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"...Mon sac est ma carapace, il fait partie du parcours. Direction Mouchamps, je récupère le sentier fléché près du camping de Vendrennes et en avant. Très vite la forêt du Parc Soubise est à mes pieds. Il faut bien tourner à gauche et entrer dans le premier sentier à droite. Il plonge dans la forêt avec le fléchage rouge et blanc du GR. La suite se devine aisément, le bornage est inutile. Des panneaux indiquent droit devant le château, les allées latérales interdites à toute personne. Le parcours longe l’orée du bois et y entre pleinement. La pratique est confortable sur la terre spongieuse. Humide, elle colle un peu aux chaussures, elle sent le prochain automne. Les chevreuils sont tapis, aucun animal en vue. J’imagine facilement les teintes dorées dont le lieu va se parer. Juste un peu de temps à attendre.
Ne vous inquiétez pas, il est nécessaire de prévoir près de 40 mn de solitude, de sérénité silencieuse. Seule la vie furtive des oiseaux habite la forêt, c’est bon. L’horizon se dégage, l’étang à droite avec son élevage de canards, d’autres plus loin sont en liberté. Le sentier se transforme en une route étroite et goudronnée. L’enceinte du vieux château, constituée d’un mur de pierres sèches est largement endommagée, voire disparue par endroits. Avec les premières constructions des dépendances ; le chemin avec sa pierre charretière qui avait pour but d’éviter aux chargements de choir dans les fossés, les roues se bloquant contre le monticule rocheux ; le vieux château garde et rappelle les traces profondes du massacre de 200 personnes en 1794.
A gauche le parc Soubise qui se mire dans un deuxième étang, le lavoir…
J’avance sur la route qui longe le récent château de la Bonnière puis celui de la Bobinière. Le bocage vendéen recèle de nombreux repères de châtelains d’une autre époque. Désormais les propriétés ont souvent changé de famille. Après avoir passé la rivière je suis le fléchage par un chemin à droite, il me tente par rapport au goudron. Agréable il débouche sur une route en face d’un pont d’une ligne de chemin de fer. « Tiens ! le fléchage part à droite, j’imaginais Mouchamps à gauche ». Comme souvent Compostelle c’est aussi suivre l’école buissonnière. Il va bifurquer à nouveau, bizarre, il me restait peut-être un km et 15 mn plus tard pas de bourg en vue sauf un deuxième pont de l’ex voie ferrée. « oh oh ! y’a un schmilblig ! » carte topo guide en main, erreur je suis sur le chemin du lendemain. Trop confiante, je n’ai pas enregistré l’option, celle-ci évite Mouchamps. Alors ? Demi-tour pardi ! Et là oui ! Ils sont longs les kms stupides… j’accélère, désormais la douche devient mon seul point de mire.
Le bourg ! Devant le bar un attroupement d’hommes me regarde passer.
« Vous allez loin encore chargée comme ça ?
- Non, j’arrive, 500 m.
- Tant mieux pour vous, si vous aviez 300 km, il faudrait vous arrêter !
- C’est certain.
- Bon courage.
- Merci..."
et la traversée de la forêt de Mervent
"...Un sentier, une petite route, un chemin, bon parcours. Le soleil m’accompagne. Bourseguin, vendéenne je ne connaissais pas ce nom. Les bâtisses de pierres blanches éclairent l’horizon déjà plat annonçant la plaine, les carrières du Poitou. Il y a ici un superbe rosier aux fleurs jaunes largement épanouies et odorantes. Une bonne inspiration dopante pour rejoindre la forêt de Mervent par la route.
Rien de folichon mais la forêt, ses larges allées, arbres immenses, chênes aux grosses branches noires dans l’ombre, des bras, des doigts cornus, forêt de Mélusine et ses légendes.
Je l’ai rencontrée sans la voir :
« Que fais-tu là, m’interroge-t-elle ?
- Je marche sur le chemin de Compostelle.
