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Actualités du Niger

A propos des Anciens Combattants ...

Auteur: Michel PONS
Date: le 03/12/2008 à 17:06
Chers amis,

Je viens de lire la livraison d’Aïr-Info, n°87-88 du 1er au 30 Novembre 2008. Le courrier d’un Ancien Combattant – Monsieur Elhadji Boukari Sidibé - adressé au Président de la République Française attira toute mon attention.

J’ai bien connu dès les années 1974, alors que j’étais agent consulaire à Agadès un Monsieur portant le même nom. Il était Directeur de l’Office du Tourisme et à l’époque il était déjà responsable des Anciens combattants. Tout me laisse à penser qu’il s’agit de la même personne. Si tel est le cas, je voudrais lui exprimer tout mon respect et mes sentiments les meilleurs ainsi que mon bon souvenir.

Son courrier interpelle à plus d’un titre et demande à être pris en considération. Je prends la liberté de vous le joindre ci après.

Cordialement,
Michel PONS


Monsieur le Président de la République française,

A l’occasion du 11 novembre 2008, j’ai l’honneur de vous rappeler une promesse. Il s’agit du communiqué de la radio RFI qui disait : à partir de 2007, tous les anciens combattants africains seront dans les mêmes droits que les anciens combattants français. Pour ma part, je vous donne les dates historiques suivantes: 1er décembre 1940, 28 janvier 1945, 19 mars 1954, 2 juillet 1962. Que ça soit en France ou ailleurs, il n y a plus d’anciens combattants. Ceux qui nous ont vu à l’épreuve ne sont plus : « le Maréchal Pétain, le général De Gaulle, le général Delattre de Tassigny, le général Leclerc, le général Cost pour ne citer que ceux-ci. Malgré toutes les promesses faites par l’ex- président de la République française, en l’occurrence Jacques Chirac, le parlement français a gardé silence. Pouvons nous savoir si le Président français actuel veut attendre l’année 2018 en croyant que d’ici là que tous les anciens combattants africains auront disparu ?. Or l’homme propose, Dieu dispose.

Je me rappelle bel et bien que quand le Président Jacques Chirac a promis de nous mettre dans nos droits à compter du 1er janvier 2007, le Président actuel a prolongé la date et a déclaré à la radio RFI : « pas avant les années 2008 ». Jour pour jour, ça fait exactement 1 an et 270 jours. Pourtant en 1942, le Président de l’époque s’est excusé pour 3 minutes de retard, et voilà que le 23e Président français accuse un an et 270 jours de retard, et comme il s’agit des Africains, même le Parlement français a gardé le silence. Cependant, les tirailleurs sénégalais, comme on nous appelait, se sont toujours refusés à toute désobéissance jusqu'à ce que la France elle-même, avec l’avis du Parlement français, ait décidé de nous mettre dans nos droits.

Enfin, je vous demande de vous référer au journal Le Sahel du mercredi 19 mai 1982 (page 5) relatant la visite officielle du Président français au Niger, en l’occurrence son Excellence Monsieur François Mitterrand.

Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’assurance de mes salutations respectueuses.

Elhadji Boukari Sidibé

Ancien combattant

Ancien combattant titulaire de la
carte du Combattant N°215
délivrée le 30 octobre 1960 à Paris
BP : 05 Agadez, cel : 96 97 24 68

Re: A propos des Anciens Combattants ...

Auteur: firoune
Date: le 03/12/2008 à 18:57
Aussi louable et courageuse que soit la lettre ouverte de ce "cher papi", il n'en demeure pas moins que sa démarche semble quelque peu cavalière. Cette interpellation aurait sans nul doute eu plus d'écho si elle avait été faite par l'association régionale, nationale voire même locale des anciens combattants. Que vaut le coup de gueule d'un seul tirailleur se trouvant à mille lieues du destinataire?

Bonne soirée

Firoune

Re: A propos des Anciens Combattants ...

Auteur: Michel PONS
Date: le 03/12/2008 à 23:01
vous avez certainement raison cher ami, quant à l'efficacité d'une simple interpellation rédigée en dehors des structures adéquates.

Cependant, même sous cette forme, il est bon que soit rappelé les engagements pris sur l'honneur concernant une situation qui ne peut perdurer éternellement.

Comme vous le dites, ce "cher papi" a eu une louable et courageuse démarche.
Je pense pour ma part que la dites démarche est à considérer dans tout le symbolisme qu'un rappel de l'histoire impose.

