souveraineté du Niger (Etat artificiel de sa propre création) seul apte à défendre les intérêts de « ses populations ».
Quand devant les difficultés d’AREVA, c’est Sarkozy lui-même qui se charge de la médiation en vue de la signature du contrat d’ Immouraren on est en droit de s’étonner d’avantage. Les relations naguères sournoises risque de devenir « à la criée ».
Dans les prochaines années AREVA va mettre en œuvre les leçons du génie Français en terme de sous-traitance : ainsi elle confiera la gestion de ses mines et déchets aux nationaux.
Avec une première tentative dite de nigérisation du personnel des sociétés d’Arlit et les résultats catastrophiques sur le respect des normes environnementales et sécuritaires pour les travailleurs et la population alentours ; (ça me rappelle une leçon d’économie à propos d’un commerce de singes dans un Pays africain !)
Avec la docilité notoire des autorités politiques et administratives du Niger devant la France, on est en droit de s’inquiéter davantage pour l’avenir de la France Touaregs.
Combien d’années encore d’une politique française, marquée par la plus sournoise des hypocrisies permettront à l’intelligentsia Africaine en générale d’ouvrir enfin les yeux ?
Quelles solutions permettront à l’Afrique de sortir de cette vicieuse mais insidieuse démarche visant son éternel assujettissement par les étrangers d’abord puis avec l’aide de ses propres fils après ?
Avis
Awinnane
Re: Quand la france s'interesse, l'Afrique s'inquiète!
Auteur: matno
Date: le 24/12/2008 à 13:22
L'Afrique moderne paraît avoir autant de mal à revendiquer une modernité associée à la traite négrière et à la colonisation qu'à assumer la totalité d'un système anté colonial à qui elle reproche deux défaites retentissantes. Les Africains restent largement persuadés que leur destin doit être pris en charge par des étrangers, que les prétentions civilisatrices de l'Occident ne s'arrêtent pas avec les indépendances. L'Afrique n'est pas loin de ressentir le développement comme une injonction, les efforts de développement sont perçus comme des aveux d'impuissance, d'infériorité culturelle ou raciale. L'Afrique noire reste profondément humiliée par l'idée même de développement, considérant que c'est une tâche qui relève légitimement des obligations du colonisateur. La technique reste perçue comme la chose du blanc, qu'on utilise plus ou moins dédaigneusement, sans chercher à s'en emparer.
Oui il y a eu la colonisation, la neocolonisation, l'esclavage, le pillage, et toutes les horreurs que cela a entrainé et aujourd hui la francafrique. Mais cela est il le point principal du problème du développement africain?
Est ce le frein premier? Cela n'agit il pas comme une excuse inconsciente pour ne pas affronter les réalités, alors que l'Afrique est bien évidement capable de grandeur?
N'est ce pas là une excuse bien pratique qu'utilisent certains dirigeants Africains pour ne rien faire et s'en mettre plein les poches? Ne serait il pas temps, non pas d'oublier le coté structurel de l'esclavage et la colonisation, mais de s'intéresser à ce que cela a comme conséquence dans les mentalités?
pour répondre à ta question je pense que tant que l'Afrique se référera à cela, elle ne pourra pas vraiment bouger car c'est chercher une cause extérieure à un problème intérieur.
Oui il y a eu la colonisation, la neocolonisation, l'esclavage, le pillage, et toutes les horreurs que cela a entrainé et aujourd hui la francafrique. Mais cela est il le point principal du problème du développement africain?
Est ce le frein premier? Cela n'agit il pas comme une excuse inconsciente pour ne pas affronter les réalités, alors que l'Afrique est bien évidement capable de grandeur?
N'est ce pas là une excuse bien pratique qu'utilisent certains dirigeants Africains pour ne rien faire et s'en mettre plein les poches? Ne serait il pas temps, non pas d'oublier le coté structurel de l'esclavage et la colonisation, mais de s'intéresser à ce que cela a comme conséquence dans les mentalités?
pour répondre à ta question je pense que tant que l'Afrique se référera à cela, elle ne pourra pas vraiment bouger car c'est chercher une cause extérieure à un problème intérieur.
