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Avec une population de plus de 13 millions d'habitants, les jeunes majoritaires avec plus de 50% de moins de 15 ans. Dans ce pays, à taux de scolarisation brut de 34 % , le calvaire des sans emploi et chômeurs ne fait que s'accentuer.
En 2006, 15.000 emplois dont les 85 % pour les jeunes désoeuvrés nigériens et 15% restants destinés aux jeunes diplômés en chômage avaient été promis par les autorités. Ces 15.000 emplois s’inscrivent dans le cadre de la restauration et de la protection de l’environnement qui constitue un volet du programme spécial du président Tandja Mamadou. Par ailleurs, 2.000 jeunes diplômés devraient être recrutés à la fonction publique. Deux ans après la situation est restée statique sinon, elle s’est même empirée.
Avec une population de plus de 13 millions d’habitants, les jeunes majoritaires avec plus de 50% de moins de 15 ans. Dans ce pays, à taux de scolarisation brut de 34 % , le calvaire des sans emploi et chômeurs ne fait que s’accentuer.
Pire, des milliers de jeunes scolarisés, très peu accèdent aux études supérieures. L’infime partie qui réussit à décrocher un parchemin universitaire est plutôt vouée à la foule des diplômés sans emploi qu’au monde du travail. Le Niger compte actuellement plus de 65.000 jeunes diplômés sans emplois, sans compter les jeunes ruraux dont le nombre n’est pas maîtrisé, et qui quittent chaque année leurs patelins à la recherche d’un mieux être, en direction des pays côtiers surtout.
Il y a deux ans les autorités nigériennes avaient promis des emplois pour des jeunes ruraux et citadins, intellectuels comme analphabètes. A l’époque, le ministre de la Formation professionnelle et technique, chargé de l’Emploi des jeunes, Abdou Daouda, expliquait que l’initiative « concernera les jeunes de toutes les régions. 12.775 jeunes nigériens, sans qualifications, seront occupés dans le secteur de l’environnement d’octobre à juin (2006) (durant 9 mois) et bénéficieront chacun d’une somme variant de 30 à 35.000 FCFA par mois. Ces jeunes seront encadrés par 2.225 autres qui eux seront des diplômés et bénéficieront d’un salaire variant de 45 à 60.000 FCFA par mois. » « C’est pour créer les conditions de leur rétention sur place que cette initiative de ‘Cash for work’ a été mise en place », a déclaré le ministre. Ces travaux à haute intensité de main d’oeuvre qui ont commencé par l’identification des sites, ont concerné les cuvettes, les plateaux, les cours d’eau…, et on permis la mise en place des banquettes anti-érosives, apprend-on. « Ces 2.000 emplois dont on a parlé au niveau de la fonction publique ne sont qu’une goutte d’eau dans un océan au vu des demandes qui se chiffraient à environ 60.000, et du vide qui existe au niveau de tous les secteurs de l’administration publique, car malgré le départ massif à la retraite, les décès, les abandons enregistrés annuellement, cela fait près de 10 ans que des recrutements n’ont pas été effectués à la fonction publique nigérienne », rappelle M. Kaka Doka, président de l’Association des demandeurs et initiateurs d’emplois (ADID). Pour lui, le service civique, le volontariat, les formations accélérées du Centre de N’Dounga et autres pratiques jurant avec l’efficacité, la compétence et la rentabilité sont privilégiées au Niger, car offrant une main d’oeuvre bon marché et corvéable à merci. « Même si ces 15.000 emplois que les politiciens ont promis sont réalisés, ils ne constitueront pas des emplois pérennes, car ces jeunes qui seront employés temporairement seront utilisés pour des travaux à haute intensité de main d’oeuvre dans le domaine de l’environnement surtout, sans aucune garantie, ni avenir », précise M. Kaka.
Des efforts insuffisants pour satisfaire une demande galopante
La création d’un ministère de l’insertion des jeunes, sensé constituer un expédient face au supplice éprouvé par les jeunes chômeurs, n’a jusque-là rien apporté de nouveau. Même si, dans une interview accordée à un journal nigérien M. Issa Bawa, directeur des études et de la programmation dudit ministère soutenait que : « l’Etat a financé des programmes à travers le budget d’investissement de l’Etat. 134 projets concernant 854 jeunes pour un montant de 110.751.000 frs CFA. ». Et il continue en précisant que « l’Agence nigérienne pour la promotion de l’emploi a embauché 83 diplômés de niveau moyen et supérieur sur un total de 379 postulants ». Ce qui du coup est manifestement dérisoire et ridicule au regard du nombre poussant de diplômés en quête de travail.
Ce ministère devrait permettre une meilleure prise en compte des maux qu’endurent les jeunes nigériens. Tel n’est pas la cas !Selon M. Bawa « les grandes lignes de leur politique s’articulent autour de la définition de la mise en oeuvre de stratégies et de suivi de la politique d’insertion professionnelle des jeunes. ». Cette politique se traduit par l’élaboration des programmes dont le financement sera cherché auprès des partenaires nationaux et extérieurs.