Il arrive parfois que la sincérité d'un propos soit plus efficace que de grandes déclarations ...

Quoi qu'il en soit la France a une dette à honorer.

Cordialement
Michel PONS

Re: A propos des Anciens Combattants ...

Auteur: autochtone
Date: le 04/12/2008 à 18:59
Fifi bras d'acier...


Citation: “ la lettre ouverte de ce "cher papi



Citation: “sa démarche semble quelque peu cavalière


Comment peut on être aussi méprisant en une seule phrase seulement?

"Cher papi", n'importe quoi. Et pourquoi pas : pov'lopette ou vieille enflure tant que tu y es? Quel mépris dans les propos condescendants du fifi embourgeoisé.

A.

Re: A propos des Anciens Combattants ...

Auteur: Michel PONS
Date: le 05/12/2008 à 09:09
Aujourd’hui vendredi 5 décembre 2008

Chers amis

Certes, j’ai bien quelques études et réflexions politiques sur le rôle des « tirailleurs sénégalais » dans ma bibliothèque, mais j’ai voulu aller chercher des textes de vulgarisation accessibles.
Voilà quelques dossiers instructifs trouvés sous :

http://www.afrik.com/les-tirailleurs-senegalais

Les "tirailleurs sénégalais"
Les « tirailleurs sénégalais » ont écrit dans le sang l’histoire de la France lors de la seconde guerre mondiale. Partis défendre l’empire colonial français pendant la seconde guerre mondiale, les tirailleurs français venant d’Afrique Noire et du Maghreb n’ont pas eu la reconnaissance de leurs pairs et de l’Histoire. Compagnons du
Général De Gaulle dès le début de la Résistance, ces soldats n’ont pas hésité à le suivre pour libérer la France.

- Pan Afrique - France
La France rend hommage à la « Force Noire »
- Algérie - Maroc - Tunisie
Pension militaire : le Maghreb sur un pied d’égalité avec la France
- Pan Afrique
Wade pour l’enseignement de l’histoire des Tirailleurs en Europe
- Pan Afrique - France
France : l’Assemblée entérine la revalorisation des pensions des anciens combattants des ex-colonies
- Pan Afrique - France
Critiques de la revalorisation des pensions des anciens combattants
- Pan Afrique - France
400 millions d’euros pour les indigènes

• « Indigènes » : mission accomplie
• France / anciens combattants étrangers : hausse des pensions en trompe l’oeil
• « Les soldats inconnus »
• France : Un mémorial pour les soldats musulmans morts à Verdun
• Cannes avec les "Indigènes"
• « Les enfants du pays » ou la Balade des Tirailleurs
• Le Tata sénégalais de Chasselay
• L’armée de la France libre était africaine
• Le Sénégal célèbre la première "Journée du tirailleur"
• La France rend hommage aux anciens combattants étrangers...
• Les oubliés du 6 juin 1944
• Hommage aux Tirailleurs Français
• A la mémoire des combattants
• Les anciens combattants sur la brèche
• Casse-tête chinois pour pensions africaines
• La loi de cristallisation vole en éclats


Bonne lecture.

Cordialement.
Michel PONS

PUISQU'ILS ONT TIRES AILLEURS L'INTERIEUR S'EN FOUT!

Auteur: awinnane
Date: le 05/12/2008 à 10:09
Malheureusement c'est bien connu: la France une fois la chaire du fruit mangée elle jette le noyau et Nicolas Sarkozy est loin de faire la différence.
Quant au peuple français qui seul peut avoir des sentiments, les tirailleurs c'est une autre" histoire" d'une autre "époque". ils ont d'autres chats à Fouetter.
Les Oh! les pauvres!!! s'arrêtent net devant leur télévisions , dans leurs salons puant d'un confort réuni grâce au sacrifices de tous les "ancêtres" qui ne se sont nullement inquiétés des droits des peuples dans leur quête des richesses.

s'il ya des gens actifs comme vous Mr Michel Pons c'est malheureusement l'exception qui fait la réglé.
Awinnane

Re: A propos des Anciens Combattants ...

Auteur: firoune
Date: le 05/12/2008 à 12:38
Autochtone :"Comment peut on être aussi méprisant en une seule phrase seulement?

"Cher papi", n'importe quoi. Et pourquoi pas : pov'lopette ou vieille enflure tant que tu y es? Quel mépris dans les propos condescendants du fifi embourgeoisé.

A."