Re: Quand la france s'interesse, l'Afrique s'inquiète!
Auteur: Jean-Paul01
Date: le 24/12/2008 à 14:51
si l'analyse d'Awinane est juste, il y a de quoi s'inquiéter ..... Et j'ai grande crainte qu'elle soit exacte.
Re: Quand la france s'interesse, l'Afrique s'inquiète!
Auteur: matno
Date: le 24/12/2008 à 16:50
j ai developpé un seul point de ton post mais je reviendrai bientot pour la suite
Re: Quand la france s'interesse, l'Afrique s'inquiète!
Auteur: matno
Date: le 24/12/2008 à 17:31
Je commencerai par un petit rappel de l’après colonisation. Je pense que les Africains eux-mêmes portent une responsabilité dans ce qui s’est passé. Il y avait une telle frustration d’être gouverné par les autres, que dès la proclamation de l’indépendance, il y a eu colonisation du pays pas ses élites. La principale « industrie », cela a été l’administration et non les intérêts de quelques colons que ce soit
Il y a eu une sorte de fonction publique de prédation. Cela a été un chancre qui a amené toutes sortes de frustrations, toutes sortes de révoltes. Des conflits qui avaient été étouffés pendant la colonisation ont surgi à nouveau, à cause des dérives d’un Etat surchargé d’activités, un Etat qui étouffait la société et confisquait les ressources disponibles.
L’appétit de gouverner, de profiter de la situation, de croire qu’une fois maître des richesses, on va s’enrichir, que les autres suivront, cela a été une illusion, une illusion tragique. C’est un facteur à mentionner tout de suite.
Aussi actif qu'il soit, le lobby néo-colonial qui s'agite avec areva n'a aucune chance de réussir. Pour deux raisons complémentaires : la première est que les intellectuels français, s'étant fourvoyés à maintes reprises dans des voies sans issue au cours du dernier demi-siècle, ne sont plus écoutés comme des oracles, mais plutôt considérés comme des charlatans ; la seconde est que cinquante années d'indépendance, marquées par des épreuves de toutes sortes, ont appris aux nigériens à se défier des bonnes âmes qui, sous prétexte de les aider, contribuent à aggraver les difficultés auxquelles ils font face.
L'offensive que mènent en France les nostalgiques de l'Empire (dont Areva) n'a donc aucune chance d'atteindre ses objectifs. Mais elle peut, en revanche, provoquer un réflexe de rejet.
Ne nous leurrons pas, en effet : dans les décennies à venir, les peuples africains seront les plus courtisés de la planète ; ceci pour toutes sortes de raisons démographiques, économiques et politiques qu'il serait trop long d'énumérer ici, mais qui tombent sous le sens et qui expliquent l'attention que des puissances comme la Chine et les Etats-Unis portent dès à présent au continent noir en dépit des maux terribles qui le frappent.
Il y a eu une sorte de fonction publique de prédation. Cela a été un chancre qui a amené toutes sortes de frustrations, toutes sortes de révoltes. Des conflits qui avaient été étouffés pendant la colonisation ont surgi à nouveau, à cause des dérives d’un Etat surchargé d’activités, un Etat qui étouffait la société et confisquait les ressources disponibles.
L’appétit de gouverner, de profiter de la situation, de croire qu’une fois maître des richesses, on va s’enrichir, que les autres suivront, cela a été une illusion, une illusion tragique. C’est un facteur à mentionner tout de suite.
Aussi actif qu'il soit, le lobby néo-colonial qui s'agite avec areva n'a aucune chance de réussir. Pour deux raisons complémentaires : la première est que les intellectuels français, s'étant fourvoyés à maintes reprises dans des voies sans issue au cours du dernier demi-siècle, ne sont plus écoutés comme des oracles, mais plutôt considérés comme des charlatans ; la seconde est que cinquante années d'indépendance, marquées par des épreuves de toutes sortes, ont appris aux nigériens à se défier des bonnes âmes qui, sous prétexte de les aider, contribuent à aggraver les difficultés auxquelles ils font face.
