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L'AS, 17/07/2009
CEDEAO, Union Européenne, Etats-Unis, regimes monarchiques et chefs d¹etat
dechireurs de constitutions - Le porte-parole du gouvernement nigérien
flingue à tout va

Lorsque le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement vide
son chargeur sur les Etats-Unis, l¹Union européenne, la Cedeao, les régimes
monarchiques du monde, met le feu sur l¹aide internationale et brûle les
médias occidentaux pour « chantage » et « mensonges grossiers », c¹est qu¹il
est fâché. Surtout que, dit-il, si le Président Tandja a décidé de recourir
au référendum prévu le 4 Août prochain, c¹est à la demande des populations
qui souhaitent qu¹il boucle « les » grands chantiers qu¹il a entamés lors de
son second mandat.

A trois semaines du référendum qui sera organisé au Niger, le 4 Août
prochain, le ton monte. Et, hier, lors d¹un face-à-face avec une trentaine
de journalistes venus de la sous-région, le ministre de la Communication,
porte-parole du gouvernement, a demandé à la France, à l¹Union européenne,
la Cedeao, ainsi qu¹à toutes les institutions internationales désireuses de
dicter au Président nigérien la conduite à tenir dans la gestion du pays
d¹aller se promener.

Pour Mohamed Ben Oman, Mamadou Tandja n¹a de leçon à recevoir d¹aucun autre
chef d¹Etat, « fut-il, Français, Américain ou je ne sais quelle autre
nationalité ». D¹autant que la « France est très mal placée pour jeter le
discrédit sur l¹image du Président nigérien », a-t-il précisé. La raison,
c¹est que depuis 1789, elle a, à maintes fois, recouru à des référendums,
dont le cas le plus précis est celui de De Gaulle. Qui a utilisé le
référendum en 1961 et 1964. Alors, se demande le porte-parole du
gouvernement, « pourquoi la France veut-t-elle créer une tempête dans un
verre d¹eau ? ». Le Niger liste « ses » médias « maîtres chanteurs » La page
française bouclée, Mohamed Ben Oman ouvre celle américaine. Les Etats-Unis
peuvent crier sur tous les toits, mais le Niger n¹a pas besoin de ses cours
de démocratie. Car la façon dont Georges Bush a été élue restera tristement
gravée dans les annales de l¹histoire. Le ministre de défier : « les
tentatives de la France et des institutions internationales de diaboliser le
Niger ne passeront pas ». Et, les médias internationaux, comme Radio France
internationale, France 24, Jeune Afrique, Le Point, le Monde peuvent essayer
vainement de créer les conditions d¹un chaos généralisé, il n¹en sera rien
», dit-il. Avant de renchérir : « le pays est calme, les populations vaquent
librement à leurs occupations, et la sécurité est totale dans le pays ». La
vérité, poursuit-il, c¹est que tous ces médias en veulent à mort au
Président Tandja, car, depuis son avènement, il n¹accepte pas de glisser des
enveloppes d¹argent aux faiseurs d¹images, comme cela fut de coutume avec
les régimes précédents. Feu sur les chefs d¹Etat Poursuivant, Mohamed Ben
Oman ajoute : « les chefs d¹Etat qui font de la modification de leurs
Constitutions leur jeu favoris, font légion, mais aucune levée de boucliers
n¹a jamais été faite autour d¹eux ». Pendant ce temps déplore-t-il, on s¹en
prend au Président nigérien, « parce qu¹il est prié par les populations de
rester au Pouvoir pour terminer certains grands chantiers entamés, a décidé,
pour jouer la carte de la transparence, de recourir au référendum ». Encore
que, dit-il, « en invitant le peuple à voter pour la continuité ou non, il
joue l¹image de sa personnalité et engage toute sa responsabilité devant
l¹histoire ». Mieux, jure-t-il la main sur le c¦ur, « dans tout l¹espace
francophone, il n¹y a que deux hommes qui ont eu le courage de proposer un
référendum, pour décider ou non de la prorogation d¹un mandat présidentiel.
Il s¹agit de Mamadou Tandja et De Gaulle. Ni plus ni moins ». Aussi, le
porte-parole du gouvernement ne comprend pas qu¹au moment où la Cedeao et
l¹Union européenne font preuve d¹un silence de mort face au Qatar, à
l¹Algérie, la Libye, qui ne connaissent la démocratie qu¹en rêve, elles s¹en
prennent au Niger. Mais, pense-t-il, c¹est seulement « parce que ces pays
disposent de réserves pétrolières ou d¹autres réserves qui font que ces
donneurs de leçons ne condamnent pas ces régimes monarchiques ».