Vous êtes vraiment un alchimiste de la vérité reconstruite doublé d'un entrepreneur spécialisé en démolition. Vous trouvez méprisant le terme papi? J'ai utilisé ce terme parce que je connais la personne et par respect pour son âge.Cette notion de respect n'existe sans doute pas chez vous l'iconoclaste complexé à la recherche de repères.Par contre le mépris est une constance dans tous vos propos.
Je continue à penser que sa démarche aurait eu plus d'impact si elle provient d'une structure organisée telle que leur association qui dispose d'une représentation à Agadez.Voilà pourquoi je l'ai qualifiée de "quelque peu cavalière". Où se trouve le mépris? La condescendance? Vous voyez le mal partout!!!! Tout le monde n'est pas aussi coincé que vous cher ami.
Vous vous acharnez depuis toujours contre tous ceux qui refusent de s'aligner derrière vos petites idées et votre humour noir à deux sous de moraliste à la manque.
Continuez ainsi, peut être qu'à force de chercher sans trouver, vous finirez par trouver sans chercher.

Amitiés

Firoune

Re: A propos des Anciens Combattants ...

Auteur: Michel PONS
Date: le 05/12/2008 à 13:47
Chers amis,

Pardonnez-moi si vous me trouvez un peu moralisateur, mais je me pose des questions sur la qualité de nos échanges.

Nous avons certainement mieux à faire pour approfondir le sujet que de nous envoyer des compliments pour le moins frelatés et peu amènes.

Si j'avais su que la question soulevée entraîne des propos portant plus sur l'expression que sur le fond, je pense que je m'en serais passé. D'autant plus que je sais maintenant par plusieurs recoupements que Monsieur Sidibé est bien la personne connue dans les années 1974.

Encore une fois, je vous prie de bien vouloir m'excuser, mais je n'apprécie que très moyennement la qualité proposée.

Cordialement à tous.
Michel PONS

Re: A propos des Anciens Combattants ...

Auteur: firoune
Date: le 05/12/2008 à 14:16
Il m'est arrivé plusieurs fois de m'excuser lorsque mes prises de position heurtent certains intervenants mais je refuse que le sens de mes propos soit adultéré au point de me faire passer pour un jeune insolent qui méprise des personnes âgées. Quel intérêt ai je à mépriser ce cher papi?
Nous avons eu plusieurs échanges en messages publics comme en MP, avez vous trouvé en moi quelqu'un de méprisant?
Autochtone se croit tout permis sur ce forum, déformer le nom des intervenants, ridiculiser ceux qui ne pensent pas comme lui,donner des leçons à ceux qu'il considère comme ayant un QI largement inférieur au sien qu'il croit équipollent à celui de Goethe....
Désolé mais pour une fois je vais vous décevoir mais face à des tels comportements, mon attitude ne saurait être que celle j'ai eue!

Firoune

Re: A propos des Anciens Combattants ...

Auteur: Michel PONS
Date: le 05/12/2008 à 16:03
Cher ami Firoune,

Je ne porte pas de jugement sur vos personnes, la vôtre et celle d'Autochtone. Vous avez vos personnalités et vos angles d'attaque des problèmes. Donc ce n'est pas de cela que je parle.

Pour mieux me faire comprendre :

1. Chacun est responsable de ce qu'il dit et ce qu'il fait. Pour ma part il m'est difficile d'accepter que les discussions prennent la forme d'un pugilat épistolaire qui ne fait guère avancer le chimblic" quand le débat ne porte pas sur le fond.

2, Un vieil oncle, agriculteur de son métier me disait très placidement : "une mule ne se bat pas toute seule dans son écurie":

3. Sur le Monde 2 du 5 décembre 2008, aux pages 68-69, sous la rubrique Les archives/droits de l'homme, il y a un article intitulé Hessel, l'universaliste joyeux (à propos des 60 ans de la Déclaration universelle des droits de l'Homme), dans lequel, il dit, je le cite :

"J'ai compris très tôt qu'il n'y a pas d'autre solution pour vivre ensemble sur cette Terre que d'apprendre à se comprendre et à dialoguer. "
C'est ce pourquoi je plaide.

En toute amitié. Très cordialement
Michel PONS

Re: A propos des Anciens Combattants ...

