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Arts, Culture et Société du Niger
Longtemps considéré comme un Etre sans civilisation ni culture par les occidentaux, l’Homme Noir ne cesse de hanter le chemin des anthropologues et des sociologues contemporains. Après plusieurs débats entre les élites négro-africaines[1] et les savants « du monde civilisé », il a été démontré preuves à l’appui que l’Afrique est le berceau de l’humanité. Malgré cette prise de conscience, le Négro-africain se considère et est considéré comme un Etre inférieur.
En poussant un peu plus loin notre réflexion, on se rend compte que les critères de différenciation du peuple noir des autres sont « la Pauvreté et la couleur de la peau[2] », une sorte d’image de marque de la famille négro-africaine.
En effet, il est d’une réalité incontestable que le peuple noir est pauvre. Pauvre parce qu’il n’a pas pu s’adapter aux réalités du « monde moderne », parce qu’il est bloqué par certains éléments de sa culture, parce qu’il essaye de se développer en s’inspirant des méthodes dictées par l’occident et enfin pauvre parce qu’il a été pillé de ses richesses des siècles durant.
Des constations que nous venons de faire, il en découle un constat : la gestion et la perception de l’entreprise dans les sociétés négro-africaines diffèrent considérablement de celles du monde occidental. Ces différences viennent de la culture négro-africaine fondée sur la solidarité, l'hospitalité, de l'entraide, de la fraternité, le sentiment d'appartenir à une humanité, etc. Ce sont ces caractéristiques propres aux négro-africains qu’il convient de passer au peigne fin, de dégager les éléments de blocages, les corriger et enfin mettre au profit de nos entreprises pour faire de leur développement une réalité. Ceci fera l’objet de ce présent travail de synthèse.
Pour parvenir à notre objectif, nous nous intéresserons dans un premier temps aux aspects de la culture négro-africaine en relevant ses principales caractéristiques, dans un second temps nous essayerons d’identifier les blocages culturels à travers une analyse des caractéristiques et enfin dans le troisième temps nous proposerons un certain nombre d’alternatives pour un changement des mentalité.
I. Quelques aspects de la culture négro-africaine
Pour trouver une solution ou du moins une piste de réflexion aux problèmes de développement auxquels fait face la majeure partie des sociétés négro-africaines, il convient de faire un retour en arrière pour identifier d’une part les fondements de leur culture et d’autre part les éléments la caractérisant.
Les recherches menées ces dernières années ont clairement démontré que la culture négro-africaine est assise depuis des millénaires sur un principe fondamental qui se résume en trois mots : Amour - Equité - Justice. Dans la vie courante, ce principe engendre un certain nombre de traits culturels à la fois positifs et négatifs pour le développement de nos sociétés.
1. L’appartenance communautaire, la solidarité et l'hospitalité
Le sentiment d’appartenance à un groupe social souvent le « village» est particulièrement fort dans les sociétés négro-africaines. L’individu se doit d’être dans la norme en suivant rites et préceptes hérités de la tradition. C’est ainsi que l’entrée dans la communauté est marquée de façon solennelle par l’initiation. Celui qui dévie, n’est pas valorisé et risque au contraire d’être sanctionné. Les sanctions prennent la forme de bannissement temporaire ou définitif de la communauté.
Dans la mentalité africaine, l’homme n’existe que dans la mesure où il est capable de relations; il est le sacrement de dieu, sa place est essentielle : cela fait qu'en société, on n’existe pas en soi, mais par rapport aux autres. Comme le souligne Marcel Zadi Kessy « l’esprit communautaire constitue la clé de voûte de l’édifice social africain ».
L’esprit communautaire induit l’importance du groupe sur l’individu. Dès lors, la décision du groupe est souveraine. L’individu se définissant par rapport à sa collectivité et à sa famille.
Dans la culture négro-africaine et particulièrement en Afrique, la parenté ou la famille est qualifiée d’élargie parce qu’elle est plus sociale que biologique. En d’autres termes, on peut se considérer parent sans qu’il y ait un lien de sang. La fréquentation des mêmes espaces, le partage quotidien des repas, la réalisation des activités communes, un passé commun, la transposition des statuts sociaux peuvent générer un lien de parenté. De ce fait, l’adulte de la génération de mes parents est un parent pour moi et ceux de ma génération sont mes frères ou mes soeurs. Dans le même ordre d’idée, les appellations tel que «cousin», « demi-frère », «demi-soeur », « belle-mère » sont des concepts étrangers à la culture africaine fondamentale.