L'offensive que mènent en France les nostalgiques de l'Empire (dont Areva) n'a donc aucune chance d'atteindre ses objectifs. Mais elle peut, en revanche, provoquer un réflexe de rejet.
Ne nous leurrons pas, en effet : dans les décennies à venir, les peuples africains seront les plus courtisés de la planète ; ceci pour toutes sortes de raisons démographiques, économiques et politiques qu'il serait trop long d'énumérer ici, mais qui tombent sous le sens et qui expliquent l'attention que des puissances comme la Chine et les Etats-Unis portent dès à présent au continent noir en dépit des maux terribles qui le frappent.
Re: Quand la france s'interesse, l'Afrique s'inquiète!
Auteur: Jean-Paul01
Date: le 24/12/2008 à 20:36
J'aime bien vos annalyses. Mais Matno, lorsque tu dis que celà risque de provoquer un réflexe de rejet, je ne crois pas. Justement parce que comme tu le dis, ceux qui profitent du pays sont les fonctionnaires qui tiennent les leviers et qui remplissent leurs portefeuilles. La situation leur convient parfaitement. Ca n'est pas le peuple qui réagira. Tu vois bien ici, sur ce forum, le niveau de compréhension de certains. Beaucoup dérivent. Les autres délirent et sont à côté de la réalité, manipulés par des pseudo intellos agressifs en façade et rien dans le pantalon. Heureusement d'ailleurs.
Tant qu'il y aura à piller..... A moins que le peuple se réveille, mais le peuple ne sait pas ce qui se passe. La plupart du temps, ces situations se résolvent dans un bain de sang. Je crois que ça ne sera même pas le cas au Niger.
Tant qu'il y aura à piller..... A moins que le peuple se réveille, mais le peuple ne sait pas ce qui se passe. La plupart du temps, ces situations se résolvent dans un bain de sang. Je crois que ça ne sera même pas le cas au Niger.
Re: Quand la france s'interesse, l'Afrique s'inquiète!
Auteur: awinnane
Date: le 24/12/2008 à 23:16
[color=darkblue]Dans le subconscient africain l’image du colon signifie, la force d’occupation, supériorité scientifique et technologique, il était impossible de se rebeller. Il fallait s’adapter à ses caprices, répondre à ses besoins, s’aliéner pour lui ressembler, se satisfaire de ses poubelles : Le Déifier.
Ya til de cela dans l’immigration ?
Le colon a simplement utilisé une partie de l’Afrique avec ses fameux « tirs ailleurs » pour vaincre l’autre partie.
Il a aussi utilisés une partie de ses « intellectuels » pour continuer à gérer sa propriété.
Il suffit de regarder nos gouvernants pour se rendre compte du ridicule :
On se fringue en quatre voir cinq pièces dans un climat qui étouffe par sa chaleur.
Etre classe signifie ressembler le plus possible au chef qui n’est autre que le colons.
Réfléchir aux problèmes quotidiens des populations se résume à du copier coller des documents européens.
Le plus nul des européens se trouve expert en ceci et en cela et il est applaudit par tous ces intellos hypnotisés par ses origines plus que par ses connaissances souvent très limitées.
Au point que l’humanitaire et la coopération sont devenus pour l’Europe le meilleur moyen de résorber le chaumage de son élite, peu voir pas qualifiée : un ingénieur en mécanique à la Somaïr à Arlit a ensuite été reconnu avec juste le diplôme de… boucher ! (Pas que je sois contre les bouchers mais il y’a d’autres moyens pour gonfler un salaire).
Avec la colonisation l’Afrique a été dressée. Elle est devenue docile dans sa manière de penser, dociles dans ses réactions face aux crises.
Elle ne supporte pas la critique constructive car ce qui lui arrive n’est pas de sa faute.
Elle est conditionnée pour écouter, elle écoute, conditionnée pour copier, elle copie, pour obéir, elle obéit et à force d’attendre des ordres, elle attend toujours.