Auteur: firoune
Date: le 05/12/2008 à 16:43
Cher ami Michel,

Je préfère ne plus rien dire à propos de ce message.J'ai essayé avec mes lacunes de faire une proposition consistant à ce que le message sous forme de lettre ouverte de monsieur Sidibé soit fait dans un cadre concerté afin de lui imprimer un plus grand impact. Si en faisant cela, j'ai contribué à instaurer un pugilat épistolaire à votre message, je suis désolé et je ne dirais plus un mot à propos de votre message. Le problème de ce forum ; c'est que certains s'octroient les droits les plus incommensurables, usent de provocation verbale, utilisent un vocabulaire méprisant, s'attaquent férocement aux autres et cela sans que personne ne réagisse, y compris l"administrateur.Et si d'aventure vous répondez, c'est vous que l'on taxe de "fouteur de trouble". Belle démocratie!!!!!

Firoune

Re: A propos des Anciens Combattants ...

Auteur: Michel PONS
Date: le 05/12/2008 à 17:41
Cher ami Firoune,

Qui vous a dit que vous étiez un "fauteur" (fouteur???) de trouble ?

La liberté d'expression comporte toujours le risque de ne pas être compris. Tout comme vous j'en fais l'expérience. Et parfois j'en conviens la dragée est difficile à avaler. Mais est-ce pour autant que l'on doit se taire ? Je n'en suis pas sûr du tout. Je dirais même, au contraire. La question est bien alors dans le comment le dire ?

C'est pour cela que je soutiens que nous avons besoin de nous comprendre si nous voulons être constructifs. Or comment nous comprendre si ce que nous disons n'est pas compris ? Hé bien je pense que le silence n'est pas la solution. Il nous faut remettre l'ouvrage sur le métier... et parfois prendre le temps du dialogue, ne serait-ce que par MP.

J'en conviens, le processus d'une compréhension réciproque ou commune est parfois un peu tortueux.
Ce que je dis - ou écris - entraine chez mon interlocuteur ou mon lecteur consciemment ou inconsciemment le processus général (mais non exhaustif) suivant :
- ce qu'il en traduit (quel qu'en soit le vecteur).
- ce qu'il en comprend.
- ce qu'il en perçoit.
- ce qu'il en assimile.
- ce qu'il en filtre.
- ce qu'il en mesure.
- ce qu'il reformule.
De plus, sans oublier cette alchimie qui fait que ce qui est dit touche principalement ou prioritairement soit l'affect, soit l'intellect ou d'autres sphères de notre personnalité ... Sans oublier le retour et l'assimilation du processus qu'est la mienne dans la réception de la réponse.

Enfin, pour conclure : que c'est difficile de nous comprendre. Mais c'est un challenge qui en vaut la peine. C'est pour cela que dialoguer à un sens. Même a contrario.

Je suis navré si mes précédents propos furent traduits d'une manière non prévue initialement et vous prie de m'en excuser.

Cordialement.
Michel PONS

Re: A propos des Anciens Combattants ...

Auteur: mahmoudan
Date: le 06/12/2008 à 14:11
Il est dommage de s'accrocher" chaque fois qu'un problème qui merite analyse à sang froid est soulevé..!Cela nous fait perdre de vue de son importance;
M.PONS,nous saluons (en tout cas moi) votre approche toujours intelligente des choses mais vous avez en face de vous de nigeriens petris de leurs complexes et ne vous laissent pas aller au fond des idées et d'en tirer des voies à explorer.
Le vieux Sidibé,qui a servi le niger et la france loyalement et compte tenu de son age merite plus que ces superlatifs degradants et a le droit et a eu le courage d'interpeller un pays qui n'a pas été reconnaissant envers des gens qui l'ont aidé à recouvrer sa stabilité et à se developper.

La France doit honorer ce contrat des anciens combattants-ne serait-ce que pour la memoire car peu d'entre ces heros sont vivants.

Bravo Sidibé pour ton courage et portes-toi bien.

Mahmoudan

Re: A propos des Anciens Combattants ...

Auteur: Michel PONS
Date: le 08/12/2008 à 20:56
Chers amis,

A propos du sujet nous intéressant, je viens de retrouver cet article de Monsieur Mohamed Ould Sidi Mohamed de Nouakchott. Mauritanie (Tél 00 222 622 31 36 jekaniya@yahoo.fr) intitulé : La France a spolié l’Afrique

En voici un extrait.

Cordialement,
Michel PONS


En 1857, Louis Faidherbe, gouverneur général de l’Afrique occidentale française, confronté aux besoins engendrés par la colonisation, créa le corps des tirailleurs sénégalais par décret signé le 21 juillet 1857 par Napoléon III. Ce corps est constitué d’esclaves, de prisonniers et de volontaires d'origines diverses.