- Qu’espères-tu y trouver ?
- Rien, seulement te rencontrer.
- Tu ne le sais pas ? On ne me voit pas, ajoute Mélusine.
- J’ai la chance de te parler, j’aimerais voir où tu vis.
- Tu accepterais de me suivre ? Exceptionnellement.
- Je suis ici aussi pour cela naturellement.
- Apprête-toi, oublie tes pas, ton objectif, transforme ton corps, ton esprit, entre au pays de Mélusine.
D’un seul coup je deviens autre. Mon regard change, je ne sens plus le physique. Les brumes m’enveloppent, m’enserrent, me portent. La forêt s’écoute, un univers virevoltant, léger. L’espace ? sans limite. Des lueurs bleutées en mutation vers le mauve, le rose, l’orangé, le jaune. L’air ? sans air. Les fonctions de respiration n’existent plus. Puis une clairière de lumière tamisée. On ne voit rien et tout y est !
- Comment te sens-tu s’enquière ma guide ?
- Je ne sens rien, c’est magique.
- C’est ton pouvoir de sortir de ton corps. Développe ce sens, tu as assez emmagasiné. Imprègne-toi avant de revenir à tes activités. La richesse est en toi. »
Des fleurs, des bosquets de bruyère, une sapinière nouvelle en gestation ; un couple s’avance vers moi. Je le devine, je suis à nouveau sur mon parcours. Echappée de l’attirance de la fée ? non, libérée, je suis revenue à la réalité.
La traversée de la forêt est agréable, un abri au bord de la route vers la ville. Je rejoins la rivière « la Vendée » elle signe la limite de la commune de l’Orbrie..."
Comme mise en bouche, que trouver de mieux !!!!!!
Bise
Coline
isa85 a écrit:
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> le parc Soubise
>
> "...Mon sac est ma carapace, il fait partie du
> parcours. Direction Mouchamps, je récupère le
> sentier fléché près du camping de Vendrennes et en
> avant. Très vite la forêt du Parc Soubise est à
> mes pieds. Il faut bien tourner à gauche et entrer
> dans le premier sentier à droite. Il plonge dans
> la forêt avec le fléchage rouge et blanc du GR. La
> suite se devine aisément, le bornage est inutile.
> Des panneaux indiquent droit devant le château,
> les allées latérales interdites à toute personne.
> Le parcours longe l’orée du bois et y entre
> pleinement. La pratique est confortable sur la
> terre spongieuse. Humide, elle colle un peu aux
> chaussures, elle sent le prochain automne. Les
> chevreuils sont tapis, aucun animal en vue.
> J’imagine facilement les teintes dorées dont le
> lieu va se parer. Juste un peu de temps à
> attendre.
> Ne vous inquiétez pas, il est nécessaire de
> prévoir près de 40 mn de solitude, de sérénité
> silencieuse. Seule la vie furtive des oiseaux
> habite la forêt, c’est bon. L’horizon se dégage,
> l’étang à droite avec son élevage de canards,
> d’autres plus loin sont en liberté. Le sentier se
> transforme en une route étroite et goudronnée.
> L’enceinte du vieux château, constituée d’un mur
> de pierres sèches est largement endommagée, voire
> disparue par endroits. Avec les premières
> constructions des dépendances ; le chemin avec sa
> pierre charretière qui avait pour but d’éviter aux
> chargements de choir dans les fossés, les roues se
> bloquant contre le monticule rocheux ; le vieux
> château garde et rappelle les traces profondes du
> massacre de 200 personnes en 1794.