A force de n’avoir du respect que pour son dieu, l’africain a perdu confiance en ses frères et par delà en lui-même. La technologie n’est pas un bien à prendre mais un cadeau d’ outre mers.
Au lieu de construire chez eux les leaders préfèrent s’acheter des châteaux ailleurs.
Au lieu de rehausser les niveau des universités africaines ils préfèrent envoyer leurs rejetons chez les autres, au lieu d’améliorer le plateau techniques de leurs hôpitaux ils préfèrent faire leur « check up » annuel chez les meilleurs.
Ici le disque raillé ne gène personne et la même rengaine est chantée des années durant.
Vacciné, distillé, de l’africain il ne reste qu’une substance sans vie, sans amour propre, sans grief aucun, un produit dompté dans le combat sado-mazo des grands intérêts.
Il est inutile de penser à une révolution : toutes les racines ayant été sciées par des années de modelage suivies par des années d’autophagie.
Il y a très peu de chance d’une prise de conscience quand domine l’inconscience de l’inconséquence.
L’Afrique serait elle le maillon faible de la génétique ?
La main qui cueille le fruit dans un champ dirigé par des têtes pensantes ?
Il est vrai que tous les continents ont des défauts, mais cela nous aide t il à vivre mieux ?
Il est en effet possible que le Niger se rende compte que la chère France ne cherche qu’à fructifier ses intérêts. Il se jettera alors sur sa pièce de rechange qui, elle est non Nigérienne, non africaine mais CHINOISE donc pire.
La Chine, quand à elle connaît bien nos défauts et elle est prête à les utiliser contre nous !
Nous serions encore une fois victime de notre politique de « la main tendue » (pour quémander). Nous aurons encore oublié l’Afrique et ses potentialités.
Pour le site de Immouraren le Niger dispose du personnel compétent pour l’exploitation de son Uranium : depuis la nigerisation c’est pratiquement rien que du personnel Nigérien qui travaille dans les mines de Cominak et Somaïr depuis plus d’une décennie.
Mais c’est notre nature d’éternels assistés qui fait que nous avons besoins d’étrangers pour nous servir de notre propre marmite.
A croire la presse ce que Tanja demande en contre partie du permis d’exploitation est d’une délicieuse naïveté. Et pourtant il y a des cerveaux dans ce Pays.
Bien fait pour nous !
Awinnane
Ya til de cela dans l’immigration ?
Le colon a simplement utilisé une partie de l’Afrique avec ses fameux « tirs ailleurs » pour vaincre l’autre partie.
Il a aussi utilisés une partie de ses « intellectuels » pour continuer à gérer sa propriété.
Il suffit de regarder nos gouvernants pour se rendre compte du ridicule :
On se fringue en quatre voir cinq pièces dans un climat qui étouffe par sa chaleur.
Etre classe signifie ressembler le plus possible au chef qui n’est autre que le colons.
Réfléchir aux problèmes quotidiens des populations se résume à du copier coller des documents européens.
Le plus nul des européens se trouve expert en ceci et en cela et il est applaudit par tous ces intellos hypnotisés par ses origines plus que par ses connaissances souvent très limitées.
Au point que l’humanitaire et la coopération sont devenus pour l’Europe le meilleur moyen de résorber le chaumage de son élite, peu voir pas qualifiée : un ingénieur en mécanique à la Somaïr à Arlit a ensuite été reconnu avec juste le diplôme de… boucher ! (Pas que je sois contre les bouchers mais il y’a d’autres moyens pour gonfler un salaire).
Avec la colonisation l’Afrique a été dressée. Elle est devenue docile dans sa manière de penser, dociles dans ses réactions face aux crises.
Elle ne supporte pas la critique constructive car ce qui lui arrive n’est pas de sa faute.
Elle est conditionnée pour écouter, elle écoute, conditionnée pour copier, elle copie, pour obéir, elle obéit et à force d’attendre des ordres, elle attend toujours.
A force de n’avoir du respect que pour son dieu, l’africain a perdu confiance en ses frères et par delà en lui-même. La technologie n’est pas un bien à prendre mais un cadeau d’ outre mers.