Mohamed Ben Oman à la communauté internationale : « Coupez toutes les aides,
le Niger puisera dans son stock physique de céréales » Pour convaincre les
plus sceptiques quant à la bonne foi des Pouvoirs publics, il martèle : « le
Niger est un pays en verre. Vous avez carte blanche pour aller à la
rencontre des populations, interroger l¹opposition et relater tout ce
qu¹elles vous diront ». De ce fait, l¹opinion internationale saura
exactement la réalité, pendant que la France s¹appuie sur ses médias, pour
faire croire que le Niger va basculer du jour au lendemain dans une
instabilité jamais connue. Interrogé sur la suspension de l¹aide
internationale, le ministre de la Communication rétorque : « que toutes les
aides soient suspendues. On n¹en a cure. Les aides budgétaires de l¹Union
européenne ne venaient qu¹en appoint au Niger, mais elles ne représentent
rien. La Cedeao, l¹Union européenne, entre autres, n¹ont qu¹à couper leurs
aides, le Niger n¹en souffrira jamais ». D¹autant que notre pays a un stock
physique de 200.000 tonnes de céréales dans chacune de ses huit régions.
D. THIAM

bonjour a tous!
voila au grand jour l'un des ministres devant lequel Nouhou Arzika appelle au genecide touareg, parcequ'un jour ils ont eu le choix la plupart pour combattre une politique degradeuses de la moralite politique..
on tue des vieillards, des villages sont brules, des civils sont arretes sans que cela ne convaincs l opposition d'opter pour une politique de mefiance face au regime qu'en'en lieu et en place d'une politique d'assimilation et de basse culotte..

le peuple du niger vient de decouvrir avec surprise le caractere deloyal et traitre de tanja..
Alors il est encore temps pour tout nigerien de se resaisir et de lutter main dans la main pour mettre ce vieux renard et apatride en dehors des affaires des nigeriens..cela est un devoir civique, pour nigerien sincere..
vive la lutte

Écrit par Daouda THIAM (envoyé spécial à Niamey)
Jeudi, 23 Juillet 2009 12:23

Tandja"Je suis pour servir le peuple nigerien je ne suis pas venu pour servir l 'opinion internationale, moi je vais au referendum .."

"On veut que je recule parce ce que l'opinion internationale veut me reculer?

mais je ne le ferai jamais cela... ou je suis independant et souverain ou alors je ne suis rien du tout ! c'est des choses claires !"

Lors d’une conférence de presse accordée hier à une trentaine de journalistes de la sous-région

Mamadou Tandja crache du feu sur Barack Obama, ses pairs occidentaux, chante les charmes de son serment coranique ertes, il n’a pas poussé le bouchon aussi loin que Hugo Chavez qui, très remonté contre les Etats-Unis, leur avait lancé « Yankee de m.., allez au diable », mais le Président nigérien a demandé à ses pairs occidentaux de s’occuper de leurs problèmes et d’arrêter de s’ingérer dans les affaires intérieures du Niger.
« Je ne suis pas de ces chefs d’Etat à qui on dicte la conduite à tenir » Sur ses « collègues-contempteurs », le colonel Mamadou Tandja a vidé son chargeur. Lors d’une conférence de presse accordée hier à une trentaine de journalistes de la sous-région, Mamadou Tandja a, durant deux tours d’horloge, déclaré à qui veut l’entendre que ce n’est pas à la communauté internationale de lui tailler le boubou qu’il doit porter. Mamadou Tandja : « je sers le Niger et non cette opinion internationale ». Poursuivant, il précise qu’il ne fait pas partie des chefs d’Etat à qui l’occident dicte la conduite à tenir. D’autant que, renchérit-il : « ou je suis indépendant et souverain, ou je ne suis rien du tout et n’aurai plus le droit de présider aux destinées de mes compatriotes ». Et à certains dirigeants qui ont condamné sa décision de recourir au référendum le 4 Août prochain, pour proroger son mandat de trois années, Mamadou Tandja rétorque : « j’applique la démocratie à la manière des autres. Certains des chefs d’Etat occidentaux s’agitent sur la situation du Niger, alors que, chez eux, ils vont tous les matins au référendum. Alors, ils doivent savoir qu’ils ne pourront jamais nous interdire d’aller à ce scrutin ».

« Barack Obama vient de très loin, il peut raconter ce qu’il veut, je préfère m’en arrêter là »

Interpellé sur la récente sortie du Président américain qui a exprimé sa tristesse à propos du référendum, l’homme fort du Niger martèle : « Barack Obama est libre de raconter ce qu’il veut, je ne me fie pas à ses propos ». Très fâché, il ajoute : « il vient de très loin, je préfère m’en arrêter là, et je vous prie de fermer cette page, car il y a des choses que je ne veux pas dire. J’espère que vous devinez là où je veux en venir et ce à quoi je fais allusion ».