A la fin de la guerre franco allemande de 1870, et en pleine préparation de la guerre 1914-1918, la France face au manque cruel de soldat
exprima son besoin urgent de trouver des combattants à enrôler afin de
tenir tête aux allemands

Les représentants de l’autorité française en Afrique enrôlèrent rapidement plusieurs milliers de volontaires recrutés dans un style colonial classique. Des révoltes en pays bambara éclatent contre l’enrôlement forcé et durèrent 6 mois de Juin 1915 à novembre 1915. D’autres révoltes furent décrites ailleurs en Afrique et seront durement réprimées par la France dont l’artillerie n’hésita pas à tirer sur des villages africains provocant ainsi la mort de plusieurs milliers de civils, qui ont refusé de se rendre. Les multiples mutineries furent toutes écrasées par le colon et camouflés afin d’éviter d’amplifier la propagande allemande selon laquelle la France faisait venir des barbares d’Afrique pour renforcer les fronts européens. Les tirailleurs offerts par les territoires africains ralliés à la France libre vont constituer les Bataillons de Marche de la 1re division française libre. Les Tirailleurs sénégalais du BM 2 s'illustrèrent sur plusieurs fronts.

Entre 1914 et 1918, 520 000 soldats coloniaux avaient participé à la guerre. En 1940, ils étaient déjà 127 320 tirailleurs d’A.O.F, 15 500 d’A.E.F., 34 000 de Madagascar.

Au cours de toute la seconde guerre, les colonies constituaient les réservoirs d’hommes de l’armée française. Des centaines de milliers d'africains du nord, d'Afrique noire et d’asiatiques participèrent à la deuxième guerre mondiale sur des théâtres d’opération aussi variés que la Libye, l’Italie, la Normandie, l’Allemagne, le Moyen Orient, l’Indochine, la Birmanie, etc.. Par sécurité, les réserves de la Banque de
France avaient été repliées et entreposées à Kayes au Mali.

A l'aube du 15 août 1944, 750 commandos originaires d’Afrique furent les premiers à prendre pieds sur les rivages de la méditerranée, une image que l’on ne voit point au cours du débarquement dans le film "le jour le plus long". Ils sont les premiers libérateurs à débarquer sur ce rivage que certains d'entre eux abordent pour la première fois. Ils constituaient le fer de lance de l'opération "Dragon" . Les effectifs dans l'armée d'Afrique aucours de la Première Guerre mondiale, s'élèvent à environ 1000 000 d'hommes dont 550 000 indigènes ayant combattu en Europe : 175 000 Algériens dont 35 000 tués ou disparus, 40 000 Marocains dont 12.000 tués ou disparus, 80 000 Tunisiens dont 21 000 tués ou disparus, 180 000 Africains noirs dont 25 000 tués ou disparus41 000 Malgaches dont 2 500 tués ou disparus.
Pour la Seconde Guerre mondiale, En 1940 les effectifs des troupes coloniales étaient 250 000 hommes. En 1945, sur un total de 520 000 hommes, on compte alors 134 000 Algériens, 73 000 Marocains, 26 000 Tunisienet 92 000 ressortissants d'Afrique noire.

Le sang africain a arrosé le sol français


La suite de cet article sur :
http://www.maliweb.net/category.php?NID=23796

Re: A propos des Anciens Combattants ...

Auteur: Michel PONS
Date: le 09/12/2008 à 09:42
Chers amis,

Ce matin, j'aurais aimé être positif et heureux pour tous mes amis de confession musulmane en leur espérant une très bonne fête.

Hélas, une partie des informations nationales (françaises) font tristement résonance aux propos de Monsieur Mohamed Ould Sidi Mohamed ... et nous rappelle une bien triste réalité porteuse de d'horreur et de négation.

Des nostalgiques d'Adolph Hitler, du régime nazi et de la peste grise ont encore une fois bafoué la sépulture et souillé la mémoire de plusieurs centaines de soldats musulmans et juifs morts pour la France pendant la première guerre mondiale et ensevelis au cimetière de Notre Dame de Lorette près d'Arras .

Et comme si l'acte en soi n'était pas assez odieux, il a fallu que cela soit perpétré lors de la fête de l'Aid al Adha.

Que faut-il faire pour protéger la mémoire de tous ceux dont le sang a abreuvé les combats et dont le nom est inscrit dans l'éternité d'une histoire assez compliquée comme cela ?