Au lieu de construire chez eux les leaders préfèrent s’acheter des châteaux ailleurs.
Au lieu de rehausser les niveau des universités africaines ils préfèrent envoyer leurs rejetons chez les autres, au lieu d’améliorer le plateau techniques de leurs hôpitaux ils préfèrent faire leur « check up » annuel chez les meilleurs.
Ici le disque raillé ne gène personne et la même rengaine est chantée des années durant.
Vacciné, distillé, de l’africain il ne reste qu’une substance sans vie, sans amour propre, sans grief aucun, un produit dompté dans le combat sado-mazo des grands intérêts.
Il est inutile de penser à une révolution : toutes les racines ayant été sciées par des années de modelage suivies par des années d’autophagie.
Il y a très peu de chance d’une prise de conscience quand domine l’inconscience de l’inconséquence.
L’Afrique serait elle le maillon faible de la génétique ?
La main qui cueille le fruit dans un champ dirigé par des têtes pensantes ?
Il est vrai que tous les continents ont des défauts, mais cela nous aide t il à vivre mieux ?
Il est en effet possible que le Niger se rende compte que la chère France ne cherche qu’à fructifier ses intérêts. Il se jettera alors sur sa pièce de rechange qui, elle est non Nigérienne, non africaine mais CHINOISE donc pire.
La Chine, quand à elle connaît bien nos défauts et elle est prête à les utiliser contre nous !
Nous serions encore une fois victime de notre politique de « la main tendue » (pour quémander). Nous aurons encore oublié l’Afrique et ses potentialités.
Pour le site de Immouraren le Niger dispose du personnel compétent pour l’exploitation de son Uranium : depuis la nigerisation c’est pratiquement rien que du personnel Nigérien qui travaille dans les mines de Cominak et Somaïr depuis plus d’une décennie.
Mais c’est notre nature d’éternels assistés qui fait que nous avons besoins d’étrangers pour nous servir de notre propre marmite.
A croire la presse ce que Tanja demande en contre partie du permis d’exploitation est d’une délicieuse naïveté. Et pourtant il y a des cerveaux dans ce Pays.
Bien fait pour nous !
Awinnane
Re: Quand la france s'interesse, l'Afrique s'inquiète!
Auteur: Jean-Paul01
Date: le 25/12/2008 à 07:58
Hé bé... (comme ont dit chez nous dans le midi), ça c'est pas de la langue de bois !!!!
Awinane, tu vas te faire incendier ! Tu ne sais pas qu'il y a sur ce forum quelques ... "intellectuels" de par chez moi (la France) qui détiennent "la" vérité ?
Je suis content, je vois que ça se réveille. Je trouve ton analyse particulièrement fine et tout à fait d'actualité.
Quand à ta description de l'humanitaire et des colons, je la trouve tout à fait réaliste.
Une personne de ma famille vit actuellement à l'étranger. Cette personne a dans un premier temps occupé un emploi qui dépendait directement de l'ambassade. Il m'a décrit la mentalité de ces fonctionnaires : un système colonial digne des années 1900, aucun respect de la population et du pays, suffisants et orgueilleux. C'est entre eux la loi de la jungle: pousse toi de là que je m'y mette, c'est ma carrière d'abord. Les subalternes, taisez vous ou je vous vire. Ils ont voiture de service, chauffeur, cuisiniers, boys, souffre douleurs. Ces personnes passent leur vie à l'étranger parce qu'en France ils n'auraient pas tout ce luxe. Ils sont inadaptables chez nous et irrécupérables; C'est nous qui payons leur luxe sur place. En fait, ils ne servent pour la plupart strictement à rien dans le pays ou ils sont. Ils ne lui apportent rien, sinon une image minable de la France.
L'argent de notre pays est gaspillé, souvent utilisé sans contrôle à des fins personnelles. Dans ce que cette personne m'a raconté, je retrouve ton histoire du boucher ingénieur..... L'habitant est exploité. Impossible dans ce milieu de compter sur qui que ce soit. il ne règne que l'hypocrisie et l'arrivisme. Un supposé ami ne te reconnaît plus si tu te trouves dans le besoin, il tourne la tête. Un service n'est rendu que dans l'espoir de récolter quelque avantage supplémentaire. Et comme tu le dis, la population emboîte le pas et hérite de la même mentalité.
