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Plaine de Stari Grad |
La plaine de Stari Grad, située sur l''île adriatique de Hvar, est un espace culturel qui est resté pratiquement intact depuis sa première colonisation par des Grecs venus de l''île égéenne de Paros au IVème siècle avant J.C. L''activité agricole originelle - basée sur la vigne et l''olivier - de cette plaine fertile s''est maintenue depuis les origines jusqu''à aujourd''hui. Le site est aussi une réserve naturelle. Le paysage, qui comprend des parcelles et des chemins délimités par des murs de pierres sèches, ainsi que des petites constructions en pierre, témoigne de l''ancien système d''organisation agricole en lots réguliers utilisé par les Grecs, la chora, qui est restée pratiquement intacte au cours de 24 siècles.
Ce site culturel est classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO depuis 2008.
Histoire du site
Une petite communauté appartenant à la culture illyrienne de l'Âge du fer est attestée aux VIe et Ve siècles av. J.-C., à Stari Grad, au niveau de l'église Saint-Jean actuelle, par des vestiges archéologiques directement au-dessous du niveau grec.
Des restes de forts et des tumulus en pierres entourant la plaine remontent à cette période, voire à celle un peu antérieure.
L'expansion grecque vers l'Adriatique commence avec les ambitions de Denys l'Ancien, le tyran de Syracuse. Une première colonie est fondée par la conquête militaire de l'île de Vis, aux dépens des Illyriens, en 394 av. J.-C.
L'étape suivante de la poussée des Grecs est la conquête de l'île de Hvar par les Égéens de Paros, alliés de Denys, dix ans plus tard. Ils y créent la colonie de Pharos.
Le périmètre de la ville était entouré de murs de défense dont les vestiges sont visibles au niveau de l'église Saint- Jean, ainsi que ceux d'une porte et de tours de défense à proximité. Les fouilles effectuées ont apporté des indications sur le plan de la cité grecque et sur des vestiges d'habitations.
La colonisation agricole est entreprise parallèlement à l'édification de la cité fortifiée. Elle est basée sur la subdivision en lots rectangulaires réguliers (chora). La plaine comprend 75 lots principaux de 16 hectares environ, subdivisés à leur tour en parcelles carrées. Des limites en pierres sont érigées entre les différents lots et parcelles (voir description). Quelques éléments de fouilles à proximité de Stari Grad suggèrent que la population vivait en partie dans la plaine elle-même.
Le système défensif de la plaine reprend les anciennes tours illyriennes et les complète par de nouveaux forts. Les traces de quatre d'entre eux ont été repérées. L'effondrement de l'empire de Syracuse, dès le milieu du Ive siècle av. J.-C., fait évoluer Pharos en une principauté indépendante d'Illyriens hellénisés. Sa prospérité la met en valeur, avec le règne de Démétrius de Hvar, qui étend son pouvoir sur la région dans les années 220 av. J.-C.
Démétrius entre en conflit avec Rome, et la ville est partiellement détruite en 219 av. J.-C. La cité est toutefois rapidement reconstruite avec l'aide de l'ancienne métropole de Paros, comme l'attestent deux épigraphes en grec de cette période.
L'île ne peut toutefois résister longtemps à la conquête romaine et le port devient, au milieu du IIe siècle av. J.- C., une base navale importante pour les expéditions romaines contre les Dalmates et les Illyriens du continent. Sous le nom de Pharias, la cité acquiert le statut de municipium durant les règnes d'Auguste et de Tibère. L'ensemble de l'île est alors colonisé par les Romains.
Les vestiges archéologiques montrent une activité économique basée sur la vigne, la pêche et le commerce portuaire. Quelques sépultures romaines sont effectuées dans la plaine, des citernes complémentaires sont construites.
Il y a peu de témoignages sur l'Antiquité tardive. Les fortifications de Pharia sont reconstruites sur un périmètre apparemment plus réduit que durant la période grecque. Les traces chrétiennes apparaissent aux Ve et VIe siècles, avec la présence d'un ensemble cultuel (tombes, baptistère, mosaïques).
L'histoire médiévale de l'île de Hvar et de Pharia/Faria est complexe, marquée par la présence d'un évêché chrétien (XIIe siècle) puis par la conquête des Vénitiens (milieu du XIIIe siècle) qui en assurent de manière quasi permanente la tutelle politique jusqu'en 1797.
Durant cette longue période, la plaine est sous le contrôle partagé ou alternatif de l'église chrétienne et de l'aristocratie médiévale qui en tirent des profits substantiels. De petites chapelles sont y construites. Les plus anciennes descriptions de la plaine et de son système agricole remontent aux XIVe et XVe siècles. Les murs construits sur les limites du parcellaire grec sont clairement nommés et identifiés.
La ville connaît un renouveau à compter du XVe siècle, comme centre commercial et portuaire, dans l'orbite du développement de la puissance économie vénitienne. Son nom est alors Campo San Stephani.
Au XIXe siècle, des travaux d'irrigation sont entrepris dans la plaine et un cadastre est dressé par l'administration autrichienne.
À la fin du XIXe siècle, la culture de la vigne est gravement compromise par la maladie du phylloxéra. La déprise des terres agricoles et une première vague d'émigration rurale s'ensuivent au début du XXe siècle. Les villages viticoles du sud sont partiellement abandonnés. La structure foncière des terres et des chemins est conservée, mais elle est fragilisée par le manque d'entretien.
Une nouvelle phase de menace sur la conservation de la chora se manifeste dans l'après-Seconde Guerre mondiale, quand apparaissent des fermes collectives et les cultures labourées mécanisées. Elle est accompagnée d'une seconde vague d'émigration.
Une troisième période, à la fin du XXe siècle, correspond à une tendance de reprise des cultures de la vigne et de l'olivier, mais à l'aide de moyens modernes et mécanisés qui menacent à nouveau la conservation (voir 4, menaces affectant le bien).
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