> A gauche le parc Soubise qui se mire dans un
> deuxième étang, le lavoir…
> J’avance sur la route qui longe le récent château
> de la Bonnière puis celui de la Bobinière. Le
> bocage vendéen recèle de nombreux repères de
> châtelains d’une autre époque. Désormais les
> propriétés ont souvent changé de famille. Après
> avoir passé la rivière je suis le fléchage par un
> chemin à droite, il me tente par rapport au
> goudron. Agréable il débouche sur une route en
> face d’un pont d’une ligne de chemin de fer. «
> Tiens ! le fléchage part à droite, j’imaginais
> Mouchamps à gauche ». Comme souvent Compostelle
> c’est aussi suivre l’école buissonnière. Il va
> bifurquer à nouveau, bizarre, il me restait
> peut-être un km et 15 mn plus tard pas de bourg en
> vue sauf un deuxième pont de l’ex voie ferrée. «
> oh oh ! y’a un schmilblig ! » carte topo guide en
> main, erreur je suis sur le chemin du lendemain.
> Trop confiante, je n’ai pas enregistré l’option,
> celle-ci évite Mouchamps. Alors ? Demi-tour pardi
> ! Et là oui ! Ils sont longs les kms stupides…
> j’accélère, désormais la douche devient mon seul
> point de mire.
> Le bourg ! Devant le bar un attroupement d’hommes
> me regarde passer.
> « Vous allez loin encore chargée comme ça ?
> - Non, j’arrive, 500 m.
> - Tant mieux pour vous, si vous aviez 300 km, il
> faudrait vous arrêter !
> - C’est certain.
> - Bon courage.
> - Merci..."
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> et la traversée de la forêt de Mervent
>
> "...Un sentier, une petite route, un chemin, bon
> parcours. Le soleil m’accompagne. Bourseguin,
> vendéenne je ne connaissais pas ce nom. Les
> bâtisses de pierres blanches éclairent l’horizon
> déjà plat annonçant la plaine, les carrières du
> Poitou. Il y a ici un superbe rosier aux fleurs
> jaunes largement épanouies et odorantes. Une bonne
> inspiration dopante pour rejoindre la forêt de
> Mervent par la route.
> Rien de folichon mais la forêt, ses larges allées,
> arbres immenses, chênes aux grosses branches
> noires dans l’ombre, des bras, des doigts cornus,
> forêt de Mélusine et ses légendes.
> Je l’ai rencontrée sans la voir :
> « Que fais-tu là, m’interroge-t-elle ?
> - Je marche sur le chemin de Compostelle.
> - Qu’espères-tu y trouver ?
> - Rien, seulement te rencontrer.
> - Tu ne le sais pas ? On ne me voit pas, ajoute
> Mélusine.
> - J’ai la chance de te parler, j’aimerais voir où
> tu vis.
> - Tu accepterais de me suivre ?
> Exceptionnellement.
> - Je suis ici aussi pour cela naturellement.
> - Apprête-toi, oublie tes pas, ton objectif,
> transforme ton corps, ton esprit, entre au pays de
> Mélusine.
> D’un seul coup je deviens autre. Mon regard
> change, je ne sens plus le physique. Les brumes
> m’enveloppent, m’enserrent, me portent. La forêt
> s’écoute, un univers virevoltant, léger. L’espace
> ? sans limite. Des lueurs bleutées en mutation
> vers le mauve, le rose, l’orangé, le jaune. L’air
> ? sans air. Les fonctions de respiration
> n’existent plus. Puis une clairière de lumière
> tamisée. On ne voit rien et tout y est !
> - Comment te sens-tu s’enquière ma guide ?
> - Je ne sens rien, c’est magique.
> - C’est ton pouvoir de sortir de ton corps.
> Développe ce sens, tu as assez emmagasiné.
> Imprègne-toi avant de revenir à tes activités. La
> richesse est en toi. »
> Des fleurs, des bosquets de bruyère, une sapinière
> nouvelle en gestation ; un couple s’avance vers
> moi. Je le devine, je suis à nouveau sur mon
> parcours. Echappée de l’attirance de la fée ? non,
> libérée, je suis revenue à la réalité.
> La traversée de la forêt est agréable, un abri au
> bord de la route vers la ville. Je rejoins la
> rivière « la Vendée » elle signe la limite de la
> commune de l’Orbrie..."
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