Cordialement.
Michel PONS

Un ancien combattant pas comme les autres

Auteur: inguizzam
Date: le 30/12/2008 à 17:27
Mr Michel Pons je vous remercie pour avoir reconnu le merite d'un homme qui se toujours sacrifier pour faire le maxi qu'il peut pour bien faire son travail.
En fait il s'agit du meme Monsieur Sidibe de l'office du Tourisme a l'epoque; il etait le premier directeur de l'office du tourisme d'Agadez.
Et si il a agit seul en adressant cette lettre au President Sarcozy, c'est parce que , il faut avoir le courage de le reconnaitre bcp de ses paires croient ne pas avoir du temps pour ecrire une lettre.
Ce monsieur dont vous parle je le connais tres bien car il est en fait mon pere.
C'est tres domage au Niger, pour la plus part du temps, que les gens manquent d'initiatives et ils critiquent injustement ceux la memes qui arrivent a avoir ce courage de vouloir faire le peu qu'ils peuvent malgre la situation difficile que traverse notre cher pays.
Monsieur Michel , je pense que vous pouvez appellez au tel Monsieur Sidibe, il sera tres emu et fier: 00227 96 97 24 68

Amicalement,

A. B. Sidibe

Re: A propos des Anciens Combattants ...

Auteur: kerboubou
Date: le 31/12/2008 à 07:53
Pons,tu es un sage et plein d'humanité comme l'oued de Tamazlak qui continue d'accueillir les voyageurs en partance ou de retour de la ville au grand minaret..........
Bonne et heureuse année à tous.
Kerbou

Re: A propos des Anciens Combattants ...

Auteur: awinnane
Date: le 02/01/2009 à 13:23
asalam et bonne fete à tous!

A propos de Tamazalak c'est une catastrophe écologique!
il y a été importé et planté une sorte d'arbre "prosopus" inutile et même dangereux.
car il est nocif pour la nappe, pour les animaux, pour les hommes et surtout qui occupe toute les aires cultivables;
Michel Pons était sollicité pour réfléchir à des solutions j'aimerai savoir où on en est.
Awinnane

Re: A propos des Anciens Combattants ...

christine01
Auteur: christine01
Date: le 02/01/2009 à 14:43
Salam

il s'agit de "Prosopis juliflora". on en trouve maintenant partout. l'implantation de cet espèce est une vraie catastrophe. l'homme parfois a vouloir faire le bien commet bien des erreurs ...

Re: A propos des Anciens Combattants ...

Auteur: Michel PONS
Date: le 02/01/2009 à 17:37
Cher Awidanne, chère Christine, chers amis,

Effectivement, il s’agit du prosopys juliflora. Effectivement, il a colonisé les terroirs au détriment des essences existantes. Effectivement, il pose de sérieux problèmes.

Sous réserve que ma mémoire ne me fasse pas défaut, il fut implanté vers les années 1980 à Tamazalak sous l’impulsion du Service technique compétent et du Chef de poste forestier chargé de la mise en œuvre d’une tentative de reboisement intensif.

Pour l’anecdote, je me rappelle avoir fait une remarque sur le bien-fondé du choix de cette espèce peu connu à Tamazalak et qui pourtant est recommandé par les grandes agences. Il me semblait plus judicieux de mettre en pépinière et en élevage des essences locales (Hyphaene Thebaica, Accacias Raddiana et Ehrenbergiana …). Quant aux essences exogènes, j’avais proposé d’essayer le Baobab ((Adansonia digitata) qui est fertiligène et dont plusieurs plans (ramenés de Maradi) furent transplantés dans le jardin de l’école. Une utopie certes ... .Mais n’étant pas de la partie, il m’a été rétorqué qu’il ne m’appartenait pas de donner des orientations. Notre rôle principal en tant qu’AEDT fut d’assurer les financements nécessaires. Au fond c’est bien ce qui était principalement attendu.

En théorie, effectivement, le prosopys juliflora est un arbre « miracle » qui a tout (ou presque) pour plaire.
Originaire des régions côtières du nord de l’Amérique latine il est reconnu pour : son adaptabilité sur des sols pauvres ou chargés en sel ; pour sa capacité à pousser dans des altitudes allant de 0 à 1500 mètres. Il germe bien, pousse vite (jusqu’à 1,50 m par an) et peut vivre jusqu’à 100 ans.
Son bois est excellent comme combustible ou pour faire du charbon de bois. En construction il peut être utilisé pour la confection de piquets. Ses fruits sont comestibles. Ses gousses contiennent jusqu’à 27% de glucose et 17% de protéine. Moulues après en avoir enlevé toutes les graines, elles sont transformées en farine pour l’alimentation humaine. Ses feuilles : du fourrage. En médecine traditionnelle, son écorce macérée est utilisée comme antiseptique et pour le traitement de divers ulcères.Quelques espèces ayant une forte teneur en tanin ne peuvent être utilisées à des fins alimentaires (voir : H. – J. von Maydell. Arbres et arbustes du Sahel. GTZ. Eschborn 1983. Pages 334-338).

