Destination Terre > Europe > Espagne > Saint-Jacques de Compostelle

je pars le 10 septembre de paris pour rejoindre poitiers, j'ai bien étudié votre itinéraire, il me semble que par la côte atlantique, il existe un chemin, mais il ne serait pas aussi bien bâlisé que le vôtre, me conseillez vous, de tenter cette aventure à l'aveuglette, jusqu'en Espagne, ou bien d'emprunter votre voie, qui me semble plus rassurante. J'ajoute aussi, que je pars en naufragé volontaire sans un rond, en autarcie totale, à l'ancienne, sinon c'est pas drôle comme voyage, pourquoi pas une dépose en hélico et un albergo cinq étoiles aux étapes tant qu'on y est ... merci de vos réponses

la voie empruntée classique c'est la Trevonensis qui passe par saintes, sinon il existe bien un sentier côtier qui passe par Biarritz pour rejoindre le camino frances, je ne le connait pas, mais il semblerait qu'il soit plus intéressant que la voie classique et moins fréquenté, selon des amis qui l'ont emprunté, il serait pas très bien balisé, mais tu peux me contacté que je te mette en relation patrice

bonjour

ravie de faire ta connaissance sur le site
quoi te répondre ? si ton souhait est de partir sans 1 sou, alors peu importe de t'engager sur le chemin côtier ou un autre plus fréquenté puisque tu te laisseras porter au gré des rencontres et des lieux d'accueil
l'important est de vivre ce que ton coeur attend
certainement le chemin de Tours est bien balisé
recherche sur ce forum les messages d'Emmanuel et de Maryannick, ils ont marché, chacun leur tour, en bord de mer, ils te répondront avec plaisir

pour ma part, je vais être privé de ligne Internet jusqu'au 26 août
je ne pourrai donc pas suivre vos dialogues mais d'autres assureront le relais

bonne préparation
isabelle

merci Isabelle
je suis plongé dans les cartes IGN, j'ai effectivement repéré un tracé qui part de Saintes jusqu'à IRUN, mais c'est très aléatoire, peu importe,du moment que je rejoins le chemin du Nord, quant à faire des rencontres certes, je ne suis pas un sauvage, mais ma préférence ira néanmoins vers la solitude totale et hors de question de me joindre à un groupe quelconque pour passer la nuit, pour moi se sera la voute étoilée. De toute façon sans le sou comment faire !!!
Il s'agit pour moi de prouver d'abord à moi même, mais aussi aux autres, qu'il est, à l'aube du troisième millénaire, encore possible d'effectuer une telle démarche comme le faisait nos prédécesseurs au 14éme siècle, qui ne connaissait pas la société de consommation, se nourrissant de plantes, de baies de fruits, de coquillages et produits de la mer, voilà pourquoi ce choix,
Je tiendrais au jour le jour un carnet de route, expliquant cette expérience et les possibilité de se nourrir de la nature tout au long du trajet
merci encore pour toutes les aides apportées dans ce domaine en particulier.

Nota Bene : bien évidemment après IRUN je prends le chemin du NORD.

"Il s'agit pour moi de prouver d'abord à moi même, mais aussi aux autres, qu'il est, à l'aube du troisième millénaire, encore possible d'effectuer une telle démarche comme le faisait nos prédécesseurs au 14éme siècle, qui ne connaissait pas la société de consommation,"

"quant à faire des rencontres certes, je ne suis pas un sauvage, mais ma préférence ira néanmoins vers la solitude totale et hors de question de me joindre à un groupe quelconque pour passer la nuit, pour moi se sera la voute étoilée. De toute façon sans le sou comment faire !!!"


Je trouve tout ça Assez bizarre …

On veut bien prouver aux autres : mais il est hors de question de se joindre à eux…

On ne semble pas apprécier la Société de consommation : mais on utilise Internet.

Une voute étoilée… sans personne… sans un sou :

Une île déserte serait idéale !!!

Oui, c'est vraiment bizarre tout ça.

Quand bien même ce serait réalisable, c'est vraiment une conception extrèmiste du pélerinage.
Pourrais-tu nous expliquer tes motivations ?
Gilles du Tarn

et pourquoi il y en a qui font le ramadan, et pourquoi il y en d'autres qui font le jeûne, et pourquoi pas à aller a compostelle, complètement dépouillé, corps âme et esprit

Priscillien, ton idée est respectable, la question ne se pose pas bien sûr.
Mais revenant moi-même d'un pélerinage d'une cinquantaine de jours et environ 1300 kms, je crois pouvoir te dire que cela me parait vraiment des conditions très ambitieuses à réaliser jour après jour.
Çà a d'autant plus d'intérêt à le réaliser mais juste il vaut mieux garder ça en tête.

Et il est souvent possible, si on le souhaite bien sur, de trouver à se loger dignement pour presque rien (donativo des albergues). On rencontre des pèlerins qui marchent seuls et vivent en chemin avec le strict minimum indispensable.