De la parenté élargie est née la tradition de « don d’enfants ». Ce dernier est un contrat de confiance scellé entre adultes pour l’intérêt de l’enfant. Grâce au transfert facile des responsabilités éducatives et à la continuité dans l’action éducative, l’adulte qui reçoit l’enfant est obligé de se comporter comme ses parents biologiques.
Dans certain cas de l’esprit communautaire débouche la solidarité qui est une caractéristique connue des sociétés africaine. Elle peut être interprétée comme un système des droits et des obligations. La solidarité se fonde sur le fait que chacun est redevable, pour l’essentiel, aux autres : à ses parents, à sa famille et, même, aux générations précédentes. Il s’ensuit, nécessairement, pour le Groupe, l’obligation d’assurer, collectivement, la formation, la protection et l’épanouissement de chacun des membres.
Un autre trait de la culture négro-africaine qui accompagne l’esprit communautaire et la solidarité est la fameuse « hospitalité » des familles africaines. Pour résumer cette caractéristique nous allons rappeler une formule africaine qui dit « ton étranger est ton dieu ». Ce partant de cela que la porte de l’Afrique en général et la famille africaine en particulier est ouverte à tous.
2. La hiérarchisation de la société
Les sociétés africaines sont des sociétés hiérarchisées. Elles sont organisées autour de l’homme qui occupe le summum de la pyramide, suivi respectivement de la femme et des enfants. Cette organisation sociale entraîne une occupation particulière d’espace et un certain type de rapports sociaux. D’abord, l’intérieur de la maison est réservé à la femme et l’extérieur à l’homme. C’est à ce dernier qu’est reconnue la charge de représenter la famille et de rendre publiques ses décisions. Les enfants doivent respect et obéissance passive aux parents. En cas des conflits graves entre enfants et parents, ce sont les parentés à plaisanterie (les grands-parents, les oncles maternels) qui jouent le rôle de médiateur.
3. L’oralité
Les sociétés négro-africaines sont aussi caractérisées par l’oralité. La parole, souffle de vie y prend une place importante par rapport à l’écriture dans la communication comme dans l’engagement. Ainsi, qui donne sa parole y reste lié et ne doit la trahir. Par ailleurs, avec la culture orale, les Nègres ne se lassent pas de la redondance et se livrent, comme un rituel, à la palabre lors de la résolution de conflits ou la recherche de solution.
4. La situation face à la nature et le rapport au temps
Dans la pensée ancestrale africaine la nature occupe une place très important dans l’organisation de la société. Elle est considérée chez certain comme le « le premier élément à partir duquel l’homme est tiré ». Ces croyances entretenues depuis des millénaires font que jusqu'à nos jours le négro-africain se sent faible par rapport à la nature qui le domine.
D’où un apparent fatalisme, mais aussi peut-être la croyance en une certaine détermination que l’on constate souvent aujourd’hui : rien n’est naturel, il y a toujours à rechercher une raison aux phénomènes, surtout quand ils sont négatifs (accident, décès, échec à un examen...). On a tendance à reporter sur d’autres la cause originelle des problèmes. Dans le même ordre d’idées, puisque l’homme est soumis à la nature, il va chercher à l’adoucir par des rites magico-religieux, par des sacrifices, plutôt que d’entrer en conflit avec elle. L’individu sait se contenter de ce qu’il a (comportement satisficing des psychologues), ce qui ne veut en aucune façon dire qu’il n’a pas goût au travail. Cette attitude face à la nature explique la perception du temps, si souvent décrite, de la vie qui passe à son rythme, sans rapport avec le rythme saccadé de nombre de pays occidentaux. Les choses, si elles doivent se faire, arriveront à leur heure, donc à temps. La tenue de rendez-vous n’est donc pas jugée prioritaire, d’autant que des urgences « sociales » peuvent survenir inopinément qu’il est indispensable d’honorer.
En fait, le temps est considéré comme élastique c'est-à-dire infini chez les négro-africains. Il n’est pas également industriel mais plutôt social. On ne le tue pas, il est toujours là, le plus important étant de bien achever ce qu’on devrait réaliser.
II. Identification des blocages culturels
Mis à part les obstacles économiques qui entravent le développement des entreprises négro-africaines, d’aucun s’accorde que les contraintes d’ordre culturel en constituent également des blocus auxquels doit faire le manager africain.