De ce qui m’en a été dit, il me semble que l’essence plantée et qui a proliféré à Tamazalak fait partie de cette triste exception.

On peut cependant se poser la question du pourquoi la prolifération et la colonisation du prosopys juliflora dans la vallée de Tamazalak ou du moins une partie de celle-ci.

Il est clair qu’il y a eu une erreur de casting dans le sens où le choix de l’espèce de fut pas scientifiquement vérifié.

Cependant plusieurs facteurs qui peuvent être aggravants doivent être pris en compte :
1. Le terrain lui était particulièrement propice.
2. La difficulté culturelle d’une appropriation et de la maîtrise d’une essence inconnue dans la vallée par la population ou les instances mutualistes (même si elle fut vue ailleurs, c’est Dieu et la nature qui font pousser les arbres …).
3. Les plantations sont plus ou moins « imposées » (même après discussions et accords de principe) comme « mesure d’accompagnement » et de maîtrise de l’environnement. Rappelons-nous le contexte politique d’alors.
4. La présence d’un agent à demeure sur les lieux est souvent considérée comme une menace potentielle ; d’où la nécessité d’être d’accord et de s’exécuter .
5. Les intérêts personnels parfois divergents sinon contradictoires des différents individus ou familles ne facilitèrent pas la limitation spatiale de l’invasion du prosopys juliflora.
6. La difficulté d’appréhender le long terme.
7. Le manque de gestion des barrages EPFZ par les récipiendaires.
8. Les évènements de 2000 –2005.
9. Le découragement des populations face à l’ampleur du problème.

Tous ces facteurs conjugués favorisèrent encore plus, peut-être (hypothèse), le développement de cette essence.

Que puis-je dire maintenant, depuis mon Ardèche profonde face à cette situation causée par l’implantation du prosopys juliflora ? On ne peut pas revenir sur le passé. Donc la question qui se pose est la suivante : Qu’est-il possible de faire ?

Plusieurs pistes pourraient être suggérées.
- Encourager les populations à intensivement utiliser le bois de prosopys juliflora (en laissant de côté gousses et feuilles, puisque ce sont elles qui empoisonnent le bétail), soit pour faire des piquets soit pour le transformer en charbon de bois, soit à le débiter comme bois de chauffage.
Cela aurait trois avantages. Le premier : retrouver les dynamiques collectives (gaya ou autres formes). Le second : restreindre les surfaces colonisées par le prosopys juliflora. Le troisième : développer un apport financier.
- Demander aux autorités compétentes des expertises scientifiques afin de bien cerner la question et résoudre tant que faire ce peut le problème.
- Développer un reboisement maîtrisé avec des essences connues.

Voilà quelques réflexions, mais j’ai bien peur qu’elles soient complètement déconnectées de la réalité.

Pourtant je n’irai pas jusqu’à dire avec l’ami Awidanne qu’il s’agit d’une catastrophe écologique. Car dans mon esprit, dernière la vision de la catastrophe se cache un point de non-retour et donc de ce fait, de définitif.
Donc je resterai plus optimiste en considérant l'invasion du prosopys juliflora comme un sérieux problème. Ce qui est déjà beaucoup en soi.

Cordialement.
Michel PONS

Re: A propos des Anciens Combattants ...

Auteur: awinnane
Date: le 02/01/2009 à 19:45
merci Michel pour ces éclaircissements.
malheureusement après tout ce que vous venez de développer mon pessimisme s'est empiré:
1. De la prise de conscience très limité de la population de Tamazalak;

2.La difficulté de leur mobilisation spontanée pour faire face à ce genre de problème;
3.Du manque de sens de responsabilité des autorités et surtout du manque d'initiative pour des mesures non édictées par les autorités de Niamey en parfaite ignorance des préoccupations même expressément exprimées des populations de l'Aïr en général.
concusion les population ne feront rien," l'État" encore moins.
TOUT ce qui précède me pousse à penser que la solution du "prosopys juliflora" (dont les fleurs ne sont même pas jolies) n'est pas pour demain!
enfin j'espère vraiment être dans l'erreur.
Awinnane

Re: A propos des Anciens Combattants ...

