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Arts, Culture et Société du Niger
Doit-on à tout pris garder l'ensemble de notre culture oubien nous allons rejeter ce qui nuit à notre vie socio-économique.
Je pose cette question parce qu'elle est très importante chez le peuple tamasheq.
Nous sommes des gens d'une hospitalité légendaire et incroyablement grande. Mais cette hospitalité était possible grâce à notre manière de vivre et à notre système dans le passé.
Aujourd'hui les choses ont changé. Nous ne sommes plus des riches nomades capables d'accueillir et d'aider tout celui qui en a besoin. Nous sommes des petits salariés ( du ministre au gardien), ou des petits vendeur detaillants etc. Le style de vie actuel ne permet pas de continuer cette méthode car elle est nuisible pour toute la communauté.
J'ai remarqué dans la ville d'où je viens que tout ceux qui ont réussit dans leur commerce et dans leurs activité étaient considéré comme des avares, des mauvais et des gens sans achak, mais aujourd'hui ils ont regagné cet achak parce qu'ils sont devenu des milliardaires et des millionnaires. Et ce qui avait cet achak là ne font que mendier auprès d'eux.
Pour être plus précis certains tamasheq et arabes était considérés comme des vaux riens très avares mais aujourd'hui il detiennent une partie importante de l'économie du NIger...
Que pensez vous de ce problème.
Ne doit-on pas ce dire: Moi c'est je suis tamasheq, j'aime mes frères mais telle chose, je ne peux plus la faire car elle me nuit et elle est contre le developpement de toute la communauté?
Avec la sédentarisation, on assiste au développement de l'indicidualisme, synonyme d'isolation et d'goïsme. beaucoup de citadins serrent la mine dès qu'ils entendent "salam ghalaïkoum". Ils voient dejà tous les tracas que l'arrivant pourra leur occasionner. Et c'est bien dommage ! Qu'on croit en dieu ou pas, on doit reconnaître que plus des gens se souhaitent du bonnheur, plus tu as la chance d'en avoir... Si 50 personnes te souhaitent "que la paix soit sur toi", c'est beaucoup mieux que le 10ème de ces personnnes te souhaitent un malheur, du genre "mandam, yalla tilghenaq-tu" ou bien "waané, alla shi debé mishi Albarka".
Le problème à mon avis ce n'est pas tant la pauvreté matérielle, mais une pauvreté spirituelle, une désarticulation de la culture. Beaucoup de citadins sont complètement déboussolés culturellement, pour ne pas dire carrément acculturé, d'où leur réticence à garder certaines valeurs traditionnelles. les gens des campagnes sont plus pauvres au sens absolu du terme que ceux qui sont en ville (je sais que c'est discutable, mais tel est mon point de vue). Cependant ils gardent encore intactes toutes les valeurs traditionnelles d'hospitalité et de solidarité. Il suffit de voir les dépenses que les gens font dès qu'il y a un mariage au campement, alors que rien ne les y oblige si ce n'est leur envie de profiter un peu de la vie : avoir une belle tenue, se faire voit, se donner un peu de bonheur en somme !
La richesse du citadin est dans son magasin et celle du noamde est dans son coeur. Mieux nos sociétés garderont nos valeurs traditionnelles, meiux nous pourrosn mériter notre place dans la culture universelle. Je suis d'accord qu'il y a certaines pratiques (à différencier des valeurs) qui jurent avec le monde moderne, comme le fait par exemple de continuer à croire dans certains milieux que les razzias sont des actes bravoures alors quil ya aujourd'hui d'autre moyens de prouver cette bravoure.... Juste une contribution, en espérant des débâts ouverts et fructueux.
Bon W.E à tous
Assalek Ibrahim
Moralité : Tu bouffes, tu bouffes pas tu crèves quand mm. "La cigale et la fourmille" version Henry Tizzot comédien Français.
Merci !
Parce que je connais plus d'un qui ont été ruinés, par cet usage abusif. L'éducation de leurs enfants a été perturbés, leurs couples ont été divisés etc. C'est un serieux problème.
Vive les tamasheq quand même. Mais parlons de ces choses.
C'est qu'il y a beaucoup d'avantages dans cette culture, mais parlons un peu des inconveniants.
Anigourane, moi je ne pense pas seulement à moi même. Mais je connais plusieurs personnes qui ont du quitter leurs emplois dans une situations catastrophique d'endettement, qui a aussi divisé leurs familles et tout cela parce qu'ils ont fait des choses qui les depassent pour respecter la culture.
Moi je suis d'accord qu'on fasse tout ce qu'on peut pour conserver la culture, mais le problème c'est que beaucoup souffre en faisant ce qu'ils ne peuvent pas pour correspondre à la culture. c'est pas injuste ça?
vos avis et solutions me sont très importantes car je rencontre plusieurs fois ces situations.