Buen camino
Gilles du Tarn

merci gilles pour tes encouragements

j'ai bien étudié la question, mais aussi les plantes et la botanique, les insectes, etc...il est possible de trouver toutes les protéines nécessaires, servant à la combustion générale du corps, j'ai fait l'expérience durant une semaine, ça marche, mais c'est très dur au début, il faut s'accoutumer et surtout ne pas se tromper sur la nourriture que l'on sélectionne (toxiques)ensuite cela apparaît presque comme un jeu d'enfant

Bombard l'a fait en mer, pourquoi pas à pied ??? j'en ferais peut être un bouquin (rires) dans tous les cas des notes et des photos seront prises au quotidien, avec toutes les possibilités de nourrissages autarciques en fonction des lieux traversés, idem pour le couchage et les abris potentiels

ma démarche peut paraitre à d'aucun singulière ou folle, mais c'est la mienne et reçois à cette occasion mes plus vifs remerciements de la respecter

mon pseudo aussi n'est pas innocent, cherche et tu trouveras qui était Priscillien de Compostelle

bonne journée Gilles

et pourquoi pas une dépose par étape en hélicoptère, un albergo cinq étoiles champagne et caviar et un ordinateur avec une clé 3g,

y a rien de bizarre j'en ai plein le dos de voir des cons et des abrutis tous les jours et de mal bouffer comme ça c'est clair comme démarche

de toute façon lisez bien les témoignages de pélerins sur différents blogs, entassés dans des auberges ou des hotels comme du bétail, victimes du petit commerce et de la vénalité, ça sert à quoi de quitter provisoirement ce monde, pour continuer a aller au supermarché faire ses emplettes et dormir chez des marchands de sommeil

je veux être seul avec moi même point barre, je veux simplement que l'on me foute la paix durant mon parcours

ça m'empêchera pas de saluer poliment tous le monde sur le chemin ou ailleurs, mais de grâce, accordez moi de ne pas rencontrer trop de connards, qui font des reflexions aussi stupides que celles que je viens de lire



a bon entendeur salut

merci Patrice
vois mon dernier POST finalement j'ai presque trouvé, le voie idéale depuis Saintes à Irun, ancien tracé des pelerins Anglais fort nombreux en Gironde qui était anglaise dans le temps, mais le tracé se confond dans les Landes, il va falloir que je m'accroche aux cartes pour ne pas me perdre à Bientôt et encore merci

Bonjour à toi, Priscillien.
Je reviens il y a un mois du camino del norte, parti de Toulouse, je l'ai rejoint à Bayonne et j'ai terminé par le primitivo. Si je peux t'être utile ce sera avec plaisir. Buen camino companero. Gilles du Tarn.