Il a quitté le bateau, totalement dégouté. Je n'en dirai pas plus pour ne pas lui nuire, car s'il était reconnu, même étant maintenant indépendant, il risque des représailles.
Il a connu l'Afghanistan. Il m'a décrit l'intervention de la plupart des humanitaires comme un ballet d'éléphants dans un magasin de porcelaine. Aucun respect de la population.
Personnellement je n'ai pas assez de connaissances pour faire une analyse aussi fine que la tienne, mais je retrouve dans tes écrits tout ce qu'il m'a décrit. Y compris une population qui n'a pas la volonté de s'en sortir, des soi-disant élites locales tout aussi avariées que les intervenants étrangers.
Awinane, tu vas te faire incendier ! Tu ne sais pas qu'il y a sur ce forum quelques ... "intellectuels" de par chez moi (la France) qui détiennent "la" vérité ?
Je suis content, je vois que ça se réveille. Je trouve ton analyse particulièrement fine et tout à fait d'actualité.
Quand à ta description de l'humanitaire et des colons, je la trouve tout à fait réaliste.
Une personne de ma famille vit actuellement à l'étranger. Cette personne a dans un premier temps occupé un emploi qui dépendait directement de l'ambassade. Il m'a décrit la mentalité de ces fonctionnaires : un système colonial digne des années 1900, aucun respect de la population et du pays, suffisants et orgueilleux. C'est entre eux la loi de la jungle: pousse toi de là que je m'y mette, c'est ma carrière d'abord. Les subalternes, taisez vous ou je vous vire. Ils ont voiture de service, chauffeur, cuisiniers, boys, souffre douleurs. Ces personnes passent leur vie à l'étranger parce qu'en France ils n'auraient pas tout ce luxe. Ils sont inadaptables chez nous et irrécupérables; C'est nous qui payons leur luxe sur place. En fait, ils ne servent pour la plupart strictement à rien dans le pays ou ils sont. Ils ne lui apportent rien, sinon une image minable de la France.
L'argent de notre pays est gaspillé, souvent utilisé sans contrôle à des fins personnelles. Dans ce que cette personne m'a raconté, je retrouve ton histoire du boucher ingénieur..... L'habitant est exploité. Impossible dans ce milieu de compter sur qui que ce soit. il ne règne que l'hypocrisie et l'arrivisme. Un supposé ami ne te reconnaît plus si tu te trouves dans le besoin, il tourne la tête. Un service n'est rendu que dans l'espoir de récolter quelque avantage supplémentaire. Et comme tu le dis, la population emboîte le pas et hérite de la même mentalité.
Il a quitté le bateau, totalement dégouté. Je n'en dirai pas plus pour ne pas lui nuire, car s'il était reconnu, même étant maintenant indépendant, il risque des représailles.
Il a connu l'Afghanistan. Il m'a décrit l'intervention de la plupart des humanitaires comme un ballet d'éléphants dans un magasin de porcelaine. Aucun respect de la population.
Personnellement je n'ai pas assez de connaissances pour faire une analyse aussi fine que la tienne, mais je retrouve dans tes écrits tout ce qu'il m'a décrit. Y compris une population qui n'a pas la volonté de s'en sortir, des soi-disant élites locales tout aussi avariées que les intervenants étrangers.
Re: Quand la france s'interesse, l'Afrique s'inquiète!
Auteur: bougama
Date: le 26/12/2008 à 09:58
Cette phrase dit beaucoup et je pense que c'est cette façon d'apprécier les occidentaux qui continue à faire beaucoup de dégâts à l'Afrique. Beaucoup d'africains se considèrent inférieur et se retrouver à coté de ces coopérants est vu comme une promotion sociale et économique.
Re: Quand la france s'interesse, l'Afrique s'inquiète!
Auteur: Jean-Paul01
Date: le 26/12/2008 à 10:20
C'est tout à fait certain.