Récemment encore des concours d’intégration à la fonction publique ont été organisés dans des secteurs comme l’agriculture, l’environnement, la douane, les impôts, l’enseignement, la police, etc note un agent du ministère de la fonction publique. « Donc on ne peut pas dire que l’Etat n’embauche pas, cependant il ne peut pas engager tout le monde. Les jeunes doivent se départir de l’idée que s’ils vont à l’école, ils doivent être d’office engagés dans la fonction publique. Le secteur privé peut être une alternative au chômage des jeunes », a-t-il expliqué.
Les jeunes continuent d’attendre et d’espérer.
« Nous sommes une génération sacrifiée, nous sommes victimes de l’égoïsme, de la mauvaise gestion et du favoritisme de certains de nos compatriotes. Mais nous attendons toujours et nous avons confiance qu’un jour tout cela changera », explique Karim Abdelkader, qui a décroché sa maîtrise en 2005 et qui attend toujours de faire le concours après quelques années de service civique. « Je pense que nous sommes plutôt victimes des programmes est autres restrictions que nous imposent les institutions financières. Sinon, nous ne pouvons pas comprendre, qu’avec tous les ans les centaines de personnes qui vont à la retraite, que l’Etat n’arrive pas à recruter annuellement ces citoyens sortis des écoles, bardés de diplômes et prêts à le servir », s’indigne Maman Souley, un doctorant en médecine.
Le chômage s’étend, en particulier celui des jeunes diplômés et des jeunes gens exclus du système éducatif sans diplôme. Les recrutements administratifs freinent, et le chômage des jeunes diplômés commence à poser problème. Quoi qu’il en soit une génération orpheline de tout espoir d’un emploi stable devient une charge pour la société.
« Cette mauvaise situation d’emploi au début de la carrière d’un jeune peut compromettre ses perspectives professionnelles pour la vie et cela représente un véritable gâchis pour notre pays surtout quand on sait que de l’école primaire à l’université, l’Etat dépense plus de 5 millions FCFA par enfant pour son éducation et sa formation », indique Souley. Les fonds investis par l ‘Etat dans l’enseignement et la formation n’auront servi à rien , si les jeunes ne trouvent pas des emplois productifs leur permettant de générer des devises et partant de soutenir les services publics, conclut-il.
Le chômage des jeunes une menace sociale
Aujourd’hui, ils sont des milliers en quête de travail, n’importe lequel. Certains d’entre eux tombent malheureusement dans la criminalité urbaine. Ils deviennent ainsi de grands bandits ambiants. Le chômage des jeunes se traduisant parfois par une montée du crime l’abus des drogues ne peut que suivre. L’absence persistante d’emplois constituent des problèmes cruciaux pour la société. En plus de l’accroissement de la pauvreté, l’insécurité augmente dans les communautés rurales et dans les villes. « Je viens de Damana (Filingué), j’ai quitté les bancs de l’école il y a quatre ans, depuis je me suis installé dans les rues de Niamey, car n’ayant rien comme activité. Le jour je tourne autours du marché pour chercher de quoi manger et cela par n’importe quel moyen et la nuit, on se retrouve entre amis pour des séances de consommation de dissolution. Et quand nous sommes dans tous nos états nous pouvons tout faire. Je me trouve bien dans cette situation et je ne pense pas la quitter de si tôt. Même si de temps à autre la police nous ramasse », explique Dan Kassoua Abdou.
Cette situation de chômage constitue un véritable danger pour les victimes en particulier et pour la société en général.
Boubacar Nasse
Source:
http://www.dabio.net/Niger-des-milliers ... a2118.html
Suite à cette intervention, je vois (à court terme) quelques solutions:
- une évolution de la politique économique et sociale,
- une augmentation et/ou une meilleure affectation de l’APD (Aide Publique au Développement),
- une émigration plus ouverte et réellement organisée.
Mais ouvrons les yeux et osons parler d’un sujet tabou.
A moyen et long terme, le pays est handicapé par un taux de fécondité souvent jugé excessif:
avec une moyenne (!) de 7,29 enfants par femme, le Niger est en deuxième position, presque au coude à coude derrière le Mali (7,34) champion du monde en la matière pour l’année 2007…
Comment peut-on raisonnablement penser qu’un pays puisse offrir nourriture et emploi à la grande majorité de ses citoyens s’il continue dans cette voie?
Je ne peux qu’approuver ce que dit Manso, avec une population composée de plus de 50% de moins de 15 ans le Niger, comme d’autres pays, a un taux de fécondation beaucoup trop important.
L’économie du Niger (mais ce serait pareil dans n'importe quel autre pays) est totalement incapable de suivre cette arrivée massive de jeunes sur le marché de l’emploi, sans parler des besoins alimentaires et sanitaires.