Dans ce débat complexe, une hypothèse a vu le jour, qui séduit beaucoup de spécialistes. C'est celle de l'identification entre saint Jacques et un personnage important de l'histoire religieuse espagnole au IVe siècle, Priscillien.
Qui était Priscillien ? Né en Espagne ou en Égypte aux alentours des années 340-345, il vécut ensuite en Occident. Issu d'une famille chrétienne de rang sénatorial, il fut l'élève du rhéteur et poète bordelais Delphidius et subit, comme beaucoup d'esprits de son temps, l'influence du manichéisme. Ce christianisme très épuré, accordant une grande place à toutes les formes d'ascétisme, sera dénoncé par l'Église comme hérétique. Lors du concile tenu à Saragosse en 380, l'évêque d'Arles réclame une condamnation des partisans de Priscillien. Or, dans toute la région du nord-ouest de la péninsule, appelée alors la Galicie – qui ne correspond pas à la seule Galice actuelle mais au nord-ouest de l'Espagne et au nord du Portugal –, le priscillianisme rencontrait beaucoup d'adeptes. On reprochait entre autres aux partisans de Priscillien de s'inspirer des Évangiles apocryphes et de défendre des pratiques excessives. Malgré cela, Priscillien se fait élire évêque d'Avila. Mais alors qu'il se rend à Rome, il n'est pas reçu par le pape Damase ni par Ambroise de Milan, et ses adversaires reviennent à la charge. L'évêque Idace va dénoncer Priscillien à l'empereur Maxime qui réside à Trèves. Un autre concile condamne l'hérésie à Bordeaux, mais Priscillien fait appel à l'empereur. Il est convoqué à Trèves où un nouveau concile se tient. Il y est accusé non seulement d'hérésie mais aussi de magie. Là, avec quatre de ses fidèles, Euchrotia, veuve de Delphidius, le poète Latronianus, les deux clercs Arménius et Felicissimus, Priscillien est condamné à mort ; l'évêque Instance est déporté dans les îles Sorlingues – plus connues sous leur nom anglais de Scilly –, à l'ouest de l'Angleterre. Cette sentence intervient fin 386 ou début 387 ; les cinq condamnés seront torturés et décapités à Trèves. Une vague de persécutions va s'abattre sur leurs partisans. Urbica sera ainsi lapidée à Bordeaux.
Cette hérésie semble donc brutalement étouffée dans les années 380. Mais en 388, après la mort de l'empereur Maxime, Sulpice Sévère raconte que les corps des suppliciés ont été ramenés en Espagne où ils furent accueillis avec beaucoup d'émotion. De grands funérailles furent organisées. Ce qui confirme l'importance de l'influence du priscillianisme à cette époque, où de plus les foules accordaient aux martyrs un pouvoir particulièrement puissant. Certains se sont même demandé si les corps n'avaient pas été transportés en Galice par une voie maritime, ce qui était possible à partir de Trèves puis des Pays-Bas : cette hypothèse établirait un lien entre Priscillien et saint Jacques, dont les restes auraient été ramenés d'Orient par la mer. Un nouveau concile condamne encore l'hérésie qui continue à prospérer. Certains évêques locaux se rallient à l'orthodoxie puis rebasculent dans l'hérésie. Les conciles se succèdent. À Tolède, en 400, les évêques de la région sont obligés de s'aligner. L'hérésie continue malgré tout à prospérer. À partir de 406, l'irruption des Barbares va lui ouvrir de nouvelles perspectives. La frontière du Rhin est balayée. Les Alains, les Vandales, les Suèves et ensuite les Wisigoths arrivent en Espagne. En 416, les Suèves s'installent dans cette région de Galicie, et un nouveau limes hispanus se constitue, séparant ce qui reste de l'Empire romain, de la Navarre et suivant vers le sud le cours du Duero : tout l'angle nord-ouest de l'Espagne échappe à l'autorité romaine, ce qui place l'hérésie hors du contrôle impérial et lui permet de continuer à prospérer. Cette hérésie scandalise Orose qui s'en entretient avec saint Augustin, lui-même inquiet des progrès des partisans de Priscillien en même temps que de ceux d'Origène.
Le priscillianisme va durer jusqu'au concile de Braga de 563. À cette époque, il a changé de nature : au départ, il s'agit d'une petite secte aristocratique attachée à un homme qui propose une lecture personnelle de l'Écriture sainte et impose une discipline spécifique à ses adeptes. Or la mort de Priscillien a donné un élan nouveau à ce courant qui est devenu un culte populaire très profondément enraciné en Galicie. Mais en même temps que le recrutement du priscillianisme changeait, sa nature se modifiait. Au mysticisme aristocratique ascétique a succédé un attachement populaire aux reliques d'un martyr, donc une foi d'une nature très différente. À la fin du VIe siècle, l'évêque saint Martin de Braga explique, dans un ouvrage intitulé De correctione rusticarum, la conduite à tenir envers ces hérétiques.
L'hérésie va s'estomper quand les rois wisigoths, après avoir été ariens, vont, avec Récarrède, se rallier à la foi catholique romaine en 589 et refaire l'unité religieuse de l'Hispania. Après le VIIe siècle, le priscillianisme disparaît, ce qui n'exclut pas que certains fidèles, de manière secrète, aient pu rester attachés à cette croyance. Certains ont ainsi pensé que le tombeau redécouvert au début du IXe siècle en Galice était celui de Priscillien. Un point cependant vient infirmer une telle hypothèse : cette sépulture présente des caractéristiques qui correspondent davantage à celles d'un tombeau d'une époque plus ancienne. On ne peut donc affirmer de manière définitive que le tombeau redécouvert au IXe siècle serait celui de Priscillien.

Bonjour Priscillien !

Un futur pèlerin très bien !

Je ne sais pas ce que tu appelles le chemin côtier ?

Il y a le chemin des Anglais qui longe la côte landaise de Royan à Bayonne (bac pour passer de Royan à Soulac... )
En ce qui me concerne en 2007, j'ai suivi le chemin de Tours; Après Onnesse et Laharie , un peu avant Lesperon Landes) j'ai pris la bifurcation chemin côtier pour rejoindre Bayonne, chemin au demeurant très bien balisé.
En suite à Bayonne le Camino del Norte est balisé parfaitement.

Si tu souhaites passer par Royan par le chemin des Anglais il faut que tu contactes l'association des amis de St jacques à Saintes
coordonées :
Mme Tibud, 05.46.92.17.43, [email effacé]

Je peux te renseigner si tu le souhaites au 06 15 82 29 04 ou 02 51 36 39 10 pour des renseignements sur le chemin de Tours; J'ai fait LA ROCHE SUR YON- COMPOSTELLE EN 2007, en rejoignant à Saintes le chemin de Tours



Bon Camino
Emmanuel

c'est ça emmanuel, exactement, sauf qu'il me semble que sur le tracé traversant les landes, le chemin se perd dans la nature et se confond, de plus il semblerait, que les dégats de la tempête de 2000, n'a pas arrangé les choses, encore merci pour les détails et les encouragements

merci pour tous vos encouragements et expériences, peut importe le démarche, tous formidables, je vous aime

Ola Emmanuel !
Le chemin côtier, l'aurais-tu emprunté sans le savoir ? Lorsque le Camino del Norte se termine, soit tu poursuis par l'intérieur de la Gallice vers Santiago, et c'est le Camino Primitivo, soit tu poursuis encore au plus près de la côte via Gijon et c'est le Camino de la Coste.
Et tout le monde se retrouve sur le Camino Francès un peu avant Santiago.
Gilles du Tarn