Re: Quand la france s'interesse, l'Afrique s'inquiète!
Auteur: awinnane
Date: le 26/12/2008 à 11:28
je me rappelle des infirmiers stagiaires qui étaient venus améliorer leur pratique dans un dispensaire du Niger.le médecin Nigérien qui les encadrait était mal à l'aise quand ses patients paysans avaient plus confiance dans les connaissances limités de ces élèves infirmiers qu'en ses connaissances Universitaires!
Question de couleur?
d'attitude?
ou de pragmatisme puisque la médecine nous vient des blancs? Et que l'originale est toujours meilleure à la copie!
Awinnane
Question de couleur?
d'attitude?
ou de pragmatisme puisque la médecine nous vient des blancs? Et que l'originale est toujours meilleure à la copie!
Awinnane
Re: Quand la france s'interesse, l'Afrique s'inquiète!
Auteur: firoune
Date: le 26/12/2008 à 11:46
C'est très juste. C'est peut être un mélange de toutes les raisons que vous avez relevées.
Mieux, c'est une question de mettre le patient en confiance et pour cela les diplômes ne peuvent être d'aucun secours.
Firoune
Mieux, c'est une question de mettre le patient en confiance et pour cela les diplômes ne peuvent être d'aucun secours.
Firoune
Re: Quand la france s'interesse, l'Afrique s'inquiète!
Auteur: matno
Date: le 26/12/2008 à 14:50
Nous serions encore une fois victime de notre politique de « la main tendue » (pour quémander). Nous aurons encore oublié l’Afrique et ses potentialités.
Awinnane
”
La main qui quémande sera toujours en dessous de celle qui donne.
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Inspirée par des scènes de la vie quotidienne des touaregs, Joan peint à l'huile sur toile ou sur bois.
Expédition dans l'Aïr en direction de Timia
Le matin du départ, les voyageurs embarquent dans le 4x4 de leur chauffeur touareg, guide expérimenté. L'objectif est d'atteindre Timia le sur-lendemain. [En savoir plus...]
Les marchés d'Agadez
Aux portes de la ville se tient le marché au bétail, un vaste espace de huttes où se croisent Haussas, Peulhs et Touaregs. Les dromadaires, les [En savoir plus...]
Vanneries et sculptures
Vanneries tressées, broderies, des bijoux en argent finement travaillés mais aussi des sculptures en pierre de talk et pierre gypse... Une grande [En savoir plus...]
Sélection photos
Sélection de la médiathèque
Bijoux nomades : Le paysage aux sources de l'inspiration
Photographies
Confrontés à l'envoûtante austérité du désert, les grands nomades du Sahara central doivent se plier à ses règles et adapter leur quotidien à ce monde à la fois hostile et fragile, qui ramène tout à l'essentiel. Mais l'aridité de leur environnement ne les empêche pas, au contraire, de se parer de tissus et de bijoux. Les Touaregs, les Peuhls et les Haoussas créent un art original et magique, un art [En savoir plus...]
Bijoux touaregs : Art des bijoux anciens du Sahel et du Sahara au Niger
Livres
Jean Burner est amoureux de l’Afrique et du désert depuis quarante ans. Fasciné par l’authenticité des hommes du désert ainsi que par la profondeur de leur culture, il se passionne pour les bijoux touaregs anciens. Il a rassemblé une collection unique au monde, constituant la préfiguration d’un musée. Résidant plusieurs mois par an dans le nord Niger, Jean Burner apporte dans ce livre des éclairages [En savoir plus...]
Territoires nomades
Photographies
Depuis près de quarante ans, Jean-Marc Durou sillonne le Sahara. Son amour pour les gens du désert l'a peu à peu conduit à se faire adopter par eux, à partager leur vie et à entrer dans leur intimité. Des textes inédits d'Edmond Bernus, éminent spécialiste du peuple touareg récemment disparu, et de Sandrine Loncke, ethnomusicologue spécialiste des Peuls WoDaBee du Niger, ponctuent ce superbe parcours [En savoir plus...]
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