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TAZARTCHE : MENACE À LA STABILITÉ POLITIQUE

Ecrit par Idi Tassiou (LE VISIONNAIRE N°52 du 12 NOVEMBRE 2008),

On ne le dira pas assez, les actes que pose la « rue » ces derniers ne doivent laisser personne indifférente, quelque soit le bord politique où on se place. En effet, s’affichant dans le camp de l’opposition politique, on ne peut que s’inquiéter de la tournure gravissime que prennent les comités dits de soutien, vertement accueillis par les responsables régionaux en dépit de l’obligation de réserve dont ils sont astreints….ou, disons-le, obligation de réserve qu’ils ont choisi de fouler au pied, puisque bénéficiant probablement de la bénédiction du président de la république. Même quand on se place du côté de la majorité, le bon sens, le manifeste d’un esprit de faire play, le sens patriotique, la prise en compte de l’attitude de l’autre, ayant supporté neuf années de trêve qui ont permis une gestion sereine des affaires de l’Etat, l’on doit se doit se regarder dans un miroir et se dire : « Dix ans ça suffit. » Dix ans, c’est la durée de deux quinquennats consécutifs, inviolablement déterminés par la loi fondamentale d’août 1999. Dix ans, c’est l’âge de l’adolescence ; période après laquelle il faut aller de l’avant dans des perspectives matures, et laisser la place publique aux plus jeunes; ce faisant, se hisser là-haut sur un piédestal de sage prêt à concilier, à réconcilier et à encadrer.

Mais disons-le, après dix ans de gestion des affaires de l’Etat, est-on vraiment capable d’assurer correctement un autre mandat ? C’est non ! Et ce « non » n’est pas politicien, c’est un « non » réaliste et objectif. Ici, on peut mettre au défit quiconque peut citer l’exemple d’un chef d’Etat en Afrique ou dans le monde, ayant bien servi son peuple après dix ans. Fouillons dans le temps, il n’y en a pas eu ; il n’y en aura pas ; en tout ce n’est pas dans ce Niger que nous avons laissé chroniquement dernier, qu’il faut chercher ce messie. Du reste, la délimitation des deux quinquennats, par la constitution, est-elle le fait d’un hasard ? Non ! Il s’est agit d’un calcul serein et réaliste s’étant basé sur les capacités physiques et intellectuelles humaines.

La gestion des affaires de l’Etat n’est pas comparable aux fonctions administratives courantes. Dans l’administration même, çà se meut et ça bouge de manière à renouveler le tonus. On change de poste voir de grade ; on dispose de moult possibilités de se refaire, de se ressourcer avant l’échéance de trois décennies pour faire valoir ses droits à la retraite. Toutes choses qui ne sont pas envisageables dans le cas de la gestion des affaires de l’Etat, où on a vite fait de sombrer dans le train-train qui se traduit fatalement en dictature, en répression permanente de ce peuple que l’on ne peut plus gérer. Ceci est hélas cruellement vrai, que les déclarations, les marches et autres manifestations de la rue organisées par un soit disant comité de soutien, ces actions, ne sont que le chant des sirènes.

Elles sont des plus mélodieuses mais aussi les plus pernicieuses parce que fatales. Elles proviennent de personnes déstabilisées déjà à l’idée de l’immince du départ de Tanja. Or le monde est ainsi fait. C’est une scène. Chacun y passe, joue son rôle et disparaît. Le temps est compté, et il faut le respecter. Tanja doit rassembler son monde et lui dire : «merci», «na gode muku», « a yanzu day, a barni in sabka ; mu gode Allah da ya sa munka dace. Munka samu l’île de l’été, kandagi, kodorko ta biyu, banban aykuna bisa man peter, iranium da zinaria ; mu ce Alhamdu lilahi rabil Allmina. Mu yi tafian mu ; wani dan kasa ya haw ; Allah ya bachi saa, niger ya tafi gaba ».

SOURCE:
http://www.tamtaminfo.com/index.php?opt ... &Itemid=61

A folle demande, point de réponse .....