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Conscience nationale et responsabilité de la jeunesse nigérienne

Contre vent et marrée, le gouvernement de Tanja est entrain de parachever son projet de mise à l’écart de la démocratie et d’un retour à l’ordre ancien.

Arrivé au pouvoir à travers un processus démocratique, voulu et accepté par le peuple, Tanja, décide de façon unilatérale de se maintenir au pouvoir pour quelques décennies à venir. Son projet de la mise à sac de la démocratie, est selon lui et son clan, une option voulue par le peuple. Le peuple voulu et constitué par le clan Tanja. Un peuple constitué d’arrivistes et d’autres individus clientélistes.
Dans ma précédente publication sur tamtaminfo en fin mai 2009, j’avais défini le « tazartché » et même apporté mon soutien au projet du référendum pour l’avènement d’une nouvelle constitution, fondée sur la justice et non individualisée qui traduira bien le renforcement des acquis démocratiques. Malheureusement comme beaucoup de nigériens, nous avions été surpris de constater que les aspirations du peuple ont été prostituées par le clan au pouvoir. Pire, on a servi au vaillant peuple nigérien, une constitution purement individualisée avec comme premier objectif la transformation de la république du Niger en un royaume. Le clan Tanja doit savoir qu’on n’est plus au 18 siècle africain, on est dans une nouvelle époque de la mondialisation.
Qu’elle leçon devrons nous tirer de cette aventure ambigüe que le clan Tanja vient de nous faire suivre ? Mes chers compatriotes, vous devrez comprendre que depuis 1990, années de grands mouvements pour l’avènement de la démocratie au Niger avec le lourd tribut payé par l’USN, la démocratie nigérienne n’a jamais été menacée comme aujourd’hui.

Les forces vives de la nation s’était mobilisée pour qu’il y ait démocratie au Niger donc ces forces vives ont le devoir de défendre cette démocratie. Cependant, la grande question que nous devons nous poser, est celle de savoir qui sont ces forces vives et qui sont les acteurs de la mise à sac de la démocratie. Sans me tromper je dirais que les premiers sont constitués des syndicats et d’organisations de la société civile et les derniers sont les partis politiques.
Les premiers responsables de la remise en cause de la démocratie au Niger sont les partis politiques ou plus précisément les principaux leaders des partis politiques. De 1990 à aujourd’hui, le Niger a enregistré trois coups d’Etat dont deux sont militaires et un civil (4 Août). Les deux premiers ont été justifiés par la mésentente entre les leaders politiques et le dernier par les ambitions égoïstes d’un leader politique. Mais dans tout ça où étaient les forces vives de la nation ?

Sans chercher à jeter un discrédit sur tel ou tel autre parti, je pense que les nigériens doivent tirer la conclusion qui s’impose. Surtout lorsqu’on sait que tous les députés de la précédente assemblée se sont volontairement accordés des avantages illégaux. Autant la sixième république a une base illégale autant ces députés doivent reconnaître l’illégalité de leur acte.
Il est temps pour la génération sacrifiée, génération de chômeurs, volontaires et contractuels, qui avait activement participée à l’avènement de la démocratie aux années 1990 de prendre ses responsabilités et d’avoir l’attitude qui convient le mieux à l’épreuve que le pays vit actuellement. Nos ainés, en qui nous avions eu confiance au sorti de la conférence nationale souveraine, ont trahi et ont montré leur limite dans la gestion du pays.

Si Tanja est arrivé au pouvoir, c’est grâce à l’appui inconditionnel de Hama Amadou, de Mahamane Ousmane, de Chéfou Amadou, d’André Salifou, du feu Moumouni Djermakoye. Son ambition de se maintenir au pouvoir est beaucoup plus du à la révérence que lui témoignait son conseiller de l’obscurité Mahamadou Issoufou avant Mars 2009.
L’avènement de la sixième république est en tout cas une honte pour le peuple nigérien, car il matérialise le piétinement des deux principaux fondements de notre société :

1. Notre religion, l’islam. Tanja a juré sur le Saint Coran devant Dieu et devant tout le monde de respecter et de faire respecter la constitution du 9 août 1999. Il y a lieu de se demander avec quelle conscience certaines personnes partent à la mosquée (Maison de Dieu). Certaines personnes parlent de ne pas trahir ou travestir les aspirations du peuple, mais de quel peuple parle t-ils? Si on sait que les manifestations de tazartché sont voulues, financées et organisées par le clan Tanja. L’image du musulman nigérien vient d’être mise à mal par cette opération. Que Dieu nous pardonne.

2. Le principe de la démocratie, le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. L’avenir d’une nation ne se repose pas sur les épaules d’un seul individu mais de celles de tout le peuple. Ceux qui soutiennent l’idée que seul Tanja peut gérer le pays font un mauvais procès aux autres nigériens. L’unique pièce de rechange de Tanja n’est pas Mahamadou Issoufou ou Hama Amadou ni même Mahamane Ousmane. Il y’a plus d’un millier de nigériens qui peuvent remplacer Tanja et faire mieux que Tanja. L’avenir d’une nation c’est l’avenir de sa jeunesse et non l’avenir d’un septuagénaire.

Au vue de ces deux principes qui sont aveuglement torturés par le clan Tanja pour imposer la sixième république au peuple nigérien et sauver leur intérêts égoïstes, les démocrates nigériens ont le devoir de demander pardon au peuple africain et à la oumma islamique.

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