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Tiwanaku : centre spirituel et politique de la culture tiwanaku |
La ville de Tiwanaku fut la capitale d'un puissant empire préhispanique qui étendit son influence sur une vaste zone des Andes méridionales et au-delà, et atteignit son apogée entre 500 et 900 de notre ère. Les vestiges de ses monuments témoignent de l'importance culturelle et politique de cette civilisation qui se distingue nettement des autres empires préhispaniques des Amériques.
Ce site culturel est classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO depuis 2000.
Histoire du site
Tiwanaku commence par se développer modestement, au cours de sa « période villageoise », vers 1200 avant J.-C. Autosuffisant, le village privilégiait une forme d'agriculture non irriguée à base de cultures résistantes au gel, ce qui s'avère indispensable à une telle altitude, et produisait des tubercules tels que la pomme de terre (Solanum tuberosum), l'oxalide tubéreuse (Oxalis tuberosa) et des céréales comme la quinoa (Chenopodium quinoa). Sur certaines terres plus protégées, près du lac Titicaca, on a également pratiqué la culture du maïs et des pêches. La population vivait dans des maisons rectangulaires d'adobe reliées par des rues pavées.
Au cours du Ier siècle après J.-C., Tiwanaku prend rapidement les dimensions d'une petite ville. Cet essor est probablement dû à l'introduction de la métallurgie du cuivre et, par conséquent, à la confection d'outils de qualité supérieure. Ces derniers ont favorisé l'élaboration de systèmes d'irrigation qui entraîneront des excédents agricoles stimulant à leur tour l'émergence d'une structure sociale hiérarchique et l'apparition d'artisans spécialisés.
La classe dirigeante, qui contrôle également le commerce lucratif de la laine provenant des vastes troupeaux d'alpagas domestiqués de la région, finance la construction de grands édifices de pierre conçus par des architectes sur une échelle gigantesque et somptueusement décorés par des maçons qualifiés. Des rues pavées reliant Tiwanaku à d'autres villages de la région sont construites pour l'exportation des produits locaux à dos de lamas. La répartition des objets artisanaux en cuivre, céramique, textile et pierre issus des ateliers de Tiwanaku montre que vers 550 après J.-C., la ville était devenue la capitale d'un vaste empire s'étendant sur ce qui constitue actuellement le sud du Pérou, le nord du Chili, la majeure partie de la Bolivie et certaines zones d'Argentine.
Au bord du lac, les zones marécageuses, aux conditions climatiques plus propices, sont aménagées en champs en terrasses pour être cultivées. L'entreprise était colossale, la zone concernée étant estimée à 65 kilomètres carrés. Les camellones, larges de 6 mètres et pouvant atteindre 200 mètres de long, étaient divisés par des canaux d'irrigation de 3 mètres de large. Les canaux servaient non seulement à irriguer et à enrichir la terre, mais stockaient également la chaleur du jour, améliorant ainsi sensiblement le microclimat des champs.
L'empire de Tiwanaku entame sa phase de grande puissance au VIIIe siècle après J.-C. De nombreuses villes ou colonies fidèles voient le jour dans la région d'influence de Tiwanaku dont la plus importante est Huari, ville du Pérou qui parvient même à rivaliser avec Tiwanaku. À son apogée, Tiwanaku se serait étendue sur une zone de plus de 6 kilomètres carrés et aurait enregistré une population de 70 000 à 125 000 habitants.
Au XIe siècle, l'hégémonie politique de Tiwanaku commence à décliner et l'empire s'écroule dans la première partie du XIIe siècle pour des raisons encore incertaines. Les spécialistes, qui écartent désormais l'hypothèse de l'invasion et de la conquête, optent plutôt pour un changement climatique responsable de récoltes médiocres et pour une désagrégation progressive du pouvoir central qui aurait cédé aux pressions des différentes composantes réclamant leur autonomie.
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