« Je trahirais mon serment coranique au peuple, si je refusais la main tendue du peuple pour un 3ème mandat »

A ceux qui lui reprochent d’avoir procédé à un coup de force, en décidant de recourir au référendum, Mamadou Tandja précise : « au Niger, je suis le seul habilité à convoquer un référendum ». Mais, dit-il, pour éviter une interprétation malheureuse de ce scrutin, j’avais souhaité d’abord que l’Assemblée nationale réponde aux populations qui l’avaient saisie, pour se prononcer sur le texte qui lui a été envoyé pour prolonger de trois ans mon mandat ». Seulement, non seulement les députés n’ont pas daigné répondre à la correspondance du peuple, fut-elle une réponse négative, mais également ils ont tout fait pour bloquer le pays ». C’est en ce moment que, justifie-t-il : « je me suis retourné du côté de la Cour constitutionnelle. Là aussi, ma surprise fut grande, parce qu’elle se dresse contre moi, prétextant que le président de la République n’a pas le droit de convoquer un référendum ». Ainsi, pendant plusieurs jours, le pays était bloqué, je venais à mon bureau de travail, le matin et retournais chez moi le soir, sans pouvoir prendre aucune décision ». Le Président Tandja poursuit : « lorsque j’ai découvert ce qui se tramait dans la démarche de l’Assemblée nationale et de la Cour constitutionnelle, j’ai pris mes responsabilités pour les dissoudre ». Motif : « mon serment est un serment coranique : celui de ne jamais trahir mon peuple et de ne jamais travestir ses aspirations. Or, si j’avais refusé la demande des populations, j’aurais outrepassé ce serment et Dieu m’en voudrait ».

« Dans le monde entier, il n’y a pas un Président comme moi »

Pour Mamadou Tandja, il n’existe pas un chef d’Etat comme lui. Un dirigeant, note-t-il, « qui ose recourir au référendum pour proroger son mandat. Tous les autres utilisent un raccourci, en s’attachant les services de l’Assemblée nationale. Et avec ce chemin, ils sont certains d’atteindre leur but, car la majorité mécanique fait toujours le reste du boulot et le tour est joué ». Toutefois, « je deviendrai à jamais le prisonnier de ces députés qui m’auraient aidé à prolonger mon mandat de cette façon sur fond de deal ». Pourtant, jure-t-il :« Dieu sait que je pouvais faire cela, mais si tel était le cas, j’aurais trahi mon serment coranique ». Alors, pourquoi ceux qui s’agitent autour de ce scrutin ne disent jamais que mon pari est risqué, parce que si le non l’emporte, c’est toute ma crédibilité qui volera en éclats ».

A propos de la marche de samedi : « Ne vous en faîtes pas, marcher le samedi est une tradition au Niger »

Interpellé sur l’opposition qui menace de marcher samedi prochain sur le Palais de la République, Mamadou Tandja ironise : « ici au Niger, l’opposition a une vieille tradition, celle de marcher dans les rues tous les samedis, parce que c’est un jour férié ». Refusant d’accorder du crédit aux camarades de Mahamadou Issoufou qui font de cette marche un combat pour l’honneur, le chef de l’Etat déclare : « cette marche-là, moi, je l’ai faite pendant 10 ans, lorsque je fus opposant ». Alors, les opposants d’aujourd’hui feront et rentreront tranquillement chez eux, car il n’existe pas un seul pays où des gens peuvent refuser de voter et « interdire aux populations de vaquer librement à leur droit civique ». Et de jouer la carte de la fermeté : « l’Etat prendra toutes ses responsabilités pour que le vote se déroule le plus normalement du monde ».

Rupture avec Hama Amadou : « tous les jours, je cogite sur les raisons de ce clash, sans succès »

Quid d’un gouvernement d’union nationale après le référendum ? Mamadou Tandja lève toute équivoque : « à la veille de chaque formation du gouvernement, j’ai toujours consulté l’opposition, pour qu’elle y participe, mais elle a toujours décliné l’offre ». Les leaders de partis, dit-il, « préfèrent s’opposer à mon régime, je n’y peux rien et je respecterai leur volonté ». Quant à son divorce d’avec son ex-Premier ministre Hama Amadou, le Président nigérien invoque à nouveau le coran : « je parle sous le contrôle du Livre saint pour vous assurer que jusqu’au moment où nous parlons, je ne suis pas en mesure de vous dire pourquoi on s’est séparés », soutient-il. Tous les matins et tous les soirs, je cogite sur les raisons de cette rupture, mais la seule conclusion à laquelle j’aboutis c’est que des personnes mal intentionnées doivent avoir travaillé son oreille. D’autant qu’en politique, il faut être doté d’une intelligence pointue pour ne pas être emporté par les mauvais conseils de ses amis ». Tout ce que je sais, c’est que l’ancien Premier ministre a été un grand ami.