Je pense que ce sont des choses différentes. On est d'accord que l'hospitalité, la générosité, l'affabilité, la courtoisie, la fidelité, la loyauté, la pudeur, la consolation, une bonne moralité, un bon caractère, l'entraide, etc, etc, sont les caractéristiques primitives de notre culture. Entre autre, ce sont ces caractères enviables par tous dont je disais de garder à tout prix et résister à tout ce qui peut contribuer à les altérer.
Revenons à présent au problème d'endettement, d'abus et autre, dont vous proposez de chercher une solution. Eh bien, a mon humble avis, la solution est que le chef de famille habitue sa famille à mener une vie selon leurs propres moyens. Entre d'autres termes, on doit vivre en fonction de nos revenus, savoir quels sont nos passifs, nos actifs, ce qui nous permettra de connaitre notre valeur nette. Quelqu'un qui a un bon revenu doit mettre sa famille à l'aise et aider ses proches, ses voisins, les pauvres sinon il n'aurait su pas profiter de son bon revenu, de sa vie; quelqu'un qui a un revenu moyen doit vivre moyennement; un revenu faible doit faire avec sans se soucier de quoi que ça soit sinon les problèmes commencent, il tentera de faire ce qui le depasse, et c'est sa faute recto verso.
En effet, la plupart des chefs de famille qui rencontrent des problèmes sont ceux qui suivent un rythme qui les dépasse, qui ne font aucune planification, qui n'optent pas pour un bon système financier fiable qui laisse une marge pour aider son prochain et qui permet de faire les épargnes, les investissements pour ses enfants.
Pour conclure je pense que ce n'est pas du tout un problème de notre culture, c'est un problème intrinsèque, avec sa propre manière de vivre, bref sa propre reponsabilité.
Arr assaghat
J'ai remarqué dans la ville d'où je viens que tout ceux qui ont réussi dans leur commerce et dans leurs activités étaient considérés comme des avares, des mauvais et des gens sans achak, mais aujourd'hui ils ont regagné cet achak parce qu'ils sont devenus des milliardaires et des millionnaires. Et ceux qui avaient cet achak là ne font que mendier auprès d'eux.
”
Je vous fais remarquer que malgré, notre extrême pauvrété les mendiants Touareg sont comptables au bout des doigts, du moins ceux qui parcourent les rues, les places publiques et les trotoires. Pourquoi selon vous ? Parceque tout simplement nous partageons avec nos pauvres le peu que nous avons et cela est à inscrire à notre actif. Mais si nous appliquons ce que vous nous proposez nous risquons de les retrouver là où ça sera déshonorant pour nous.
Je suis certains que vous ne pourrez jamais mettre en application ce que vous nous proposez. Mettre à la porte les nôtre, ou leur empêcher d'acceder à notre domicile ? Je vous défie de le faire. C'est facile en théorie seulement.
Est ce que notre culture nous oblige à nous endetter pour satisfaire quelqu'un ? Non!!
Par contre il y'a des tares qui minent notre sociétés, des tares que nous devons combattre avec la denière énergie. Elhadji Aboubacar les a effleurées.
Je citerai en vracs quelques unes d'entre elles :
Le jet d'argent à la "guitare"lors des céremonies et des manifestations de jouissance (pour pavanner),
La débauche de certaines jeunes filles et de certaines femmes mariées,
l'irresponsabilité des pères de famille (qui passent leur temps à "chasser la nuit et à dormir le jour abandonnant femme et enfants à leur sort),
l'extravagance dans l'ornement et l'habillement (le m'as tu vu),
le snobisme notament avec l'avènement des portables et des 4x4,
le folklore,
le gain facile,
nos enfants sont mal encadrés et donc mal éduqués pour la pluspart, parceque leurs papas passent leur temps à courir les petites filles et les femmes mariées qu'ils sont sensés protégées et guidées.
Voilà grosso modo les tares que nous devons courageusement combattre et sans état d'âme. Il appartient à chaque père de famille de jouer pleinement son rôle de mari, son rôle de père et son rôle d'exemple pour son entourage.
Faire comprendre à nos frères que seul le travail paie, qu'un homme ne doit pas tendre tous les jours la main pour vivre.
Mon frère Imajagh voilà personnellemnt mon combat. Je suis quand mm confronté à un problème. Comment sensibiliser les miens à cette prise de conscience ? Mettre en place une association ? Organiser une émission radiophonique ? Des conférences ?
Je voudrais signaler qu une personne emprunte mon nom d utilisateur .c est malhonnete et pas courageux.
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