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Ensemble historique du Palais du Potala, Lhasa |
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Le palais du Potala, palais d'hiver du dalaï-lama depuis le VIIe siècle, symbolise le bouddhisme tibétain et son rôle central dans l'administration traditionnelle au Tibet. Le complexe s'élève sur la Colline rouge au centre de la vallée de Lhasa, à 3 700 m d'altitude. Il comprend le Palais blanc et le Palais rouge, et leurs bâtiments annexes. Fondé également au VIIe siècle, le monastère du Temple de Jokhang est un complexe religieux bouddhiste exceptionnel. Norbulingka, le palais d'été du dalaï-lama, construit au XVIIIe siècle, est un chef d'œuvre de l'art tibétain. La beauté et l'originalité de l'architecture de ces trois sites, leur riche décoration et leur intégration harmonieuse dans un paysage admirable s'ajoutent à leur intérêt historique et religieux.
Ce site culturel est classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO depuis 1994.
Histoire du site
Selon les documents historiques, la construction du palais du Potala a commencé au temps de Songtsen Gampo de la dynastie Thubet (ou Tubo) au 7ème siècle après J.C .. Il fut reconstruit au milieu du 17ème siècle par le Sème Dalaï Lama. Il prit la forme et la taille qu'on lui connait aujourd'hui dans les années qui suivirent au cours desquelles il fut sans cesse rénové et agrandi.
Songtsen Gampo (env. 609-649) a joué un rôle très important dans le développement politique, économique et culturel du Tibet. li favorisa également les relations étroites avec la Chine centrale. li réalisa l'unification du Tibet et pour des raisons militaires et politiques, il déplaça la capitale de Lalong à Lhasa où il construisit un palais sur la Colline Rouge au centre de la ville. Il épousa la princesse Tritsun (Bhrikuti) de la maison royale du Népal et la princesse Wencheng de la dynastie chinoise Tang. Son palais était comme un énorme ensemble de bâtiments protégé par trois murs défensifs et comptant 999 pièces, plus une au sommet de la Colline Rouge.
Après la chute de la dynastie Tubo au 9ème siècle, la société tibétaine tomba dans une longue période de troubles au cours de laquelle, le palais de la Colline Rouge manqua totalement d'entretien. Cependant, il commença à acquérir un rôle religieux. Au 12ème siècle, Khyungpo Drakse de la secte Kadampa y prêcha tout comme le firent plus tard, Tshurpu Karmapa et Tsongkapa, fondateur de la secte Gelukpa et ses disciples.
Au 1Sème siècle, la secte des Gelukpa se développa rapidement au Tibet au point de devenir le mouvement religieux dominant. Avec l'aide de Gushri Khan, chef de la tribu mongole Khoshotd, le Dalaï Lama infligea une défaite à la dynastie Karmapa au milieu du 17ème siècle et fonda alors la dynastie Ganden Phodrang. Le premier siège du gouvernement de cette dynastie fut le monastère de Drepung. Cependant, dans la mesure où le palais de la Colline Rouge avait été la résidence de Songtsen Gampo et qu'il était à proximité des trois temples de Drepung, Sera et Ganden, il fut décidé de reconstruire le palais de la Colline Rouge pour que les rôles politique et religieux puissent ensemble y être exercés plus aisément. La reconstruction commença en 164S et trois années plus tard, un ensemble de bâtiments avec le Palais Blanc (Phodrang Karpo) en son centre était terminé. Le Sème Dalaï Lama quitta le monastère de Drepung et depuis lors le palais du Potala n'a jamais cessé d'être le siège du gouvernement et la résidence des Dalaï Lamas successifs.
La construction du Palais Rouge a été commencée par Sangye Gyatsho, premier dignitaire de l'époque, huit ans après la mort du Sème Dalaï Lama en guise de mémorial au Dalaï Lama et pour y placer son stupa funéraire. Quatre ans plus tard, en 1694, plus petit que le Palais Blanc, il était terminé. Le palais du Potala devenait ainsi un vaste ensemble de salles de palais, de salles à la gloire du Bouddha et de stupas. Des stupas funéraires (chorten) furent ajoutés à la mémoire des 7ème, 8ème, 9ème et 13ème Dalaï Lamas chacun étant abrité dans sa propre salle. Le plus récent est celui du 13ème Dalaï Lama dont la construction a duré de 1934 à 1936.