En effet, toutes les caractéristiques de la culture négro-africaine que nous avons vu précédemment sont dualistiques c'est-à-dire renferme en elles-mêmes des éléments à la fois négatifs et positifs pour le développement de nos économies.
C’est pourquoi, à mon avis il s’avère d’une nécessité absolue de s’y mettre afin de distinguer le « bien » du « mal ».
Dans ce paragraphe, nous essayerons de dégager parmi les aspects de la culture négro-africaine ceux qui sont susceptibles d’un blocage à l’entreprise et à l’esprit d’entreprise.
1. Le poids de la tradition communautaire
La mentalité communautaire fondée sur le « partage et la tolérance » est un facture incompatible avec le principe d’entreprise et l’esprit capitalisme fondés sur « l’individualisme et la recherche du profit ». Le blocage vient du fait que l’entreprise est perçue une entité qui doit subvenir aux besoins de la communauté, c’est-à-dire une sorte de « centre d’assistance sociale » où on puise tout sans rien donner en retour. A cela s’ajoute la relation entre l’employeur et l’employé socialement destructrice. Au nom de l’esprit communautaire, il naît au sein de l’entreprise des relations contractuelles fondées sur des sentiments affectifs et moraux. Autrement dit, un échange « loyauté contre protection » et non un échange « travail contre rémunération » comme c’est le cas dans le monde capitaliste.
2. La perception du temps et la philosophie de passage
Avant l’heure ce n’est pas l’heure après l’heure ce n’est plus l’heure et time is money sont les principes élémentaires de la vision d’entreprise méconnues dans la culture négro-africaine. En effet, pour l’Africain le temps n’a aucune valeur stratégique, on vit « l’instant présent » car « le futur ne nous appartienne pas ». Or, dans la logique capitalistique, l’entreprise pour son développement doit intégrer dans sa stratégie la gestion du temps. Les heures perdues, les retards et les absences constituent des facteurs contre-productifs pour l’entreprise.
3. Les croyances et le conformisme
La sacralisation des ancêtres impose aux sociétés négro-africaines un certain conformisme, c'est-à-dire une façon de faire les choses tel que les faisaient ce qui nous ont précédé. Innover est perçu comme « renier à son identité » ou « rejeter le savoir sacré » qui nous a été transmis par nos aïeux. A titre d’exemple, certaines administrations publiques africaines utilisent jusque là certaines méthodes de gestion héritée du colonisateur et qui sont dépassées voire inadaptées au contexte actuel.
D’après William H. NEWMAN cité par Marcel Zadi Kessy « la remise en cause de ce qui existe n’est pas toujours bien vue, puisqu’elle est souvent comprise comme un défi aux réalisations passées et à leurs auteurs ». Cette vision des choses est inadaptée au contexte actuel caractérisé, d’une part, par l’ouverture sur l’extérieur et, d’autre part, par des perpétuels changements des méthodes et des pratiques auxquels il faut s’adapter sous peine d’être exclu.
4. Le mythe du chef, droit d’aînesse et problème de communication
La société traditionnelle africaine attribue au pouvoir (à l’autorité) un caractère magico religieux, une sorte de vénération ou de soumission totale au chef. Ce dernier jouissant d’une image mythique se renferme sur lui-même en se rendant inaccessible. L'héritage colonial, la tradition mais surtout la perversion de la coutume et l'exercice dominateur du pouvoir par les dirigeants nationaux contribuent à expliquer le caractère autoritaire du supérieur hiérarchique. De ce fait, la représentation du pouvoir est fondée sur l'importance du prestige et de la puissance, et la distance hiérarchique entre supérieur et subordonnés. Cette attitude constitue un blocage au développement de nos sociétés car elle génère une centralisation des décisions sur une seule personne et une absence de dialogue entre employeur et employé.
A titre d’exemple, dans d’autres sociétés comme la mienne critiquer ou ne pas être de l’avis du chef est considéré comme un acte d’impolitesse et illégal. Cela est jugé de façon sévère par la Communauté[3].
Au mythe du chef s’ajoute un autre facteur à la fois favorable et défavorable à l’esprit d’entreprise : il s’agit du « droit d’aînesse ». Ce dernier se traduit par le respect des « plus âgés ». C’est un principe clé de l’éducation reçue après la naissance.
Au sein de l’entreprise, ce droit peut conduire à la démotivation du personnel jeune et compétent car sa rémunération peut être plus faible qu’un aîné moins compétent.