Même avec une restructuration sociale et économique du Niger ce problème ne sera résolu à moyen terme que par une maitrise de la fécondation.
Je sais que ce sujet est tabou, mais essayons de regarder la vérité en face : La population du Niger peut-elle continuer à croître indéfiniment alors que les perspectives d’emplois sont tout aussi limitées que la production de denrées alimentaires ?
IL semble hélas que ce ne soit pas le principal soucis de nos amis Nigériens, ils sont sans doute trop préoccupés par leurs soucis quotidiens: trouver du travail et trouver de quoi subvenir à leur propre besoins et à ceux de leur famille.
maitrise de la fécondation.”
salut,
Pourquoi la fécondation n'as pas constitué un problème à la chine? notre problème n'est pas la fécondation mais tout simplement le manque de confiance en soie!!
Au Niger le 1er recruteur est l'État, de nos jour toutes ses fonctions sont saturées, le 2ème c'est Areva, et elle aussi commence à exiger des gens d'etre européens pour pretendre des poste au Niger :oops: Une bonne approche des solutions est décrite dans un article sur ce site que je vous invite d'ailleurs à parcourir le contenu:
http://www.cridecigogne.org/content/une ... B4m%C3%A9s
Cordialement
Aghali
Pourquoi la fécondation n'a pas constitué un problème à la chine?
”
Bonjour,
La fécondation a posé un tel problème en Chine que les autorités ont, depuis longtemps, mis en place le système "de l’enfant unique", essentiellement respecté dans les villes puisque dans les campagnes, il est autorisé d’en avoir deux. On peut critiquer l’aspect coercitif de la politique chinoise, mais on ne peut que constater que cela lui a permis de répartir les richesses entre moins de personnes, d’augmenter ainsi le niveau de vie de chacun, de créer ensuite un véritable marché intérieur qui a boosté l'économie et finalement d'amener ce pays au rang de 2° puissance économique de la planète…
Notre problème n'est pas la fécondation mais tout simplement le manque de confiance en soi !!”
Comme je l’ai écrit plus haut, les femmes ont en moyenne 7,5 enfants au Niger, alors que la moyenne des autres pays de la planète est de 2,5 !
Qu’est-ce qui justifie de faire 5 enfants de plus que la moyenne mondiale?
Le Niger a-t-il un retard à rattraper?
Clairement, les pays qui "s’en sortent" sont ceux qui ont maîtrisé leur démographie, la Chine a été citée, mais plus près de nous, les pays du Maghreb ont aussi fait le même effort (mais en respectant les droits individuels cette fois-ci) et en ont retiré tout le bénéfice possible, lire à ce sujet l’article suivant:
http://www.econostrum.info/Le-Maghreb-v ... a1617.html
J’ai lu avec intérêt cet article. Il faut évidemment s’intéresser aux jeunes diplômés qui sont mis dans le « placard poussiéreux du service civique ». La proposition de « mise en en place d’un régime fiscal incitatif spécifique aux entreprises créées par les jeunes diplômés que nous désignerons Entreprises Jeunes Diplômés (EJD) » est donc une bonne idée.
Ceci dit, pour qu'un pays aille de l'avant il a évidemment besoin d'une élite, mais aussi de citoyens à part entière, capables de comprendre et d'agir dans la bonne direction. Or ces diplômés dont on parle ne sont qu'une minorité et le problème fondamental du Niger est en fait celui de l'instruction de l’ensemble de ses jeunes comme en attestent ces chiffres:
http://www.unicef.org/french/infobycoun ... stics.html
Taux d'alphabétisation des jeunes (15–24 ans)
Hommes: 53%
Femme: 26%
Taux net de fréquentation dans le primaire:
Hommes: 44%
Femme: 31%
Taux net de fréquentation dans le secondaire:
Hommes: 13%
Femme: 9%
Un jeune sur dix fréquente le secondaire...
La lecture de ces statistiques complètement démoralisantes devrait nous inciter à tout mettre en œuvre pour mettre en place un véritable système éducatif dans ce pays !
Cordialement,
Rémi M.
ceci pour donner quelques expliquations l'autorite sans fou totalement de nos problemes et il nous suit n'importe ou pour nous creer des problemes soit disant qu'il agit pour defendre les nigerien actuelement je suis a tripoli la semaine passer l'autorite nigerien est venu ici pour defendre les nigerien mais qu'est ce qui c'est passer oof les libyen on commencer refouler les exodant nigerien et autre tout ceci parce que les libyen on executer quelques criminels nigerien je suis sur qu'ils ce sont montrer capable au libyen et les libyen on refouler ses pauvres jeunes jens et comment notre autorite va agir .
S'ils vous plait laisser nous tranquile vous avez rien fait pour nous au niger laisser nous en paix a l'etranger.
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