Notons que la Grotte de la méditation du roi dharma située au sommet de la montagne où il est dit que Songtsen Gampo aurait étudié et que la salle du Maître Suprême existaient avant la construction du palais actuel et qu'ils y ont été incorporés.
La construction du monastère du temple du Jokhang remonte au VIIe siècle après J.-C., sous le règne de Srong-brtsansgam- po XXXII, contemporain de la dynastie des Tang en Chine. Ce roi réalisa l'unité du Tibet et déplaça sa capitale à Demon (l'actuelle Lhassa). La cour impériale du Tibet adopta le bouddhisme avec ferveur et cette évolution s'accentua lorsque la princesse Bhrikuti du Népal et la princesse Wen Cheng de la dynastie des Tang vinrent au Tibet pour y épouser le roi.
Selon la légende, le temple fut construit à l'endroit où le chariot dans lequel la princesse Wen Cheng faisait transporter la statue du Sakyamuni s'enfonça dans la boue, près du lac Wotang. Par divination, la princesse identifia ce lieu comme étant celui du palais du Dragon, dont l'influence maligne ne pourrait être combattue que par la construction d'un monastère. La première pierre fut posée en 647 et les fondations terminées dans l'année.
En 823, le régime tibétain et la dynastie des Tang signèrent une alliance. Une stèle gravée, érigée hors du temple et connue sous le nom de la Tablette de pierre de l'Unité du long Terme, commémore cet événement.
La première grande reconstruction du monastère du temple du Jokhang intervint au début du XIe siècle. La salle bouddhiste du Jokhang fut soigneusement rénovée et la salle du Bouddha Sakyamuni fut ajoutée sur le côté est. Le chemin de circumambulation interne qui entoure la salle fut ajouté vers 1167, au moment de la restauration des peintures murales. Des avant-toits recouverts de tuiles et incurvés vers le haut furent rajoutés au début du XIIIe siècle. Au cours du siècle qui suivit la réunification du royaume du Tibet par la dynastie des Sakya, de nombreux aménagements furent réalisés : l'extension de la salle du Bouddha Sakyamuni, la construction d'une nouvelle entrée et l'élévation de la salle du Bouddha Dharmapala, l'installation de statues représentant Srong-brtsan-sgam-po, Wen Cheng et Bhrikuti Devi. Les salles bouddhistes et les toits de tuiles dorées furent rajoutés au troisième niveau sur les côtés nord, est et ouest.
Tsong-Kha-pa fonda l'école réformée des Gelong-Pa du bouddhisme tibétain au début du XVe siècle, instaurant le Grand Festival des Prières. Il fit recouvrir d'un toit une partie de la cour intérieure de la salle principale du Jokhang.
Le Tibet fut officiellement intégré au domaine chinois sous la dynastie des Yuan (1279-1368). En 1642, le 5e Dalaï- Lama, à qui le chef de la dynastie Qing de Chine avait donné le titre d'empereur, commença un projet de restauration qui devait durer trente ans. Il se poursuivit sous la régence de Sangyetgyatso (1679-1703). L'entrée principale du monastère du temple, le couloir des dix-mille Bouddhas (Qianfolang), le chemin du Vendana et les troisième et quatrième étages de la salle bouddhiste principale datent tous de cette période. Le site du Norbulingka était un lieu parcouru de paisibles cours d'eau, regorgeant de forêts denses et luxuriantes, d'oiseaux et autres animaux, appelé Lava tsel. Le septième Dalaï Lama, qui connaissait certains problèmes de santé, avait l'habitude d'y venir en cure. La construction du Norbulingka commence avec le palais de l'Uya, en 1751, bénéficiant de l'assistance financière du gouvernement populaire central. Les Lamas successifs continuent d'y bâtir des pavillons, des palais et des salles, en y faisant leur résidence d'été, et le site devient bientôt, après le palais du Potala, un autre pôle religieux, politique et culturel du Tibet. Le palais Gesang y est construit en 1755, avec une salle de débat. Le palais Tsoje et le palais Jensen sont édifiés dans les années 20 par le 13ème Dalaï Lama, influencé par son séjour à Beijing ; le palais Gesang Deje est érigé en 1926, le Tagtan Migyur en 1954-1956, avec l'appui du gouvernement populaire central. Depuis le départ du 14ème Dalaï Lama en 1959, le Norbulingka a été géré par le groupe de gestion culturelle, chapeauté par le comité préparatoire de la région autonome, puis directement par le comité et l'office de gestion culturelle.
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