5. Les considérations culturelles
L’Afrique terre d’accueil et d’hospitalité a vu durant des siècles se déferler sur ses sols des étrangers venus des horizons divers (arabes, occidentaux, et aujourd’hui même des chinois). Tous ces peuples n’ont pas forcement les mêmes cultures, les mêmes civilisations, les mêmes visions, etc. Il y a ceux qui nous sont venus avec leur langue et leur écriture.
A mon avis, l’Afrique se trouve aujourd’hui entre deux mondes, dont la cohabitation n’est pas forcement porteuse de progrès et d’efficacité. Autrement dit, nous avons le monde rural (analphabète) conservateur et retissant à tout changement et le « monde civilisé » qui se trouve à mini-parcourt entre culture locale et culture importée. Il naît de cela une difficulté d’intégration des entreprises locales ou étrangères au milieu socioculturel africain. Les frontières se construisent à l’intérieur d’une entreprise, à partir de solidarités ethniques ou religieuses souvent fabriquées : l’« autre » est suspecté de défaut de loyalisme, d’allégeances douteuses susceptibles de provoquer l’ingérence de son groupe d’origine dans les affaires intérieures. Pur encore, la compétence de l’individu disparaît souvent derrière le groupe auquel il est supposé appartenir, une sorte de marquage des territoires d’imaginaires et réservé. Dans la société nigérienne pluri-etnique, pluri-religieuse et régionaliste pour intégrer un service ou une entreprise quelque soit le niveau de diplôme de la personne, avant toute considération le regard est porté d’abord sur le « d’où il vient » et le « qui est- il[4]».
III. Quelques usages possibles des ressources de la culture négro-africaine
A en croire l’évolution des sociétés occidentales et asiatiques, on est tenté de remarquer que la culture a joué un rôle important dans l’émergence d’un esprit novateur conforme aux exigences du capitalisme. Au contraire, en se referant aux points que nous avons abordé précédemment, la culture a été en partie un frein au développement dans le monde nègre. D’où la nécessité d’un changement de mentalité et sa réadaptation au contexte actuel.
Pour ce faire, il nous faut identifier, comprendre et corriger les blocages liés aux mentalités et aux fonctionnements psychologiques qui nous sont si familiers. Il ne s’agit pas ici de rejeter une quelconque culture, car la culture négro-africaine cache des éléments très importants, et susceptibles d’être des outils efficaces pour un management local.
Dans cette partie de notre analyse, nous allons dégager quelques caractéristiques de notre culture déjà identifiées comme de contraintes au développement et montrer par la suite dans quelle mesure elles peuvent améliorer l’essor de nos services.
1. La création de l’esprit de groupe et le développement de la communication
L’esprit communautaire est un atout majeur de la culture africaine, l’avons également identifié comme l’un des facteurs qui freine l’émergence de l’initiative d’entreprise sur le continent.
De nos jours, les pratiques managériales à travers la mise en place des services de ressources humaines au sein des entreprises cherchent plus en plus à créer la cohésion sociale et l’esprit d’équipe. En référence à ce que nous venons de voir précédemment, cette donnée existe déjà dans la mentalité africaine. Il nous reste seulement de la prendre en considération pour qu’elle serve de catalyseur à l’efficacité de gestion dans les services publics ou privés.
La stratégie consistera à « conserver l’esprit communautaire établi par la culture local » et viser « l’instauration d’un cadre capitaliste favorable au développement de l’entreprise». Pour ce faire, la création d’un climat de confiance entre employés, employeur et l’entreprise sera la condition nécessaire. Cela suppose un management axé sur le dialogue, l’écoute et l’assistance mutuelle. Ce qui incitera le travailleur à considérer son entreprise comme sa « seconde famille » et non comme un « un centre d’enrichissement personnel ».
Une telle stratégie ne sera pas sans coût pour l’établissement souhaitant la mettre en œuvre. Car elle doit nécessairement passer par la mise en place d’une politique sociale qui doit elle-même reposer sur le respect de chacun en annihilant tout favoritisme.
La création de l’esprit d’équipe et de la cohésion sociale est la condition nécessaire mais pas suffisante pour le rétablissement de l’image de l’entreprise en Afrique.