Auteur: Michel PONS
Date: le 02/01/2009 à 21:01
Cher ami Awinnane,

Je comprends votre pessimisme.
Je reprends les 3 points.

1. La prise de responsabilité de la population.

Tamazalak a une particularité. C'était une vallée refuge aussi vieille que les coups et contre coups. On y venait pour se cacher. Cependant ses populations sont très diverses pour faciliter une homogénéité sociale. Les différentes zones d'influence entre les différentes tribus en sont une illustration. Même lors de l'implantation imposée par la Société de Développement des mouvements mutualistes et des coopératives les tensions pouvaient être vives.
Il nous faut bien comprendre que la tradition pastorale reste le plus sûr repère culturel connu et économiquement potentiellement maîtrisé.

Ceci pour dire qu'il y a toujours eu une prise de responsabilité, mais qu'elle n'a jamais été collective et collégiale malgré tous les efforts de formation. Elle a toujours existé comme réponse aux problèmes rencontrés, reconnus et considérés comme pouvant mettre en danger l'équilibre familial.
Donc, concernant notre sujet, à mon avis la raison est fort simple : pour prendre collectivement une responsabilité, il faut au préalable qu'il y ait sujet reconnu et accepté à cela. Or les difficultés de vie, voire de survie occultent toute autre lecture. Sans oublier le mépris traditionnel que provoque l'agriculture oasienne et la gestion raisonnée de terroirs spécfiques.

2. La difficulté d'une mobilisation spontanée de la population.

Il n'y aura jamais de mobilisation spontanée si la gravité du problème reste dans l'empirisme et n'est pas clairement explicité.
Il me semble que, au moins pour cette question, les ONG locales auraient pu présenter un front commun. Ce sera peut-être pour une prochaine fois ...

3. Du manque de sens de responsabilité des autorités.

Je n'ai pas de clés pour faire une lecture actuelle à peu près pertinente sur cette question. Il me semble que là encore il y a tout un travail en profondeur de reconnaissance et de compréhension réciproques entre les différents acteurs.
Il faudra bien qu'un jour les clivages inscrits dans l'histoire contemporaine du Niger puissent trouver un modus vivendi doublé de l'indispensable équilibre nécessaire à un développement .... durable.

... En attendant, le prosopys gagnerait-il encore du terrain ?
Peut-être faut-il attendre pour que la masse critique de colonisation des terres, l'abaissement de la nappe phréatique et la pression démographique locale entraine la prise de conscience souhaitée.

Si cela ne vient pas des personnes elles-mêmes, tous les apports extérieurs me paraissent superflus voire inutiles.
Cependant, il faut garder l'espoir.

Cordialement,
Michel PONS

Re: A propos des Anciens Combattants ...

Auteur: Jean-Paul01
Date: le 02/01/2009 à 21:04
Encore une colonisation !!! Avant celle des chinois !!!
Mais pourquoi les habitants ne s'en servent-ils pas de bois pour la cuisine ?

Re: A propos des Anciens Combattants ...

Auteur: awinnane
Date: le 03/01/2009 à 17:21
Oui jean Paul pour le bois de cuisine c'est déjà fait.
mais la plante se développe tellement vite que la petite coupe pour le bois de cuisine locale ne semble pas avoir d'effet sur l'envahissement de l'espace.
en plus même couper au ras du sol la plante repousse.
la plante possède des branches tellement fines qu'elle ne convient pas aux transporteurs de bois sur les camions car en ville ils ont besoin des gros troncs ou des branches épaississes pour la transformation en charbon de bois.
Et puis la manipulation de la plante est risquée car ses épines ne sont pas biodégradables: ces épines peuvent rester très longtemps dans le corps sans subir des modification pour être expulsées. elles provoquent des phlyctènes atroces et dans l'œil c'est la cécité assurée.
C'est des vrais colons Oui!
Awinnane

Re: A propos des Anciens Combattants ...

Auteur: Jean-Paul01
Date: le 03/01/2009 à 19:05
Ah ben, c'est gai ... Ca ressemble à l'implatantion des crapauds en Australie.

Re: A propos des Anciens Combattants ...

Auteur: awinnane
Date: le 04/01/2009 à 15:54
Ah Oui! quand l'Homme essai de jouer à Dieu il a des résultats catastrophiques!
Pourquoi Dieu n'avait pas prvu des crapauds pour l'Australie?
Awinnane

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