Le développement de la communication est également un aspect très important. Dans notre analyse, nous avons relevé que la culture négro-africaine octroie à « l’aîné » et au « chef » une place importante dans la prise des décisions voire un monopole absolu dans la communication. Ce respect de la hiérarchie peut servir dans la gestion de l’entreprise en le couplant à une communication interne. Car ditons dans certaines sociétés, « être digne de la parole et de l'écoute signifie faire partie de la communauté ». A l'opposé, en être exclu sous-tend ne plus faire partie de la communauté, ne plus être considéré. La méthode consistera « d’établir le dialogue entre les employés et d'effacer ainsi les barrières hiérarchiques pour permettre la communication ». La mise en œuvre d’une telle méthode au sein d’une entreprise africaine sera difficile mais pas impossible. Pour illustrer notre idée, reprenons les propos de Marcel Zedi Kessy qui dit : « …..Entre l’exécution machinale des décisions de l’employeur, il y a une voie étroite, celle du dialogue, que les travailleurs doivent négocier. De leur coté, les chefs d’entreprise, doivent pouvoir arbitrer entre la tolérance légendaire de l’Africain et la fermeté de l’entrepreneur rationnel ». Il ajoute également « …. Dans un milieu africain où la recherche de consensus est une donnée permanente, le dialogue social devrait être le leitmotive entre les partenaires pour aboutir á la cohésion et á la performance de l’entreprise ».
Ces propos nous montrent que la culture négro-africaine renferme des blocages mais également des issues. Il suffit de l’analyser pour la comprendre et enfin la valoriser.
2. Les pistes pour une émergence de la culture entrepreneuriale
La culture négro-africaine comme nous venons de le voir est un obstacle majeur au développement des entreprises ; un tour d’horizon de ses caractéristiques révèle également que cette culture est riche en enseignements favorables à l’esprit d’entreprise. D’où la nécessité de promouvoir la culture d’entreprise au sein des sociétés africaines.
La promotion de la culture d’entreprise doit passer nécessairement par la transformation des mentalités et l’implication de tous citoyens soucieux de l’avenir et l’insertion du nègre dans le circuit du modernisme.
La méthode pour relever ce défis consistera à « revoir les bases notre enseignement de base » et « impliquer nos organes de presse» dans le combat.
* L’éducation de base axée sur le dialogue des cultures
Dans grand nombre des pays de l’Afrique sub-saharienne les méthodes de l’enseignement de base dérivent directement du système hérité du colon (le conformisme continu).
Ce qu’il faut aux enfants africains du 21eme Siècle c’est une « école culturellement appropriée ». Pour y arriver des reformes éducatives qui tiennent compte des réalités culturelles du continent et du reste du monde doivent être entreprises. Cette nouvelle forme d’éducation sera le lieu de confrontation de la « culture locale » et de la « culture importée ».
* Une presse citoyenne
A la formation de base doit suivre « un travail de sensibilisation, de formation et d’information ». Ce travail sera l’œuvre de la presse qui doit se rallier à l’éducatif pour orienter la mentalité de l’africain vers le nouveau monde, un monde « individualiste » qui exclura tôt ou tard les faibles. Les actions de la presse doivent être conforment aux réalités du continent tout en veillant à ce que les bons cotés de notre culture l’emportent sur les mauvais.
Conclusion
A travers ce travail de synthèse et d’analyse, nous avons passé en revue quelques caractéristiques de la culture africaine et identifié certains de ses éléments susceptibles de constituer des obstacles au développement et à l’esprit d’entreprise. Parallèlement, nous avons découvert que l’environnement culturel africain peut être favorable au développement des entreprises à condition qu’il soit intériorisé et adapté à son contexte. D’où la nécessité de valoriser certains traits culturels comme l’esprit communautaire, le respect du supérieur, le sens de l’hospitalité et de la discipline pour ne citer que ceux-là.
A cela doit s’ajouter la reforme de l’éducation de base pour cultiver un changement de mentalité et la responsabilisation de la presse afin qu’elle serve d’outil de sensibilisation, de formation et d’information. La culture n’étant pas stable, ces voies peuvent déboucher à long terme sur une nouvelle vision du monde faite de dialogue des cultures comme le suggérait S.E Léopold Sédar Senghor.
Nous sommes conscient que ces pistes que nous proposons ne sont pas suffisantes pour conduire à l’efficacité de gestion et à l’adaptation de l’entreprise au milieu culturel négro-africain. Néanmoins, elles conduiront à une prise de conscience quant aux caractéristiques de la culture africaine et les exigences de l’entreprise moderne.
Pour aller plus loin, nous nous demandons comment a été traité ce problème de blocage culturel dans les sociétés occidentales et asiatiques ?
Ici http://jaghfar.blogspot.com/
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